OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Rencontre avec danah boyd http://owni.fr/2010/08/30/rencontre-avec-danah-boyd/ http://owni.fr/2010/08/30/rencontre-avec-danah-boyd/#comments Mon, 30 Aug 2010 08:13:03 +0000 Alexandre Léchenet http://owni.fr/?p=25753 danah boyd travaille depuis maintenant un an et demi au Microsoft Research New England et s’est auparavant  fait connaître grâce à ses études sur Friendster puis MySpace. Elle se spécialise sur la question des pratiques et usages des adolescents sur les réseaux sociaux et sur les questions liées à la confidentialité. Ses analyses ont déjà été régulièrement reprises sur OWNI. Je suis allé la rencontrer à Boston.

Le bâtiment de Microsoft Research est posé juste à côté du MIT et propose une vue assez impressionnante sur les voiliers traversant la rivière Charles. Arrivé au douzième étage, je demande danah boyd. Un premier chercheur ne voit pas de qui je veux parler. Un second me dit que le nom lui dit bien quelque chose, mais qu’il ne peut pas m’en dire plus. Finalement, une autre personne m’amène jusqu’à une salle de réunion assez simple. Assise sur un canapé anis, une couverture verte sur les genoux, danah boyd me reçoit.

L'envers du décor

Généralement, quand on lui demande ce qu’elle fait, elle répond qu’elle est chercheur en “social media”. Elle m’explique que pour elle, ce terme n’a pas de signification précise mais qu’il a le mérite de dire quelque chose à tout le monde. Son métier consiste à analyser les interactions sociales entre les humains. Dans le cadre des médias sociaux, il s’agit surtout de comprendre comment la technologie permet de favoriser ou d’influencer ces interactions.

Adolescents et réseaux sociaux

Premier sujet de notre échange : les adolescents. À partir de 8 ans, les enfants commencent à comprendre le monde qui les entoure et leur place dans celui-ci. À présent, ils doivent également comprendre comment s’insérer dans les réseaux sociaux. La plupart a déjà compris que l’information était un pouvoir. Si je sais quelque chose sur quelqu’un, cela me donne un pouvoir, et cela fonctionne également dans l’autre sens : si quelqu’un sait quelque chose sur moi, j’ai un pouvoir sur lui.

Dans une société traditionnelle, les informations personnelles s’échangent dans les deux sens la plupart du temps, à moins d’entrer dans des relations parasociales. Les relations parasociales sont celles par exemple qui lient une personnalité à ses fans, où ils en savent beaucoup, mais la personnalité n’a pas besoin de savoir quoi que ce soit sur eux. Ce genre d’interaction est beaucoup plus courante sur Internet, avec des gens suivant d’autres personnes ou ayant accès à leurs informations.

La relation parasociale sur Internet peut rendre les gens vulnérables. Et particulièrement les jeunes, qui arrivent dans le monde à cet âge, n’ayant aucune indication sur la façon dont il fonctionne. Ils ne doivent pas seulement découvrir le monde, mais également les technologies. Et c’est ce qui rend passionnant l’étude des enfants pour danah boyd.

Face au flux de l’information, nous sommes tous effrayés de pouvoir manquer quelque chose, mais nous savons qu’il est impossible de tout consommer. Les jeunes nagent également dans ces flots d’informations, mais ça a plus d’importance pour eux. Ils vivent avec tous les jours. Et en sortir est un choix difficile à faire.

La génération Y n’existe pas

Concernant l’existence d’une “Génération Y” dont on nous parle si souvent, elle est assez claire : c’est de la bouillie marketing. Il existe sans aucun doute des périodes dans la vie où des tranches d’âge partagent les mêmes découvertes et une actualité commune. En revanche, il ne s’agit pas d’une génération au sens où les gens l’entendent : on généralise beaucoup trop. La question de la classe sociale compte beaucoup. La “Génération Y” n’est en fait qu’une petite partie des jeunes actuels, celle que les spécialistes du marketing doivent atteindre.

Attention, hackers

Nous revenons ensuite sur les “attention hackers”. Ces jeunes qui ont décidé de s’amuser avec l’économie de l’attention, mettant en lumière la malléabilité de l’information. La nouvelle pédagogie proposait il y a quelques années que les élèves s’intègrent dans les livres, racontant comment il pourraient sauver tel personnage ou aider tel autre, pour s’investir. Aujourd’hui, l’investissement personnel est sorti des considérations éducatives pour s’étendre bien au-delà. Les jeunes sont passés de la pure consommation au cycle consommer et produire.

L’exemple typique de produit culturel qui entre dans ce schéma est Lost, série qui n’est pas faite que pour être regardée mais qui pousse ses spectateurs à produire des théories, des réflexions… Les artefacts culturels qui entourent un fait d’actualité ou un bien culturel lui donnent un intérêt et investissent le spectateur/lecteur/producteur. danah me parle ensuite des tags vidéo où des jeunes Philippins expliquent ce qui les fait philippins et qui proposent à plusieurs de leurs amis de réaliser à leur tour une vidéo.

danah meets Morano

C’est le moment que je choisis pour lui montrer la publicité du secrétariat d’État à la famille. Plus la vidéo avance et plus elle sourit. En voyant le vieux monsieur proposer à la petit fille de lui montrer son lapin, elle s’esclaffe “Il ne manquait que lui !” Je lui expose rapidement les projets de filtrage de notre gouvernement.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Elle redevient alors sérieuse. Ses exemples et études sont principalement américaines et britannique : elle ne s’avance pas à l’appliquer à la France. Pourtant, l’étude EU Kids Online de Sonia Livingstone, encore en cours, semble confirmer les chiffres observés en Angleterre et aux États-Unis. S’ensuit une suite d’arguments dont je sens qu’elle a l’habitude.

Les problèmes que peuvent rencontrer les individus en ligne sont des problèmes qui ne sont que révélés sur Internet et qui arriverait sans le réseau. Des brimades ? Des jeunes qui s’invitent chez un camarade de classe pour y faire la fête ? Cela existait avant. Ce qu’apporte Internet, c’est une preuve tangible, un enregistrement de ces problèmes.

danah prend alors pour exemple le site des pro-ana, dont elle sait qu’une sénatrice française, Patricia Schillinger, a tenté de les interdire, initiative qui lui semble dérisoire. Elle avait suivi toutes les discussions autour de ce thème et ce qui la surprend c’est qu’on veuille interdire des sites où des jeunes se présentent dans des états de maigreur morbide, et partagent leur maladie alors que selon elle, la première des choses à faire serait plutôt d’aider ces jeunes filles qui sont dans une situation visiblement merdique [visible deep shit].

Les blogs où les jeunes organisent leurs suicides qui permettent à la presse de titrer “Internet les a poussés au suicide” constituent également un bon exemple. Encore une fois, si on remonte un peu dans les archives de ces blogs, on aperçoit de nombreux appels à l’aide, auquel il s’agirait plutôt de répondre plutôt que de blâmer la technologie.

Face à tous ces problèmes, plutôt que l’outil législatif, danah boyd préconise des services sociaux. Prenant pour exemple les “Street Outreach Service”, structures dans lesquels des jeunes aidaient d’autres jeunes ayant des problèmes dans la rue, elle imagine des patrouilles virtuelles qui trouveraient ces contenus et tenteraient d’aider ces jeunes.

Pédophilie et pédopornographie

La pédophilie est également évoquée. Elle me rappelle que la plupart des agressions sexuelles sont perpétrées par un membre de la famille ou un proche et donne cet exemple des violeurs qui vont statistiquement plus souvent se rapprocher de mères célibataires.

La plupart du temps les informations personnelles que les enfants diffusent à propos d’eux-mêmes ne leur occasionnent pas de problème. Les risques potentiels existent uniquement quand la conversation tourne autour du sexe. Et dans ce cas, ce sont les enfants qui mentent sur leur âge et ils savent très bien ce qu’ils font, et ils le font pour le sexe. Il a été prouvé que ces enfants ont des problèmes dans leur famille ou des désordres psycho-sociaux. Encore une fois, il s’agit plutôt d’aider les enfants que de traquer des pervers.

Concernant la pédopornographie, il s’agit de quelque chose de beaucoup plus grave selon elle. Il s’agit de la production d’enregistrements de crime contre des enfants. La diffusion de ces images continue de nuire aux enfants. Et plus une personne collectionne sur son ordinateur des contenus pédopornographiques, plus la probabilité qu’il passe à l’acte lui-même est importante. Le taux de conversion de la consommation à la production de telles images est énorme. Il s’agit donc d’empêcher les gens d’en collectionner.

Et de bien faire la différence avec des vidéos impliquant des enfants pré-pubères ou les pratiques de sexting entre adolescents, ce que ne fait pas encore la loi. Un outil législatif puissant contre la pédo-pornographie est donc nécessaire pour empêcher les consommateurs de devenir producteurs.

Alors, faut-il tout de même donner des cours aux jeunes pour leur expliquer la confidentialité et Internet ? La réponse est claire, il faut avant tout les éduquer. Tout simplement. Quand on regarde l’interview de la soldate israelienne dont le nom sera à jamais attaché à ces photos, on se rend surtout compte qu’elle n’est pas très intelligente et que sa réputation est à jamais entachée. Les jeunes doivent tous les jours faire avec leur réputation. Et ça ne change pas avec Internet.

Pour finir, elle parle des quatre leviers de Lawrence Lessig pour que les choses changent : le marché, la loi, les normes sociales et la technologie. Il faut jouer avec ces quatre leviers pour faire évoluer la société. Pour ces différents problèmes, le marché et la technologie sont trop dispersés. Il faut donc faire évoluer nos normes sociales et se baser sur la loi, qui a le désavantage de ne pas être très rapide, pour résoudre les plus grands problèmes.

L’heure accordée à notre entretien est bientôt terminée, danah espère que l’annonce de Places par Mark Zuckerberg ne va pas l’obliger à lire toutes la soirées les nouvelles normes de confidentialités de Facebook et les brèches que cette nouvelle fonctionnalité va ouvrir. D’ailleurs, elle en est convaincue, le futur se jouera sur le mobile et la localisation. Est-ce que Facebook fera partie de ce futur ? On n’a pas la réponse. Il y a dix ans, on pensait que Yahoo serait le plus gros. La question est donc de savoir jusqu’à quel point Facebook va se mettre ses utilisateurs à dos. Et à quel moment le coût social d’utilisation d’un tel réseau social sera plus important que les bénéfices qu’on en tire.

En me relevant, je regarde une dernière fois les voiliers sur la rivière Charles et elle me raconte la beauté de la rivière en hiver quand celle-ci est gelée et que les gens patinent dessus. Où l’amusement qu’elle peut avoir à regarder les jeunes marins tomber pendant leurs cours de voilier.

Patiner, tomber, se relever. La vie tout simplement. En ligne ou hors ligne.

Illustrations CC FlickR par Ewan McIntosh, Peter the Repeater

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Et si le droit de citation devait sauver le patrimoine culturel ? http://owni.fr/2010/02/06/et-si-le-droit-de-citation-devait-sauver-le-patrimoine-culturel/ http://owni.fr/2010/02/06/et-si-le-droit-de-citation-devait-sauver-le-patrimoine-culturel/#comments Sat, 06 Feb 2010 06:28:50 +0000 Michèle Battisti http://owni.fr/?p=7705 Je ne me suis pas trompée. Le long article de Lawrence Lessig publié  hier (réf.1)  méritait que l’on s’y penche. Il y pointe les aberrations du droit d’auteur, tel qu’appliqué à l’environnement numérique, en partant de difficultés rencontrées dans l’environnement traditionnel par les documentaristes pour libérer les droits sur les nombreux extraits d’œuvres que l’on trouve immanquablement dans ce type de documents. Or, sans droits, ces documentaires, qui représentent des pans importants du patrimoine culturel d’un pays, ne peuvent plus être réexploités et disparaissent.

Ce qu’il met en exergue, c’est qu’assez curieusement  ces courts extraits qui émaillent les œuvres audiovisuelles et les films, n’ont jamais fait l’objet d’une exception  au titre du droit de citation comme pour les livres et que, de tout temps, une demande d’autorisation était nécessaire pour pouvoir les insérer. Si l’habitude a été prise pour les  auteurs et producteurs d’œuvres audiovisuelles et de films de négocier des droits pour les premières exploitations,  les difficultés, bien souvent l’impossibilité, d’obtenir les droits nécessaires apparaissent lorsque l’on veut les reproduire pour les conserver (*) et les rediffuser ultérieurement.

Un parallèle avec le numérique, où chaque usage est soumis à une licence d’autorisation,  s’imposait donc tout naturellement, ainsi que les menaces que représente un tel modèle pour l’avenir du patrimoine culturel mondial.

Abandonner une « vision autiste » du droit d’auteur

Selon Lawrence Lessig, copier une œuvre à la seule fin  l’indexer ne devrait pas être redevable de droits. Et Google, souligne-t-il aussi (du moins aujourd’hui prend-il la peine d’ajouter), propose dans son projet de Règlement des conditions d’accès aux œuvres plus favorable que le Fair use. Les problèmes majeurs de cet accord ne seraient d’ailleurs  pas liés à la situation de monopole ni même aux atteintes à la vie privée, mais à l’impact du modèle adopté par Google sur l’accès à la culture. Google, certes, a une vision plutôt laxiste de l’accès (c’est bien que lui reprochent les auteurs et les éditeurs, même aux Etats-Unis), mais pour Lawrence Lessig cette vision reste dangereuse car elle protège de fait chaque unité d’une œuvre par un droit d’auteur. Pour marquer les esprits, il donne pour exemple l’absence d’un tableau, dont les droits n’ont pas été obtenus, dans un article scientifique proposé pourtant en libre accès par son auteur.

Puisqu’il est impossible aujourd’hui de ne pas « entrer chaque jour en collision avec le droit d’auteur », et que la complexité engendrée par le système n’est certainement pas un progrès, il convient de restaurer les espaces de liberté, comme l’ont été les  bibliothèques où l’on pouvait, qui que l’on soit, accéder gratuitement à tous les livres dans leur intégralité.

Une nouvelle vision qui doit s’imposer rapidement

Le droit d’auteur est naturellement important pour les auteurs et les éditeurs et doit subsister. Mais, selon  Lawrence Lessig les œuvres ont deux vies : une première où le droit d’auteur est pertinent ; une seconde où certaines utilisations doivent être autorisées.

Il propose aussi trois pistes  pour pallier les problèmes les plus criants :
- 1° pour libérer les droits plus facilement, créer des registres, sur le modèle des registres de noms de domaines,  où les ayants- droit inscriraient leurs œuvres après un délai (estimé à 5 ans). Les oeuvres qui n’y figureraient pas seraient réputées appartenir au domaine public ;
- 2° pour réexploiter l’œuvre légalement, l’ayant droit d’une œuvre composite serait réputé être propriétaire des droits sur l’ensemble des éléments qui la compose au bout d’un délai donné (14 ans, par exemple);
- 3° s’inspirer aussi du modèle adopté avant l’irruption du numérique, modèle qui ménageait des espaces de liberté  en échange  de compensations financières, à l’image, par exemple, de la licence légale pour la diffusion radiophonique,  afin de rétablir l’équilibre entre les ayants et les usagers,  le principe même sur lequel est fondé le droit d’auteur.

La citation en filigrane

Ce résumé du texte très riche de Lawrence Lessig devait en souligner certains aspects. Et la citation, abordée à plusieurs reprises  par l’auteur pour sa démonstration, en est un qui m’est cher (réf.3). L’IABD avait proposé un amendement pour élargir la citation à l’extrait d’œuvres (réf 4). Non limité au seul écrit, il aurait permis de reproduire, non à des fins esthétiques mais  à des fins d’information (pour illustrer l’actualité mais aussi  à des fins documentaires) ou pédagogiques, des graphiques, des photos, ….  avec les mentions de la source qui s’imposent, accompagnées des liens éventuels.  Cet usage correspond également, selon moi, à l’un espace de liberté, évoqué par Lawrence Lessig dans son article. Dûment encadré, il donne sans nul doute une nouvelle vie aux œuvres, sans préjudice pour leur auteur.

Note
(*) la reproduction à des fins de conservation est autorisée par la loi française, mais uniquement pour les bibliothèques, les services d’archives et les musées ouverts au public. Ces  établissements peuvent aussi  les  communiquer au public mais au sein de leur bâtiment et sur des « postes dédiés ».

Sources
1. For the Love of Culture. Google, copyright, and our future. Lawrence Lessig, The New Republic, January 26, 2010
2. Les chercheurs français handicapés par l’absence d’exception au droit d’auteur à des fins de recherche, Actualités du droit de l’information, septembre 2008
3. La loi DADVSI… et après ?; Journée d’étude IABD
? Michèle Battisti, Documentaliste-Sciences de l’information,  2007/2 – Volume 44
4. Amendements au projet de loi Dadvsi proposés par l’IABD. Sur le site Droitauteur

» Article initialement publié sur Paralipomènes

» Photo d’illustration par laihiu sur Flickr

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#CantineRMX : les djs des NTIC fêtent leurs deux ans http://owni.fr/2010/01/25/cantinermx-les-djs-des-ntic-fetent-leurs-deux-ans/ http://owni.fr/2010/01/25/cantinermx-les-djs-des-ntic-fetent-leurs-deux-ans/#comments Mon, 25 Jan 2010 16:59:18 +0000 Abeline Majorel http://owni.fr/?p=7243 Free Culture, cela vous dit quelque chose ? Et bien, à l’occasion de son deuxième anniversaire, La Cantine a l’audace de remixer Laurence Lessig trois jours durant. Le 26, 27 et 28 janvier, la Cantine est fidèle à sa vocation de promouvoir et accueillir tous les acteurs de l’innovation numérique en vous offrant 3 jours de fête UGC.

Chaque intervenant a répondu à l’appel à projets de Silicon Sentier de contribuer à animer cet anniversaire. Tous ensemble, nous pouvons remixer cet espace central et essentiel de la culture numérique.

Vous cherchez les meilleurs spécialistes de Drupal ou de Wordpress ? Vous voulez connaître l’algorithme de l’Appstore ? Vous cherchez à comprendre le web de données ? Les transformations des média vous intéressent ? Vous voulez manager autrement ? Construire des objets interactifs indépendants ? Vous êtes un artiste souhaitant mixer art et techno ?

Que vous soyez un expert ou un simple passionné, Silicon Sentier vous offrira un panorama complet fait par les meilleurs experts de NTIC. Workshop ou conférence, tout sera fait dans l’esprit qui anime les équipes de Silicon Sentier : le partage et le dynamisme. Un programme alléchant que vous pourrez retrouver ici et qui vous donnera envie d’être un des 700 inscrits et participants à cet évènement.

Et pour le dernier mix avant de dormir, Silicon Sentier vous invite à vous rencontrer, vous mélanger, dans une ambiance zen et festive, lors la soirée de clôture de l’anniversaire .

Pour vous inscrire, rendez vous ici


Pour suivre REMIX sur twitter #CantineRMX

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Soutenir les Creative Commons http://owni.fr/2009/12/05/soutenir-les-creative-commons/ http://owni.fr/2009/12/05/soutenir-les-creative-commons/#comments Sat, 05 Dec 2009 11:53:08 +0000 aKa (Framasoft) http://owni.fr/?p=5949 L’actuelle campagne de soutien des Creative Commons (CC) bat son plein. Elle vise à récolter un demi-million de dollars avant le 31 décembre. Inutile de vous dire que nous vous encourageons vivement à participer, si vous pensez, comme nous, que ces licences font partie de ce qui est arrivé de mieux à l’Internet au cours de la présente décennie.

À cette occasion, il a été demandé à des personnalités utilisant les CC de témoigner en rédigeant une Commoner Letter. C’est la première de ces lettres que nous avons traduit ici, faisant directement écho à un billet de janvier dernier où nous évoquions l’inauguration par Al Jazeera d’un dépôt d’archives vidéos sous licence Creative Commons[1].

Rendez-vous l’an prochain pour la lettre de TF1 ?

Commoner Letter #1 : Mohamed Nanabhay de la chaîne Al Jazeera

Commoner Letter #1: Mohamed Nanabhay of Al Jazeera

7 octobre 2009 – Blog Creative Commons
(Traduction Framalang : Olivier Rosseler et Yostral)

creaticze

Introduction de Allison Domicone (Creative Commons)

J’ai le plaisir de vous annoncer le lancement de notre série Commoner Letter annuelle, une série de lettres rédigées par des membres importants de la communauté des CC pour appuyer notre campagne de soutien pour les CC. Mais cette campagne ne vise pas qu’à lever des fonds, nous voulons que cela soit bien clair. Nous cherchons avant tout à faire connaître plus largement les CC et à militer pour le partage en ligne et la culture collaborative.

Je suis donc fier de vous annoncer la parution de la première Commoner Letter, de Mohamed Nanabhay, directeur du développement en ligne pour Al Jazeera English. Mohamed et Al Jazeera ont offert une visibilité à l’international aux CC grâce au travail incroyable qu’ils ont founi cette année. Comme vous le savez peut-être déjà, Al Jazeera a lancé plus tôt dans l’année un dépôt Creative Commons qui héberge des rushes vidéo que tout le monde peut partager, réutiliser et remixer. Avoir un tel allié chez Al Jazeera est un honneur et j’espère que vous apprécierez le témoignage personnel que nous livre Mohamed sur son attachement aux Creative Commons.

Lettre de Mohamed Nanabhay (Al Jazeera)

Cher Creative Commoner,

L’année a été riche pour Al Jazeera et sa relation avec les Creative Commons. En janvier nous avons inauguré le premier dépôt mondial de vidéos professionnelles placées sous licence Creative Commons 3.0 Attribution (CC BY). Nous avions alors libéré une sélection de séquences filmées par Al Jazeera, des rushes sur la guerre à Gaza, permettant ainsi à tout le monde de les télécharger, de les partager, de le re-mixer, de les sous-titrer et finalement de les rediffuser, que l’on soit un particulier ou une chaîne de télévision, à la seule condition que nous soyons crédités pour la vidéo.

Embrasser la culture libre, c’est avant tout accepter que l’on renonce au contrôle en échange de quelque chose de plus grand : son appropriation par la communauté créative. Vous ne savez donc jamais vraiment où tout cela va vous mener. À l’origine, quand nous avons inauguré notre dépôt, nous pensions mettre là à disposition des ressources pertinentes pour quelqu’un désirant produire du contenu sur la guerre et qu’elles seraient principalement utilisées par d’autres chaînes d’informations et des réalisateurs de documentaires.

Le résultat fut à la fois surprenant et enthousiasmant. À peine nos vidéos furent-elles en ligne que déjà des contributeurs de Wikipédia en extrayaient des images pour compléter les articles sur le guerre de Gaza. Et rapidement, enseignants, créateurs de films, développeurs de jeux vidéos, organisations humanitaires et producteurs de clips musicaux s’inspirèrent de nos images. Cet accueil chaleureux de la communauté de la culture libre nous conforta dans notre choix.

Joichi Ito, président de Creative Commons dit au lancement : « Les séquences d’informations filmées sont l’un des pilliers du journalisme moderne. Rendre ainsi disponibles sous licence Creative Commons ces images, pour des usages amateurs et commerciaux, est une contribution fantastique au dialogue mondial autour d’évènements importants. Al Jazeera montre l’exemple et sera, nous l’espérons, imitée par beaucoup d’autres. »

Lancer un projet ne suffit pourtant pas à générer une communauté, un engagement à long terme et des valeurs communes sont nécessaires. Notre association avec Creative Commons remonte à 2007, lorsque Lawrence Lessig, fondateur des Creative Commons, a donné son discours d’introduction lors du 3ème Al Jazeera Forum à Doha, au Qatar. Dans ce discours il nous mettait au défi de libérer nos contenus afin de renforcer la liberté d’expression. Ce défi, nous l’avons relevé, en plus de notre dépôt Creative Commons, nous rendons également disponible nombre de nos reportages sur notre chaîne dédiée sur Youtube.

Après le lancement de notre dépôt, nous avons co-animé un atelier avec Creative Commons ayant pour titre « Créer des projets médias dans des réseaux ouverts », dont l’animation était assurée par le directeur de Creative Commons, Joichi Ito. Cet atelier fut diffusé en direct dans tout le Moyen-Orient dans le cadre de notre 4ème Al Jazeera Forum, qui s’est tenu en mars 2009. Cet évènement mondial a rassemblé près de deux cents journalistes, analystes, universitaires et intellectuels.

Grâce aux licences Creative Commons nous touchons un public plus large, mais la portée de notre projet est mieux résumé par ce commentaire de Lawrence Lessig : « Al Jazeera nous donne une leçon importante de promotion et de défense de la liberté d’expression. En offrant une ressource libre et gratuite au monde, le réseau encourage l’extension du débat et sa plus grande compréhension. »

La collaboration avec Creative Commons a été très enrichissante. Nous sommes reconnaissants envers Lawrence Lessig, Joi Ito et toute l’équipe qui œuvrent à la diffusion de la liberté d’expression pour leur aide, leurs conseils et leur soutien.

La collaboration involontaire qui s’est développée après que nous ayons ouvert notre dépôt de vidéos, ainsi que le bon accueil que ce dernier a reçu dans le monde entier, n’auraient pas été possible sans l’aide des licences Creative Commons. Nous apportons notre soutien à leur campagne car nous avons été témoin, et nous le sommes toujours, des bienfaits de l’enrichissement et du renforcement des communs numériques. J’espère que vous aussi, selon vos possibilités, vous apporterez votre soutien aux CC en renforçant ainsi les biens communs. Je vous conseille vivement de vous lancer et d’utiliser vous aussi les licences Creative Commons.

Sincèrement,

Mohamed Nanabhay
Directeur du développement en ligne, Al Jazeera English

» Article initialement publié sur Framablog

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Vidéo sur le droit d’auteur : Lawrence Lessig traduit en français http://owni.fr/2009/09/03/video-sur-le-droit-dauteur-lawrence-lessig-traduit-en-francais/ http://owni.fr/2009/09/03/video-sur-le-droit-dauteur-lawrence-lessig-traduit-en-francais/#comments Thu, 03 Sep 2009 14:50:50 +0000 Guillaume Champeau http://owni.fr/?p=3205 Il y a plusieurs mois, nous avions relayé sur Numerama une vidéo du professeur Lawrence Lessig, l’inventeur des Creative Commons, censurée à la demande de Warner. Le studio avait fait supprimer de YouTube la conférence donnée le 24 mars à San Diego, en Californie, dans laquelle il appelait justement à mettre fin “à la guerre du copyright” sur Internet. Pour plaider en faveur d’une plus grande souplesse dans l’application du droit d’auteur dans l’environnement numérique, où toute utilisation d’une oeuvre implique une copie réputée illicite, Lawrence Lessig avait utilisé plusieurs extraits et remixs, dont certains exploitaient des extraits d’oeuvres de Warner Music.

Aujourd’hui, cette brillante conférence est disponible en français. M. Rahal, administrateur système et internaute passionné par l’informatique, a traduit pour nous l’ensemble des 45 minutes de la conférence.

Globalement, la problématique du droit d’auteur m’intéresse depuis longtemps“, nous explique le traducteur. “Quand les réseaux P2P (et les scripts pour mirc, et les robots pour newsgroups) se sont développés massivement, le phénomène des échanges numériques a pris une ampleur terrible. Pendant ce temps, le législateur a mollement suivi, les maisons de disques et ayants droits ont négligé cette technologie pour des raisons que je ne veux pas imaginer“.

Aujourd’hui, on se rend compte que l’émergence de la musique numérique réellement initiée par le disque audionumérique  a eu un développement totalement prévisible. Pourtant, les producteurs et distributeurs de ces médias n’ont jamais saisi la portée de leurs actes conduits par des visions mercantiles à court terme (revendre toute la discothèque analogique une deuxième fois en numérique, le rêve !). Aujourd’hui, pris de court, on se rabat sur des visions de la société qui font amèrement penser à 1984 de Orwell…“.

Dans ce contexte, j’ai découvert avec très grand intérêt la keynote du Pr. Lessig sur numérama. Sa vision me paraît très juste et je suis d’accord avec beaucoup de ses conclusions. Je suis même très impressionné par la concision de son explication. Voyant la réaction de certains dans les commentaires je me suis dit que le document était d’une clarté exemplaire, mais qu’une mauvaise compréhension de la langue anglaise était un obstacle majeur à la compréhension des concepts parfois subtils développés. J’ai donc fini par proposer la video sous-titrée au Pr. Lessig qui l’a mise en ligne.

Et voici le résultat, qui mérite d’être regardé tant le propos est limpide, et la conclusion sans doute sujette à controverse :

> Voir la vidéo sur Numerama

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

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Creative Commons : a shared culture /-) http://owni.fr/2009/08/23/creative-commons-a-shared-culture/ http://owni.fr/2009/08/23/creative-commons-a-shared-culture/#comments Sun, 23 Aug 2009 20:00:36 +0000 Admin http://owni.fr/?p=2649 Cliquer ici pour voir la vidéo.

Une piqure de rappel essentielle.

> Introduction à la Culture Libre (Lawrence Lessig, qui a mis son blog en veille avant-hier, passe vers Paris prochainement – a priori  – on essaiera d’organiser une rencontre)

NB: Tous les contenus de la soucoupe sont placés sous licence “Creative Commons”, sauf cas particuliers.

[En l'occurrence : ils sont libres de reproduction (en évitant d'altérer les contenus) avec citation de la source (auteur), et ceci hors usage commercial]

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