Les insurgés ont pris la parole ! La prise de contrôle des moyens de production et de distribution des médias traditionnels par ceux qui en étaient privés (seule révolution marxiste réussie à ce jour !) entraîne la démocratisation de l’écriture et met fin au journalisme de surplomb, au journalisme de magistère. Elle permet aussi le « crowdsourcing » (collecte d’informations et témoignage sont partagés avec le public) et le « crowdfunding » (le financement aussi). Les médias parlent aux médias !
Lâcher prise sur ses contenus et laisser les contenus extérieurs entrer. Les rédactions, souvent conservatrices, ont de moins en moins une mentalité de bunker et s’ouvrent davantage au reste du monde, voire à leurs concurrents. Les collaborations entre médias se multiplient. Le journalisme en réseau et le journalisme mutualisé ont un bel avenir.
Les métadonnées et l’hypertexte permettent le journalisme de liens, le journalisme de tri sélectif, le journalisme dépollueur, le news jockey ! Celui qui choisit, guide, réduit l’infobésité, trouve le signal dans le bruit.
Visualisation de données, journalisme de données, journalisme visuel, web documentaires, web reportage, etc. Autant de nouvelles formes de narration qui associent le travail des designers, des développeurs et des journalistes. Ceux qui réussiront à faire travailler ensemble ces corps de métiers prendront de l’avance.
Le journalisme web n’est pas la mise en ligne des contenus des journaux ou des télévisions. Une écriture différente est indispensable pour être en prise avec les nouveaux usages de la révolution de l’information. La chance est aussi d’y pouvoir profiter des nouveaux outils. Pour ce mode de représentation du réel, le digital storytelling de demain, le récit numérique, comprend déjà la géolocalisation, la cartographie animée, la réalité augmentée, la 3D, etc.
Context is King ! Savoir relier les faits : face à la banalisation croissante de l’information, la valeur est dans la mise en perspective rapide des faits. Non seulement, collecter, éditer, hiérarchiser et distribuer ne suffit plus, mais il faut désormais aussi analyser les informations avec un degré de vitesse, jusqu’ici réservé aux seuls factuels. Les journalistes traditionnels font une erreur s’ils croient que leur capacité à collecter et à organiser les faits continuera à les rendre indispensables.
Pour rester pertinent, il ne suffit plus en outre de donner les informations de la veille ou du jour même, connus de tous, mais d’offrir du contexte, de la perspective, de l’analyse pour aider le public à saisir l’importance des événements, pour lui et la société, à regarder de l’avant, à anticiper la suite.
Il faut enrichir l’information, de manière éditoriale et technologique.
Les beaux médias ! La forme, c’est le fond qui remonte à la surface ! (Victor Hugo). C’est aussi la qualité de l’accès au contenu qui fera la différence.
Dans une économie de l’attention, où l’abondance des contenus a remplacé leur rareté, le temps de cerveau disponible sera de plus en plus dur à capter et à conserver ! Soigner le design de l’information devient crucial. D’autant que se multiplient aussi les nouveaux supports et plateformes de distribution (smartphones, tablettes, encre électronique …).
Pas facile d’apprendre à faire du vélo à 50 ans ! Mais il faut s’y mettre et se former. La révolution de l’information n’attend pas. D’autant que de nouveaux profils sont apparus ces dernières années dans les petites annonces : les journaux, magazines ou télévisions recherchent aussi désormais des éditeurs de métadonnées, des éditeurs spécialisés en moteur de recherche, des community managers, des journalistes visuels, des agrégateurs, des remixeurs, des facilitateurs, etc.
La facilité de créer une unité éditorial pour un coût initial presque nul (plus besoin d’imprimerie, de camions pour livrer les journaux ou de stations de TV) incite déjà ceux qui ont de bonnes idées à passer à l’acte et à monter leur média, seul ou en petit groupe.
Difficile de faire désormais sans une cellule de R&D, un médialab, pour répondre à la vitesse des changements dans la profession et profiter des opportunités offertes par les nouvelles technologies. Restera à tester les nouvelles idées et à prendre des risques sans être tétanisé par la crainte de l’échec. Vive le bêta !
C’est la mission la plus difficile, mais la plus importante dans une société où la défiance envers les corps constitués croît à toute vitesse.
Images CC Elsa Secco et Flickr Matthew Clark Photography & Design
]]>Ce que nous sommes en train de faire :
- les six équipes sont constituées, chacune a bien avancé sur son projet
- nous vous rendrons compte des conférences en live
- les badges sont prêts, Sabine est en jupe
6 équipes, des dizaines de personnes motivées, des spectateurs attentifs. Tous sont réunis autour d’un objectif commun: gagner le merveilleux Minitel mis en jeu par les différents partenaires de l’évènement (Silicon Sentier, Squid Solutions, af83média, la Netscouade, le Social Media Club France et vos serviteurs soucoupesques, évidemment).
Au-delà de ça, l’enjeu est de faire la démonstration que développeurs, designers et journalistes peuvent travailler ensemble afin de proposer d’autres modalités d’accès à l’information.
Plusieurs solutions pour suivre l’évènement en direct live, comme on dit à la TV.
Sur Twitter, le hashtag #hackthepress vous permet de vous tenir au courant des dernières nouvelles du passage des Panoramas:
Les conférences seront diffusées en livestreaming vidéo par deux biais:
> Ubicast, sur le site de Silicon Sentier
Les équipes sont en place (pour une présentation exhaustive de la composition des équipes, faites un tour sur Hackthepress.net), ça commence à phosphorer pas mal, comme vous pouvez vous en rendre compte sur ces premiers clichés.
Rue 89 planche sur les mineurs chiliens, sujet également sélectionné par Umaps.
Mediapart, en partenariat avec la Netscouade, sont en pleine réflexion sur la façon de présenter au mieux les relations entre notre président et François Fillon.
Le collectif “Mousse de respect” s’attelle à la représentation du bilan de Chavez, tandis que Streetpress travaille activement à rendre compte de l’état des relations entre Israël et la Palestine.
StreetPress s'affiche
Studieuse première conférence...
Voir le compte-rendu exhaustif de cette conférence sur Hackthepress.net
Eric Scherer, responsable prospective et stratégie à l’AFP explique que ce que l’on fait ici préfigure le journalisme de demain, qui fera travailler ensemble designers, développeurs et journalistes. On s’oriente en réalité vers ce qu’il appelle le “journalisme augmenté”, expression qui englobe ce vers quoi l’on va, et que l’on a repris dans le titre de cet article.
Le premier intervenant, Jean-Marc Delaunay l’infographie représentant les relations entre les différents patrons du CAC40 réalisée en deux semaines et sous flash pour Alternatives Economiques.
Cécile Deshedin et Grégoire Fleurot, journalistes chez Slate.fr, ont quant à eux réalisé le mur Facebook d’Eric Woerth, pour couvrir de manière décalée l’affaire Woerth-Bettencourt. Inspiré de celui de Barack Obama, cette manière de traiter l’information a été plébiscitée par les lecteurs de Slate (partagé plus de 10.000 fois sur Facebook).
Pierre Bance et David Castello-Lopes ont réalisé pour LeMonde.fr une carte du chômage, publiée en mars dernier. David a connu le journalisme de données aux États-Unis, et a cherché un sujet intéressant à traiter sous l’angle du journalisme de données. Il a fait appel à l’un de ses amis, Pierre Mans, qui maitrisait déjà la technologie flash. Un texte explicatif par région a été nécessaire pour expliciter l’évolution du chômage région par région: la carte ne se suffisait pas à elle-même. Il semble donc nécessaire de contextualiser les applications développées.
Cécile Deshedin, Grégoire Fleurot et Jean-Marc Delaunay
Julien Goetz présente pour 22Mars les applications développées pour mettre en valeur les reportages de deux journalistes de RFI, partis l’une en Louisiane et l’autre à Kaboul.
Pour OWNI, il revient sur l’historique de l’application Warlogs, développée en 36 heures par les équipes d’OWNI, avec un tirage de chapeau spécial @Pirhoo. Enfin, le mot LOL est lâché, avec la présentation de l’application qui permet de parier sur la date des premiers mails envoyés par la Hadopi.
Ces multiples exemples, inspirés de ce qui peut se faire aux États-Unis, en sont encore au stade expérimental en France, tant les rédactions outre-Atlantique ont depuis un moment intégrées développeurs et designers, comme le souligne Eric Scherer. La question qui se posent dans les écoles de journalisme est aujourd’hui de savoir si il faut être journaliste et développeur. Même si cela n’est pas obligatoire, les intervenants sont d’accord pour dire qu’un minimum de connaissance est nécessaire pour comprendre le champ des possibles. Histoire de pouvoir “parler aux développeurs sans qu’ils aient envie de vous taper”, comme le dit Cécile Deshedin en conclusion.
Les six équipes ont commencé leur travail respectif: le point sur les travaux en cours sur HackThePress.net
Incontestablement, Simon Rogers, tenancier du datablog au Guardian, a été l’intervenant le plus sollicité au cours de cette conférence.
Journaliste, il rentre à la rédaction du Guardian en 2001. Il commence par expliquer que comme souvent, le débat a eu lieu au sein de la rédaction du Guardian autour de la pertinence de l’usage du datajournalisme dans le traitement de l’information.
Il commence sa présentation par le travail de Florence Nightingale, une infirmière qui utilisa pour la première fois les données pour présenter différemment des informations: en l’occurrence les causes de décès des soldats au cours de la guerre de Crimée. La première édition du Guardian, le Manchester Guardian, contenait quant à elle déjà des données: un tableau regroupant des informations sur les écoles de Manchester.
Les données sont donc utilisées depuis un certain moment, reste à savoir comment elles peuvent aujourd’hui accompagner (ou augmenter) le travail journalistique.
Plusieurs exemples issus du travail du Guardian le prouvent, comme celui effectué autour du budget du gouvernement britannique, qui a nécessité la compilation de l’ensemble des PDF issus des différentes administrations. Nous n’en sommes pas encore à l’opendata totale au Royaume-Uni.
Sur le datablog, qui utilise souvent GoogleSpreadsheet comme outil de travail, l’idée est de mettre à disposition les données sur les différents sujets traités. Entre 600 et 700 sets de données ont ainsi été mis à disposition des internautes afin qu’ils s’en saisissent, les comparent, les complètent et les utilisent pour créer de nouvelles représentations.
Ce qui change par rapport au passé, c’est que les journalistes se sont rendus compte qu’ils ne disposent pas de la vérité absolue, surtout en matière de données. La mutualisation des données (mutualisation data) permet de traiter un sujet de manière exhaustive, comme cette impressionnante carte de l’ensemble des arrêts de bus, des gares et des stations de taxi dans tout le royaume.
Les deux sujets qui ont permis au datablog de faire la preuve de son utilité au sein de la rédaction sont l’énorme travail effectué autour des dépenses de transport effectués par les parlementaires britanniques, et remboursés par l’État (plus de 40 000 pages à traiter), ainsi que tout le traitement du Guardian autour des Warlogs de Wikileaks. Sur ce dernier sujet, l’intérêt était également de pouvoir comparer les données avec les retours des reporters sur le terrain.
Une question autour de l’investissement de la communauté amène Simon Rogers à préciser qu’un “tableau d’honneur” établissant le classement des contributeurs les plus actifs est suffisant pour motiver les troupes. L’occasion de prononcer la phrase du jour, au sujet de la difficulté de passer d’un document PDF à une base de données interrogeable:
“Le PDF, c’est le mal”
Selon Simon Rogers, nous sommes aujourd’hui entourés de data, les gouvernements commencent donc à libérer leurs données. Le Guardian a créé un portail de ces données qui permet de comparer différents pays.
Le site consacré aux statistiques du journal est aujourd’hui plus consulté que le site officiel du gouvernement sur le même sujet.
En répondant à une question sur le modèle économique, Simon Rogers réaffirme le refus du Guardian de se mettre derrière un mur payant, l’accès aux données devant être disponible pour la majorité des gens afin d’encourager le participatif.
S’ensuit une conversation entre Nicolas Kayser-Bril, en charge du datajournalisme pour OWNI et les différents intervenants, qui nous permet de conclure en citant notre datenchef:
Le journalisme en est au même stade que les jeux vidéos dans les années 80: les possibilités sont infinies!
Created with flickr slideshow from softsea.
Photos by Rémi Vincent.
C’est StreetPress qui remporte le Minitel grâce à sa présentation originale d’un reportage sur les implantations en Cisjordanie, suivie de près par Rue89, OWNI et Médiapart/Netscouade.
Plus de détails sur les applications sur Hackthepress.net.
Merci à toutes les équipes, aux intervenants et aux nombreux spectateurs!
]]>Elles sont six, six courageuses équipes à cette heure – il est encore temps de vous inscrire (sabine@owni.fr) – qui se sont lancées dans la battle d’applications organisées dans le cadre de HackThePress, organisé ce mardi à la Cantine par OWNI et Silicon Sentier, en partenariat avec Squid Solutions, af83média, la Netscouade et le Social Media Club France. Une journée de rencontre entre développeurs, designers et journalistes, pour échanger autour des nouvelles formes de journalisme nées de la collaboration entre ces trois corps de métier et surtout les pratiquer.
Et quoi de plus concret que de demander à des teams pluridisciplinaires de réaliser une application en 48 heures, avec finalisation in situ sous les yeux des participants le jour de l’event ? Ce lundi matin les engagés ont reçu leurs sujets. Pour cette première édition, nous n’avons pas voulu corser trop les affaires, optant pour un choix large : les trois sujets en tête de Google News dans chaque rubrique à neuf heures, pour ne pas avantager OWNI, ScrapBook l’appui : à la une, international, France, économie, sports, sciences/tech, divertissements, santé. Soit vingt-quatre pistes de travail, il ne s’agit pas non plus de coller à 100% aux titres en tête, ainsi “Fillon déclare son indépendance à l’égard de Nicolas Sarkozy” pourra servir de base de départ à une application sur les rapports entre Premier ministre et Président.
À la une
Fillon déclare son indépendance à l’égard de Nicolas Sarkozy
Israël reprend la colonisation mais veut encore des négociations
Les otages français enlevés au Niger en vie
International
Élections législatives au Venezuela, Chavez grand favori
Chili : arrivée d’une première nacelle pour remonter les mineurs
Incident sino-japonais : Tokyo demande à Pékin des dommages
France
L’accord UMP/mairie de Paris/Chirac sur l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris
Procès de l’affaire Bissonnet
Une crémation refusée pour cause de surpoids
Eco
Bourse de Tokyo en forte hausse, vigueur continue du yen
Rapprochement EDF/Areva
Sanofi-Aventis cherche des fonds pour relever son offre sur Genzyme
Sciences/tech
Iran : des centrales nucléaires, ep le site de Bouchehr affectées par le virus informatique Stuxnet ?
Démantèlement d’un réseau de cybercriminalité par les gendarmes marseillais
Lancement de Earth observation par l’agence spatiale canadienne
Divertissements
Le lapsus de Dati : fellation au lieu d’inflation
Documentaire sur la captivité Ingrid Bettancourt et Clara Rojas
Elkabbach gaffe sur Montebourg alors que son micro est encore allumé
Sport
Handball : défaite de Montpellier contre Hambourg en Ligue des champions
Foot, L1 : victoire du PSG contre Lens à l’extérieur
Foot, L1 : Payet star de Saint-Etienne
Santé
Chikungunya dans le Var
La pilule gratuite et anonyme pour les mineurs ?
Elections chez les médecins libéraux
Six équipes se sont donc présentées pour ce premier essai : Rue89, la Netscouade feat. Mediapart, Umaps, StreetPress, et un duo d’indépendants, David Castello-Lopes et Pierre Bance -qui participeront en plus à une des conférences !- et bien sûr OWNI. Toujours dans l’optique de ne pas rebuter les participants, nous les avons laissés libres sur la forme et la technique : php, Ruby, Flash, mash-ups Google, Python, application mobile, géolocalisation, crowdsourcing, jeu, personnalisation, exploitation de base de données, etc.
Et quelle carotte les fait courir ? Le désir d’innover dans la présentation de l’information ? Le couscous du midi généreusement offert ? Nenni, un merveilleux Minitel. Le vote se fera à la fin de la journée, à main levée, alors restez jusqu’au bout !
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10 heures : début de la battle
11 heures – 12 heures : conférence sur les bonnes pratiques pour concevoir des applications liées à l’actualité et présentations de solutions.
Durant la pause déjeuner : les équipes feront un point sur l’avancée de leurs travaux.
- de 14h30 à 15h30 : conférence sur l’impact du datajournalisme : quelle est sa valeur ajoutée ? Quelles évolutions cela implique-t-il sur l’organisation des rédactions ? Avec la participation entre autres de Simon Rogers, du blog data du Guardian.
- à 18 heures 30 : présentation des applications préparés par les équipes. Désignation d’un vainqueur symbolique, qui gagnera un minitel. Les applications seront présentées en temps réel tout au long de la journée sur le site dédié, hackthepress.net. Vous pourrez y suivre l’événement en direct : live-blogging, live-streaming, articles, rendus des applications en temps réel…
– à 19 heures : cocktail
Et bien sûr toute la journée, des échanges informels.
Vous pouvez encore vous inscrire sur le site de la Cantine.
> Pour nous suivre toute la journée : http://hackthepress.net/ /-)
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Image CC Flickr Joriel “Joz” Jimenez et nicolasnova
]]>Cliquer ici pour voir la vidéo.
Pour approfondir le sujet, nous avons demandé leur avis sur l’ergonomie de la page d’accueil du Monde.fr à deux spécialistes. Alexandre Brachet, fondateur d’Upian, nous explique qu’ “en tant que lecteur du journal et du site, [il est] très à l’aise avec l’existant” :
J’y ai mes repères et mes habitudes, je me sens chez moi. Pour moi lemonde.fr est un acteur si important dans le monde de la presse en ligne française que je serai bien embêté de donner des idées sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
D’autant que la direction du journalisme multimédia et du webdocumentaire est d’ores et déjà portée par ce journal et que c’est précisément dans ce domaine que je crois que le terrain d’expression est immense. Donc aller plus loin vers le journalisme d’investigation (qui est dans les gènes du titre) et savoir le mettre en forme de manière simple, vraiment web, vraiment sociale, et vraiment interactive.
L’un des enjeux évoqués par Alexandre Brachet est celui “d’être capable de produire beaucoup d’information lisibles immédiatement sur plusieurs plateformes en intégrant les spécificités de chacune d’entre elles. N’oublions pas que les codes graphiques de ce journal sont le noir, le blanc et le bleu et que ces codes sont déjà naturellement web et adaptés à la lecture sur écran”.
« Redesigner lemonde.fr » sera donc un des chantiers les plus intéressants des prochains mois. Mais ne renversons pas le calendrier. Pour l’instant la maquette n’est pas encore le défi numéro 1. Le défi c’est donner les moyens à la rédaction du site de pouvoir faire du journalisme de qualité. La maquette sera alors naturelle.”
Architecte de l’information, Benoit Drouillat estime que “l’organisation de l’information de la page d’accueil du Monde illustre bien la complexité de la démarche de design d’information”:
Elle ne doit pas seulement s’efforcer de proposer un traitement formel pertinent de l’information, mais intégrer un ensemble de paramètres – dont le lecteur n’est pas nécessairement conscient – qui transparaissent dans le design. Le modèle économique, la publicité, l’organisation éditoriale du journal : autant d’éléments décisifs et structurels. Pour prendre une métaphore horlogère, je pense qu’il faut considérer la page d’accueil du Monde.fr comme un mouvement à complication. Ce n’est pas seulement son organisation formelle qui compte, mais le “comportement” de l’interface. La problématique du design ne concerne en aucun cas la “surface”, mais les relations complexes qui existent entre ces différents niveaux.
Loguy, directeur artistique d’OWNI, a relevé le défi en prenant le temps de peaufiner sa copie. Voici le résultat sur IPad:
La maquette dans son ensemble est disponible ici.
Cette soirée a été l’occasion de se rendre compte que le temps imparti n’était pas suffisant pour produire une maquette digne de ce nom. Pour autant, le concept a intéressé suffisamment de personnes en début de mois de juillet pour que l’on envisage de réitérer l’expérience à la rentrée, en proposant cette fois-ci de travailler avec plus de temps sur d’autres grands médias.
Restez connectés pour être tenus au courant!
]]>La bourse d’étude Rethink est une bourse de 18.000 dollars qui est destinée aux directeurs artistiques et aux designers. Le gagnant recevra également un stage de 3 mois avec Rethink.
Les candidats remplissent un carnet de croquis qui doit montrer leur créativité. Le carnet de croquis ne doit pas dépasser 250 pages mais garder à l’esprit que quelques bons concepts sont mieux qu’un tas d’idées médiocres.
Bon, vous pouvez tenter la bourse, mais surtout, la vidéo est plutôt bien réalisée :
Cliquer ici pour voir la vidéo.