OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le web a changé mon cerveau et ce n’est pas grave http://owni.fr/2010/06/20/le-web-a-change-mon-cerveau-et-ce-nest-pas-grave/ http://owni.fr/2010/06/20/le-web-a-change-mon-cerveau-et-ce-nest-pas-grave/#comments Sun, 20 Jun 2010 16:41:24 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=19515 Quand j’ai commencé à utiliser Internet, fin des années 90, je n’imaginais pas que ce nouveau média changerait ma façon de penser. Je veux parler d’une modification drastique de ma structure mentale, des mécanismes de réflexion et de mon aptitude à créer… Ce que je dis ici est un constat personnel. Le résultat d’une réflexion établie sur mon expérience après de longues années de pratique intensive du Net et des environnements interactifs.
Lorsqu’à l’école on nous incitait à lire, l’un des objectifs visé était d’apprendre à se concentrer en faisant le vide dans son esprit et en se laissant absorber par un texte. Aujourd’hui notre cerveau est de en plus incité à travailler en mode parallèle. Au point que, et c’est une conclusion personnelle, l’activité cérébrale « mono tâche » nécessite un effort parfois douloureux. Ne nous êtes vous par surpris à peiner en essayant de vous concentrer sur la lecture d’un texte sans jeter un œil à vos emails, votre téléphone, ou consulter un site web ? Je sais ce que je dis peut faire peur. Peut-être suis-je psychologiquement malade ? Laissez-moi seulement terminer avant de conclure sur ma santé mentale… :-)

Nous avons désormais pris l’habitude de bifurquer

En réalité ceux qui comme moi ont réappris à lire sur un écran trouvent très difficile cet état de solitude et de laisser-aller au fil d’un récit. Notre mode de pensée a changé avec le web. D’une pensée linéaire, qui se laisse guider au fil d’une histoire dictée par un auteur, nous avons désormais pris l’habitude de bifurquer (certains dirons zapper), suivre notre propre chemin, guidés par les choix de certains hyperliens. Et donc simultanément nous avons perdu en capacité de concentration : nous ne restons plus fixé sur une ligne droite, nous naviguons, explorons, sautons d’un texte à un autre, d’une image à un film, à un son, de la lecture à l’écriture aussi. Nous avons en fait développé un des symptômes les plus répandus chez les hyperactifs.
On peut penser que cette modification de nos capacités cérébrales est négative pour notre intelligence. En l’occurrence parce que nous n’entrons plus dans les profondeurs d’un texte et donc n’en retenons que l’écume vagabonde et éphémère, nous perdons en culture et richesse intellectuelle ! Et bien c’est exact. Oui, nous avons appris à nous contenter de lectures partielles et synthétiques. Personnellement, la dernière fois que j’ai lu la totalité d’un livre, dans son exhaustivité je veux dire, en me laissant emporter par l’histoire où la pensée de l’auteur, cela date de l’époque où le web n’existait pas !!!

Au bénéfice de la partie créative

Est-ce une mauvaise chose ? Je ne le pense pas. J’y trouve un avantage de taille. Depuis l’avènement du Web jamais je n’ai été autant en contact avec l’information. Jamais je n’ai réussi à autant « ingurgiter » de données. Jamais je n’ai lu, regardé, écouté autant de contenus. Pendant ces séances d’absorption d’informations, j’ai le sentiment que quelque part, dans une zone particulière de mon cerveau, inconsciente ou préconsciente, toutes ces données, ces idées s’accumulent. Même si j’ai souvent l’impression de « rater » des bribes de textes ou de perdre le fil j’ai appris à ne pas m’en soucier. Les idées sont stockées et elles rejaillissent toutes seules sans que je n’ai à faire d’effort. Ca paraît magique et ça l’est presque. Cette accumulation d’information, cette sédimentation alimente mes associations d’idées et ma créativité. Comme pour l’hypnose cette méthode d’acquisition inconsciente, hyperactive, superficielle, me permet d’enrichir la partie créative de mon cerveau. Je ne lis plus de livre comme à l’époque du lycée et aujourd’hui je butine un peu partout sans mémoire consciente de cette activité quotidienne. Aujourd’hui ce que j’attends le plus de mes lectures est de me donner des idées, d’enrichir ma capacité à résoudre des problèmes et à trouver des solutions… Et j’y trouve mon compte !

PS : Tous les matins en allant au boulot je n’ai plus la possibilité de lire. Je suis en moto. J’ai donc fait l’acquisition d’un casque connecté à mon iPhone et j’écoute régulièrement des podcasts (à bas volume, pour des raisons de sécurité). Récemment, j’ai découvert Audible.fr un site filiale d’Amazon qui propose une large offre de bouquins à écouter (et ce billet n’est pas un publi redactionnel !). J’avale de cette manière presque deux bouquins par semaine. Toujours la même idée, j’accumule ces infos en mode multitâche, et elles n’atteignent pas le même niveau de conscience que si je lisais un livre dans le métro par exemple. Pourtant j’ai vraiment le sentiment que quelque chose passe et ressort quand j’en ai le plus besoin. À bon entendeur…

Billet initialement publié chez Mikiane sous le titre Comment le Web a changé mon cerveau !

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La télé de demain nous donne RDV dans… 6 mois http://owni.fr/2010/05/26/la-tele-de-demain-nous-donne-rdv-dans-6-mois/ http://owni.fr/2010/05/26/la-tele-de-demain-nous-donne-rdv-dans-6-mois/#comments Wed, 26 May 2010 14:45:19 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=16658 Voici plus de dix ans, qu’amateurs passionnés et professionels de la TV et d’Internet tentent l’hybridation difficile des deux univers. Sur l’ordinateur de bureau ou le portable nous y sommes plutôt bien arrivé. Preuve en est de Youtube, Dailymotion et consorts. En revanche sur grand, trés grand écran (et surtout depuis un canapé) c’est une autre affaire…

Mon expérience d’utilisateur

Depuis 2001, mon écran de salon est connecté à un ordinateur ayant accés à internet, à un clavier et à une souris sans fil. J’ai, pendant des années, utilisé cette machine pour construire ma bibliothèque de films et musiques. Mais la croissance de la bande passante aidant, je me suis raisonné à ne plus stocker grand chose : les solutions de streaming proposent aujourd’hui une expérience tout à fait correcte. J’ai donc opté depuis un an pour un système un peu plus léger! Plus besoin de gros disque dur, car de toute évidence l’avenir est au streaming, juste un ancien MacBook Pro, un ampli, deux enceintes, un vidéo-projecteur, un écran retractable, une souris (éventuellement un iPhone ou un iPad comme télécommande)  et un clavier sans fil.

Vision allégorique de l'installation décrite ci-dessus

… en tant que media et chaine de télé

Les innovations du Lab de France 24 en matière de convergence TV-Internet ont été nombreuses sur le poste de travail, le portable, le mobile et dernièrement la tablette… mais rares sur l’écran de TV : pour la simple raison qu’aucune technologie de TV connectée n’existe véritablement… Jusqu’à présent aucun acteur n’a réussi à convaincre et rassembler autour d’un standard.

Certes, nous travaillons sur des projets de VOD sur TV connectées propriétaires (ex: Thomson, Samsung, Sony…). Mais les expérimentations de TV interactives que nous menons depuis trois ans (catchup VOD, contrôle du direct, transcription automatique, indexation sémantique de vidéos) restent encore à être adaptées sur les écrans de salons !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Une démo de l’outil auquel je fais référence dans la video ci-dessus est disponible sur le Lab de France 24. Il utilise des technologies qui ne sont pas (pas encore – ou ne seront jamais?) compatibles avec les solutions de TV connectées actuelles.

Google, marque le début de la bataille autour de la TV connectée…

Google, lors de sa conférence annuelle (Google I/O 2010), a annoncé le lancement officiel de sa GoogleTV. Il est clair que nous vivons là une accélération inédite dans le domaine de la convergence.

1- Google apporte (enfin) une solution simple, compacte et ouverte (très probablement aussi plus économique que mon dispositif perso évoqué plus haut)

2- La possibilité d’accèder à YouTube sur un téléviseur est certes sympathique mais reste un gadget tant que des accords avec les producteurs de Hollywood et d’ailleurs ne seront pas trouvés. En revanche, la capacité de surfer sur internet via un navigateur complet installé dans un décodeur est une réelle avancée (citons au passage la compatibilité Flash indispensable pour lire de la vidéo aujourd’hui sur le web)!

3- Mais la vraie révolution réside dans l’ouverture de la Google TV à l’Android MarketPlace ! Pourquoi? Parce que de plus en plus de TV cherchent à construire des canaux d’interaction avec leur audience! Quoi de plus naturel qu’un mobile pour remplacer la télécommande, le clavier la souris et… permettre aux utilisateurs d’interagir avec leur télé? Et cela se fera au travers d’applications mobiles et télés! En 2013 le trafic de données sur le réseau mobile dépassera celui du Web… A noter qu’aujourd’hui déja 60% des échanges de données sur le réseau mobile aux US sont effectués à l’interieur de maisons et immeubles. Deux tendances qui devraient confirmer l’idée que le téléphone devient un dispositif pivot clé pour l’interaction des utilisateurs avec le contenu!

Donnons-nous rendez-vous dans 6 mois…


Google nous donne 3 mois pour commencer à adapter nos contenus et services. Ils nous donnent rendez vous en 2011 pour réinventer la TV. Nous y travaillons depuis trois ans de façon un peu éparse et brouillone. Il est donc temps de tout reprendre depuis le départ, re-coder, re-packager et revenir en 2011 avec de nouvelles expèriences… (peut être aussi sur d’autres dispositifs… Apple ne devrait pas trop tarder à répondre!)

Article initialement publié chez Mikiane

Photo CC Flickr georgia.g, Funky64

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zeroW: le media sans site web http://owni.fr/2010/05/03/zerow-vers-un-media-sans-site-web/ http://owni.fr/2010/05/03/zerow-vers-un-media-sans-site-web/#comments Mon, 03 May 2010 14:57:28 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=14320

Titre original :

zeroW, le premier digital media sans site web !

Depuis mars dernier le trafic de Facebook a dépassé celui de Google. Les réseaux sociaux en général et Facebook en particulier sont alors devenus des enjeux importants pour la presse.

De plus en plus de sites média adoptent des “stratégies de pollinisation”. Se multiplient donc les comptes Twitter et pages fan Facebook au nom de ces médias, mais aussi au nom des thématiques les plus porteuses (le sport, la politique, le people, la culture…). Le meilleur exemple reste celui du HuffingtonPost qui propose toute une série de “connecteurs sociaux” à ses lecteurs. Il réussit ainsi à constituer son propre “graphe social” plutôt que de le céder sans contrepartie à Facebook et Twitter.

Jusqu’où ira cette tendance? Pourrait-on imaginer que les sites de media finissent par être totalement absorbés par ces plateformes sociales? Certains le pensent à l’instar de Vadim Lavrusik digital journalist au New York Times.

Mais creusons cette piste sur un cas concret et voyons à quoi pourrait ressembler un tel media. Imaginons un journal qui s’appellerait zeroW.

La stratégie de zeroW sur Internet est de ne pas avoir de site web ! Seul subsisterait un nom de domaine (zeroW.com), auquel serait associé une simple carte de visite virtuelle comportant l’ensemble des coordonnées de zeroW sur les différents réseaux sociaux.

Les contenus audio, video, images et textes, qu’ils soient produits ou seulement sélectionnés depuis des sources externes, seraient donc postés dans des espaces dédiés sur ces différents réseaux sociaux : par exemple, des vidéos et des diaporamas sonores sur Youtube, des textes, contenus multimédias et images sur Facebook et Twitter, des débats animés sur des forums de discussions hébergés sur Yahoo, Facebook, Google… La règle d’or à respecter serait de ne rien héberger sur le domaine zerow.com !

Les objectifs de zeroW sur Internet sont simples :

- ne plus avoir une toute petite parcelle d’internet comme espace de publication mais l’internet tout entier
- se concentrer sur l’audience et utiliser au maximum les mécanismes viraux
- diminuer drastiquement les couts (notamment les couts techniques)
- jouer la carte de l’innovation en étant le premier media de ce type
- accumuler la base de contacts (fans Facebook, followers twitter, mailing-list Yahoo – Google, etc…)
- capitaliser sur la marque véhiculée systématiquement dans chaque contenu dispersé (logo, djingle)

… et surtout valoriser cet actif en proposant des produits et services à haute valeur ajoutée via ces nouveaux canaux.

L’idée est donc de jouer à fond la carte de la pollinisation tout en diminuant drastiquement les côuts de fonctionnement. Parmi les produits et services proposés on pourrait trouver :

- des éditions hebdomadaires ou mensuels payantes sur iPad & iPhone
- un magazine papier en série limitée, à la facture soignée et au côut élevé
- la création et la monétisation de l’accès à un club au nombre limité de membres (ces derniers se verraient proposer des services et produits exclusifs)
- l’organisation d’événements payants réservés seulement aux membres du club
- etc…

A ma connaissance zeroW n’existe pas encore, mais je suis prêt à parier cher que dans moins d’un an plusieurs media utiliseront ce modèle pour se développer.

Nous profitons de cet article pour partager une vidéo réalisée par Mikiane il y a un, mais toujours d’actualité :

Les contenus à l’heure de l’abondance

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Article initialement publié sur Mikiane.com

Illustration CC Flickr par Danny Perez

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Inauguration de la transcription automatique des programmes TV/video http://owni.fr/2010/03/01/inauguration-de-la-transcription-automatique-des-programmes-tvvideo/ http://owni.fr/2010/03/01/inauguration-de-la-transcription-automatique-des-programmes-tvvideo/#comments Mon, 01 Mar 2010 16:04:02 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=9248 Mikiane fait partie des membres fondateurs de la soucoupe. Responsable des nouveaux médias à France 24, il présente dans ce billet un projet chapeauté au sein du Lab de France 24. Analyse et explications par un insider, c’est le moins que l’on puisse dire /-)

Titre original :

Demo: inauguration de la transcription automatique des programmes TV/video live

J’ai déja eu l’occasion de parler de ce projet mené au sein du Lab de FRANCE 24 depuis plus de 6 mois. Vous retrouverez les différentes étapes de la conception et réalisation de cette expérimentation dans les billets suivants:

Aujourd’hui, cette expérimentation vit une nouvelle étape grâce à un partenariat avec Yacast Media, Exalead et Vecsys: le lecteur vidéo haut débit de FRANCE 24 permet à présent de transcrire automatiquement sous forme de texte les 24 dernières heures d’antenne.

Depuis décembre dernier, FRANCE 24 propose sur son site Internet une nouvelle expérience de télévision interactive : le lecteur HD. Ce lecteur haut débit offre aux internautes la possibilité de « contrôler le direct », car il peut balayer les 24 dernières heures de programmes en quelques secondes, en déplaçant le curseur sous l’image sur un simple navigateur web.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Fort de cette innovation, le LAB de FRANCE 24 fait aujourd’hui évoluer cette application en y ajoutant une nouvelle fonctionnalité permettant de faire figurer automatiquement sur ce même lecteur chaque mot prononcé à l’antenne, depuis les commentaires des présentateurs, les récits de reportages jusqu’aux interviews de tous les invités.

Cette première technologique est basée sur une analyse sémantique automatique des scripts extraits de chaque vidéo. Elle permet de générer en 24 heures, sans intervention humaine, une variété de mots-clés, de lieux, de noms de personnalités ou d’organisations citées sur FRANCE 24 et donc, d’en optimiser le référencement.

L’algorithme de transcription permet dans la majorité des cas de générer un texte fidèle au discours prononcé à l’antenne. Cette capacité que nous avons désormais à retranscrire le flux en léger différé (quelques minutes), ouvre des possibilités considérables. Certes les textes obtenus contiennent parfois des erreurs, mais demain, l’ensemble des contenus pourraient être découpés automatiquement, enrichis en métadonnées, sous-titrés, et éventuellement traduits automatiquement. A court terme, cette technologie peut grandement améliorer le référencement de nos contenus. Elle offre un meilleur confort de lecture quand l’audio pose des difficultés et en particulier pour les malentendants. Enfin, elle peut être une aide potentielle dans le cadre de l’apprentissage des langues.

>> Un aperçu du prototype incluant cette toute nouvelle fonctionnalité est accessible sur le LAB de FRANCE 24

» Article initialement publié sur Mikiane.com

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La “Google Newsroom”, pour aller plus loin … http://owni.fr/2010/01/18/la-google-newsroom-pour-aller-plus-loin/ http://owni.fr/2010/01/18/la-google-newsroom-pour-aller-plus-loin/#comments Mon, 18 Jan 2010 09:23:10 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=7046

Je profite du billet très intéressant de Benoit Raphael (que je vous d’ailleurs invite à lire) pour poursuivre ma réflexion sur les modèles de création et de financement des contenus à l’heure d’Internet et de l’abondance.

L’organisation que décrit Benoit quand il parle de “Google Newsroom” est celle que plusieurs nouveaux média expérimentent.

Pour ma part je soutiens le schéma organisationnel suivant (chez France 24 nous nous en sommes inspiré pour réorganiser les équipes marketing techniques et éditoriales depuis 6 mois ) :

L’objectif principal de ce schéma regroupant toutes les équipes est de faciliter la fertilisation entre métiers.

1/ Le marketing (en noir) a pour charge les études qualitatives et quantitatives de trafic, les campagnes de référencement, la gestion des mailing, la distributions des contenus aux partenaires multimédia.

2/ La rédaction (en rouge) s’organise autour des rôles suivants :


Le MuJo
(ou Journaliste Multimedia) est capable d’écrire des articles, de monter des sujets audio / vidéo, de réaliser des reportages multimedia comportant des composants variés (diaporamas, mashups, contenus externes agrégés…). Le MuJo est un journaliste sensibilisé à l’écriture multimédia ayant des compétences techniques qu’il peut mettre à profit dans son travail de création, d’édition, de promotion et de suivi de ses contenus.
Parmi les MuJo on peut retrouver les rôles de reporters, de curators et de chroniqueurs qu’évoque Benoit dans son article.


Le Community Manager / ou le Topic Editor est une “tête de réseau”. C’est un journaliste passionné et spécialisé dans un (ou plusieurs) domaine(s) qu’il couvre en priorité. Il construit une communauté autour de la thématique qu’il traite. Il source, recherche, sélectionne et vérifie des contenus dans sa communauté et les restitue. C’est souvent aussi un Mujo.
Le Home Page Editor est un chef d’édition. Il a pour responsabilité la construction et le suivi permanent de l’offre de contenu proposé à la une des sites (mobile, web, réseau social).
Les source hunters sont des journalistes enquêteurs sur le réseau. Ce sont les “datas journalists” dont parle Benoit dans son billet. Ils sont capables d’aller trouver des données pertinentes permettant de construire ou d’enrichir un sujet, de dénicher et d’accumuler les données qui alimentent les applications-jounalistiques telles que celles proposées par exemple ici par le NYT.

3/ Le pôle technique (en gris) est organisé autour de 3 pôles :


Les MuDev, ou développeurs multimédias sont des profils hybrides entre développeurs et graphistes ayant une forte sensibilité éditoriale. Ils sont un bon support pour la rédaction. Ils développent aussi des contenus à forte technicité (des webdocumentaires, des applications-journalistiques…)
L’IT Development & Support est en charge du développement du socle technique. Il est en relation constante avec le marketing et la rédaction pour faire évoluer régulièrement l’ensemble des technologies utilisées (Dans le cas de France 24 nous avons choisi d’internaliser ce pôle afin de gagner en agilité et en indépendance).
Enfin, la R&D, ou plutôt la cellule de veille (un Lab) permet de tester et de valider des technologies et des usages. Les équipes marketing et éditoriales en profitent pour être en phase avec les dernières tendances.

S’organiser pour trouver des sources de financement…

Le Billet de Benoit est très intéressant à plusieurs égards. Le choix un peu trop rapide du terme “Google Newsroom” est discutable. Je ne vois pas ce que Google vient faire la dedans, mais passons… Il est surtout un peu dommage que la question du financement ne soit pas abordée. Je vais tenté dans les lignes qui suivent de compléter ou au moins de commencer à le faire.

J’aime bien cette idée qu’il propose de séparer “la production de valeur” de sa “mise en scène”. A mon avis, le grand changement que l’industrie des médias (de l’info comme du divertissement voir même que l’industrie du contenu en général) connaît est que le financement ne provient plus de la production de valeur, mais de sa mise en scène!

Imaginons un instant que j’essaie d’appliquer le modèle “production de valeur” (“creating value”) et “mise en scène” (“packaging products”) au schéma organisationnel que j’ai présenté plus haut. Ce schéma est applicable à mon avis à tout média multicanal. Il l’est en particulier aux pure players. Prenons à présent l’hypothèse qu’un pure player cherche à multiplier ses modes de financement via la vente de produits… :

Dans le schéma la “création de valeur” est (paradoxalement) un facteur de coût. La “création de produit” est facteur de profit. De fil en aiguille j’ai été tenté d’ajouter des briques au bloc gris foncé. Ces nouveaux rôles sont des “metteurs en scène” de valeur, des packageurs de produits sur des terrains fertiles et non exploités: je pense notamment à l’e-paper, à l’organisation d’évènements, à la vente d’applications, à la commercialisation d’objets collectors…

Mais cette dernière partie mérite développement… La conversation continue, vos idées, commentaires et suggestions sont les bienvenus !

» Article initialement publié sur le blog de Mikiane

» Illustration : la rédaction de France 24 par Luc Van Braekel sur Flickr

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TEDx PARIS 2010 : libérez l’étincelle ! http://owni.fr/2010/01/08/tedx-paris-2010-ou-quand-et-comment/ http://owni.fr/2010/01/08/tedx-paris-2010-ou-quand-et-comment/#comments Fri, 08 Jan 2010 17:15:12 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=6820 [NDLR] La soucoupe est partenaire média de TEDx. La soucoupe aime TEDx.

Depuis 25 ans, la conférence TED aux Etats-Unis rassemble des esprits brillants dans leur domaine pour partager leurs idées avec le monde.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Découvrez l’univers TED en quelques minutes, un film de Flore Vasseur et Antoine Roux produit par Program 33

Le 30 Janvier 2010 cet esprit soufflera sur la capitale avec la première édition de TEDx PARIS !

Plus de 500 personnes rejoindront la salle du théâtre de l’Espace Pierre Cardin pour une après-midi d’interventions en français, courtes et inspirantes sur des thèmes aussi variés que la psychologie interculturelle, les trous noirs, la spiritualité, la thérapie génique,… La liste des intervenants est complétée chaque semaine.

Un seul mot d’ordre : libérer l’étincelle qui est en chacun de nous. TEDx PARIS sera un catalyseur de rencontres et un lieu d’échanges d’idées originales le temps d’une journée.

Qu’est-ce que TEDx? (english version)

Face à son succès, TED a voulu permettre à la communauté élargie de ses fans de diffuser l’esprit TED autour du monde. Le programme TEDx a été créé pour cela: continuer à partager des idées et notre passion de la connaissance. Le x signifie qu’il s’agit d’événements qui sont organisés indépendamment tout en respectant un certain nombre de critères définis par TED.

Deux événements “prototypes” TEDx PARIS ont été organisés en mai et juillet 2009. Vous pouvez consulter les compte-rendus de ces deux sessions :

TEDx Paris du 28 mai 2009

TEDx Paris Media Earthquake du 8 Juillet 2009

Plus d’informations :

» Les intervenants

» A propos de TED

» Devenir fan de TEDx sur Facebook

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10 pistes d’évolution pour la TV (sur Internet) http://owni.fr/2009/09/28/10-pistes-devolution-pour-la-tv-sur-internet/ http://owni.fr/2009/09/28/10-pistes-devolution-pour-la-tv-sur-internet/#comments Mon, 28 Sep 2009 09:20:35 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=3967

Depuis la création du magnétoscope dans la fin des années 70, notre consommation télévisuelle s’est progressivement “délinéarisée”. Petit à petit, “le différé” est devenu “à la demande” grâce notamment aux réseaux cablés, aux enregistreurs numériques et à Internet.
La télévision est un objet de l’ère pré-web. C’est un media de diffusion massive, “top-down”: on s’assoie devant son poste et on consomme des programmes.

La télé reste un objet social. Elle est regardée souvent à plusieurs. A l’inverse, l’écran d’ordinateur est propice à une consommation individuelle, interactive et à la demande.

Ces éléments expliquent probablement pourquoi la VOD sur les écrans de télé (sur les set-top boxes typiquement) reste largement minoritaire… et pourquoi la VOD sur Internet explose.
L’avenir de la TV est-elle dans le Web? La Télé tend-elle à être plus individuelle, interactive, personnalisée et personnalisable? Voici quelques pistes d’évolutions que nous tentons d’expérimenter au sein du Lab de France 24. Nous avons déja commencé à travailler sur ces questions en publiant début septembre la version beta du Player HD France 24. L’application évoluera ces prochains mois, aussi en fonction de vos réactions. Donc n’hésitez pas à critiquer, suggérer, acquiescer… Si vous souhaitez partager un lien ou transmettre une réaction au Lab de France 24 il vous suffit d’utiliser le tag #labf24 sur Twitter

1/ Permettre le contrôle du direct

A l’exception des évènements historiques, politiques et sportifs, la TV est bien plus confortable à la demande. C’est pour cette raison que les offres de Catchup fleurissent sur le web. Cette tendance devrait s’accélérer au point que la frontière entre VOD et direct devrait disparaitre. Encore plus fort qu’une set-top box, le contrôle du direct ne s’arrête pas à la simple capacité de mettre en pause un programme que vous regardez. Contrôler le direct c’est pouvoir revenir en arière lorsqu’on a raté le début d’une émission ou un évènement diffusé en live…. En février 2008, le Lab de France 24 a publié un prototype qui implémentait cette fonction. Quelques mois plus tard, c’est au tour de France Télévision de proposer la retransmission de l’Open de Roland Garros en qualité HD sur Internet avec ce même “controle du direct”.

2/ Faire évoluer les interfaces

La 3D et le multi-scène sont des pistes prométeuses en matière d’interactivité (ne ratez pas cette géniale expérience menée par HBO). Les interfaces de navigation et de contrôle des videos deviennent aussi de plus en plus riches. Demain nous devrions pouvoir interagir avec les contenus à l’aide de mouvements ou… d’émotions!

3/ Encourager  la communication entre spectateurs

Dés 2006 certaines IPTV ont commencé à intégrer des fonctions de communication entre spectateurs. C’est le cas de Joost, JustinTV, BabelGum, Megavideo… qui proposent du tchat associé à leurs programmes. Depuis un an c’est Facebook et Twitter qui ont progressivement remplacé les tchats classiques. Le premier site à avoir expérimenté l’interactivité via Facebook était CNN pour l’élection d’Obama en 2008; depuis Facebook a édité un widget permettant de réediter l’expèrience en un simple copier / coller de code HTML. On imagine facilement combien la vidéoconférence pourrait d’enrichir les expériences de direct…

4/ Utiliser la transcription automatique

Des systèmes de transcription automatique trés performants arrivent sur le marché. Ils devraient bientôt nous aider à dépasser la nature continue des éléments binaires comme le son et la vidéo. Transcrits ces derniers peuvent être facilement segmentés, indexés, en somme “discrétisés”; et ce automatiquement. Parmi les premières expèriences en la matière, les solutions d’Exalead et d’Autonomy sont à noter.

5/ Offrir des traductions automatiques

Dès lors qu’une transcription (qui plus est automatique et en temps-réel) est associée à un flux video, le champ des possibilités s’ouvre de façon surprenante. Une des premières applications est le sous-titrage et la traduction. Imaginez par exemple qu’un outil de traduction traite le flux de transcription automatique? Même imparfait il pourrait être d’une aide non négligeable à la compréhension…

6/ Enrichir automatiquement les videos de mots clés et de chapitres

Le découpage en séquences et l’association automatique de mots clés permettent d’enrichir les videos en données sémantiques et facilite ainsi la navigation à l’intérieur des contenus. Viddler propose depuis plusieurs années une solution de chapitrage et de taggage des videos en mode participatif. Cependant ce système reste peu utilisé par les internautes. L’automatisation de cette tâche grâce aux données de transcription devrait en revanche être bien plus efficace.

7/ Permettre les recherches “pleine video”

La transcription offre la possibilité d’indexation plein texte de la vidéo, aussi paradoxale que cela paraisse… et par conséquence autorise la recherche à l’intérieur même des contenus vidéos. Imaginez une télé dont le flux serait indexé en temps réel…

8/ Associer automatiquement des contenus multimedia

Grâce à l’indexation et l’extraction de mots clés, il est simple de sélectionner dans une base de contenus multimedias des éléments d’informations relatifs à la thématique traité à un instant donné dans une séquence et de les proposer à l’internaute. Ajoutez à la transcription automatique temps réel un moteur de recherche sémantique assez puissant le flux TV live (ou à la demande) se voit enrichi d’informations multimédias interactives…

9/ Autoriser la diffusion massive des programmes

Les contenus deviennent supports (voyez Youtube et Dailymotion…). Ils sont supports pour les marques, la publicité ou d’autres contenus. Les télés ont donc tout intérêt à autoriser trés largement la diffusion de leur programme en mode “délinéarisé” sur internet : en somme utiliser tout l’espace d’internet et non leur seul site comme support de diffusion.

10/ … et vous, à quelle évolution pensez-vous?

> Article initialement publié sur mikiane.com ]]> http://owni.fr/2009/09/28/10-pistes-devolution-pour-la-tv-sur-internet/feed/ 8 Le web est-il mort ? / Is the web dead ? http://owni.fr/2009/08/20/le-web-est-il-mort-is-the-web-dead/ http://owni.fr/2009/08/20/le-web-est-il-mort-is-the-web-dead/#comments Thu, 20 Aug 2009 14:59:03 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=2528

Imaginez un Internet sans souris. Sans claviers. Sans écrans, ou pages. Simplement du contenu, et des liens vers ce contenu. A la fin des années 1990, l’information a été dématérialisée. Le papier a été remplacé par des pages web. Les CDs par le MP3. 20 ans plus tard… les pages explosent … se désintègrent. Les contenus digitaux sont réellement “désembarqués” (“disembedded”), déconnectés des sites web. Les sites de destination sont mourants, le contenu est pleinement diffusé. Partout, instantanément, avec Twitter, Facebook, les systèmes de conversation et les plateformes de microblogging. “Le flux est la prochaine étape de l’évolution d’Internet” (Nova Spivack).

La suite de la présentation (en anglais), à suivre ici …

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Etre un media, c’est être dans le business des bases de données ! http://owni.fr/2009/06/03/etre-un-media-cest-etre-dans-le-business-des-bases-de-donnees/ http://owni.fr/2009/06/03/etre-un-media-cest-etre-dans-le-business-des-bases-de-donnees/#comments Wed, 03 Jun 2009 10:56:09 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=1390 1% des pages vues US est représenté par les quotidiens, pour ainsi dire: rien! La presse qui détenait une part de marché importante de la publicité est aujourd’hui complétement à terre. La crise dans ce secteur est finalement beaucoup plus profonde qu’on ne le pense. Au point, qu’aujourd’hui, l’industrie des medias ne mue pas, elle ne se regénère pas. Elle mute! Son code génétique s’hybride! Au point qu’aujourd’hui “être un media, c’est être dans le business des bases de données!”. Je vous invite à visioner cette interview de Jeff Mignon qui explique sont point de vue sur la question.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

PS: Du 2 au 8 juin a lieu l’Internet Week à New-York. Pour suivre ce qui s’y passe je vous conseille la session de live blogging réalisée cette semaine sur mikiane.com

mkn

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Les contenus à l’heure de l’abondance http://owni.fr/2009/05/18/les-contenus-a-lheure-de-labondance/ http://owni.fr/2009/05/18/les-contenus-a-lheure-de-labondance/#comments Mon, 18 May 2009 20:10:59 +0000 Michel Lévy Provencal http://owni.fr/?p=1139 Pendant le long débat qui a précédé le vote de la loi HADOPI, la plupart des discussions ont été stériles, trop manichéennes… Chaque parti s’est retranché dans son camp laissant place à des dialogues de sourds.

Très frustré par la tournure qu’ont pris les débats j’ai réalisé un court documedia qui tente d’apporté de la lumière sur une question cruciale: comment accepter les nouvelles règles que nous imposent le réseau, donc la possibilité infinie de copie et de diffusion des contenus et garantir en même temps une juste retribution aux créateurs.

Je vous laisse juges…

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