OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Sors de ce navigateur, web abscons ! http://owni.fr/2010/03/30/sors-de-ce-navigateur-web-abscons/ http://owni.fr/2010/03/30/sors-de-ce-navigateur-web-abscons/#comments Tue, 30 Mar 2010 12:28:03 +0000 Cedric Motte http://owni.fr/?p=11184

Parfois, Twitter ou Facebook peuvent sembler aussi abstrait qu'un toile de Kandinsky. Image CC Flickr jArtshooter

Parfois, Twitter ou Facebook peuvent sembler aussi abstraits qu'une toile de Kandinsky. Image CC Flickr Artshooter

Pour de nombreux néophytes, les outils du web restent abstraits, contrairement au journal papier, ce qui constitue un obstacle à leur appropriation. La solution réside dans l’utilisation de petits logiciels ou d’applications, qui rendent concrets les sites et plus encore leur usage.

[titre alternatif envisagé (et bien plus clair :) : "Rendre concrets les usages web par les applications"]

Lors de diverses prestations de conseil ou de formation auprès des rédactions, on entend souvent : “Oui mais bon, Twitter, Facebook, les blogs, Internet, c’est pas très concret tout de même.”

Dans le fond, cette remarque est inepte, puisque les contacts que l’on crée avec ces outils sont réels. En gros :
- c’est par mon blog que j’échange des idées,
- c’est par Twitter que je communique au quotidien avec ceux qui partagent les mêmes centres d’intérêt,
- et c’est avec Facebook que j’entretiens (à peu près) mes amitiés.

Dans la forme, pourtant, cette remarque n’est pas du tout idiote. Assez vite dans la discussion on arrive à un bien triste : “Pour nous, néophytes, cela reste des sites Internet, on n’arrive pas à se les approprier”.

Si pour les plus à l’aise avec le web, le fait de se balader de site en site via les favoris ne pose aucun problème, pour beaucoup cela reste abscons.
Cette perplexité rejoint l’interrogation de ce vieux billet “Qu’est-ce qu’un objet sur le web ?“. Où l’on se demandait comment rendre palpable un site web, face à la réalité tactile d’un journal.
A l’époque, nous étions restés à l’étape du questionnement, mais depuis j’ai trouvé une réponse qui satisfait un peu plus mes interlocuteurs.

Pour rendre concret un site web, et plus encore un usage web, il faut qu’il y ait une présence physique sur l’ordinateur : un petit logiciel, une application.

Cette réponse n’est pas exceptionnelle, et elle se confirme par (au moins) trois tendances qui se confirment ces derniers mois :

- Twitter, et ses applications tierces qui permettent de suivre plus efficacement le flux de messages. Souvent dans mes formations, j’explique leur fonctionnement et pousse à leur installation.

Une logique que l’on retrouve notamment chez SkyNews, qui installe désormais par défaut Tweetdeck sur tous les ordinateurs de la rédaction. C’est, à mon avis, un message clair qui est envoyé aux journalistes : Twitter fait partie de vos outils, d’ailleurs hop, voilà vous l’avez à portée de clic, vous pouvez maintenant mieux l’utiliser.
Si vous êtes responsable web ou directeur technique, je ne peux que vous encourager à le faire aussi ;)

- l’iPhone, et son App Store. Ses utilisateurs ne craignent plus d’installer une multitude de petits logiciels en fonction de leurs besoins. Ils ont dans leur téléphone des repères faciles pour obtenir telle ou telle information. Ils veulent potentiellement la même chose sur leur ordinateur – en tout cas c’est ce qu’ils auront sur leur… iPad.

- Spotify, et sa qualité d’écoute. J’étais dubitatif sur l’avenir de Spotify à son lancement, non pas par l’offre musicale mais en raison de l’obligation d’installer un logiciel. Grande erreur : manifestement cela ne gêne pas grande monde, notamment parce que l’application permet une qualité d’écoute et une navigation au sein de la discothèque bien plus efficace qu’un site web. Résultat, j’entends parler de Spotify à la sortie de l’école dans une petite commune de 8.000 habitants, en province.

Sans dire que le web via les navigateurs va disparaître, il parait clair que les applications prennent du temps de surf disponible. Une potentielle bonne nouvelle pour les médias… Mais c’est une autre histoire dont nous allons très bientôt parler :)

Billet initialement publié sur Chouingmedia

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Propriété intellectuelle et évasion fiscale http://owni.fr/2010/01/29/propriete-intellectuelle-et-evasion-fiscale/ http://owni.fr/2010/01/29/propriete-intellectuelle-et-evasion-fiscale/#comments Fri, 29 Jan 2010 17:32:43 +0000 Philippe Quéau http://owni.fr/?p=7398 GVEL_east_gaussave_111km_moll_small1Il y a un angle fort peu traité (publiquement) en matière de propriété intellectuelle, c’est celui de son rapport avec l’évasion et la fraude fiscales. Voici quelques faits éloquents à ce sujet. Selon l’OCDE plus de 60% du commerce international se fait entre des filiales d’un même groupe basées dans des pays différents. Il est donc extrêmement facile et tentant de manipuler les « prix de transferts » d’actifs vendus par des filiales de pays à fiscalité « normale » vers des filiales du même groupe enregistrées dans des pays à fiscalité très faible, voire inexistante. Les actifs ainsi cédés échappent du même coup à tout impôt.

Parmi les actifs utilisés à cette fin (l’évasion fiscale à grande échelle), ce sont les biens immatériels qui sont les plus faciles à manipuler, et notamment les brevets, les logiciels « propriétaires », et toutes les formes d’acquis immatériels pour lesquels n’existent aucun prix de marché — et pour cause: ils sont développés par les entreprises précisément pour servir de véhicule à la fraude et à l’évasion fiscales. Selon Le Monde daté du 28 janvier 2010, le Congrès des Etats-Unis a chiffré à 100 milliars de dollars annuels la perte fiscale due à l’évasion de ces « actifs » vers les paradis fiscaux, évasion dont une très grande part est liée à la manipulation des « prix de transferts ».

Cette « criminalité extraordinairement complexe à détecter et à poursuivre » (selon Mme Eva Joly, eurodéputée écologiste) ne cesse de prendre de l’ampleur. On estime ainsi qu’en France les grandes entreprises ne paient qu’environ 10% d’impôts sur leurs bénéfices, en moyenne, alors que les PME, qui ne bénéficient pas des mêmes relais paradisiaques, en paient 30%.

On voit donc à quel point la manipulation, l’évasion et la fraude sont généralisées, en toute impunité apparente, pour ceux qui savent exploiter à grande échelle les failles systémiques des Etats.

Il y aurait bien sûr des débuts de solutions, si la volonté politique était là. Par exemple, on pourrait durcir considérablement les règles de la vente d’actifs relevant de la « propriété immatérielle » entre filiales, sous quelque forme que ce soit.

Plus profondément, on pourrait s’attaquer au dossier encore plus stratégique de la définition même de la notion de « propriété intellectuelle », et de la perversion dont cette notion ne cesse de faire l’objet. Au moment où les parlementaires de divers pays, censés défendre « l’intérêt général », ne cessent d’octroyer, au dépens de ce qu’on pourrait appeler le « domaine public des informations et des savoirs », de nouveaux droits de propriété sur des entités qui semblaient hors d’atteinte de toute privatisation (comme les données brutes, les faits, les idées, les algorithmes, les méthodes de « business », etc.), il serait utile de poser la question de l’impact exact du renforcement actuel de la propriété intellectuelle sur l’évasion et la fraude fiscales.

De même que la criminalisation de la consommation d’alcool pendant la prohibition n’a fait que renforcer les maffias, de même l’extension continue de l’appropriation intellectuelle a comme effet collatéral de renforcer la fraude fiscale à l’échelle mondiale.

Le public, dont l’intérêt est bien mal défendu, se contente pour l’instant de rester sous-informé, manipulé et infantilisé.

» Article initialement publié sur Metaxu

» Image d’illustration en page d’accueil par 1suisse sur Flickr

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Chine : Les internautes s’élèvent contre le départ de Google http://owni.fr/2010/01/18/chine-les-internautes-selevent-contre-le-depart-de-google/ http://owni.fr/2010/01/18/chine-les-internautes-selevent-contre-le-depart-de-google/#comments Mon, 18 Jan 2010 18:39:24 +0000 Rougemer http://owni.fr/?p=7082 [NDLR] Cet article est la traduction d’un texte publié par Bob Chen. Les liens sont en chinois ou en anglais

Do no evil” (Ne faites pas le mal) est la devise de Google. L’ironie de la chose dans l’affaire de Google en Chine est que Google a aidé le gouvernement chinois à censurer l’accès des internautes chinois à des informations “sensibles”, une condition imposée à Google par le gouvernement chinois pour opérer en Chine.  Cette fois-ci, cependant,  Google a pris la mouche et rendu publics ses différends avec les autorités chinoises. Google va probablement quitter la Chine.
Le billet publié sur le blog officiel de Google affirme que Google-Chine a été l’objet d’attaques de hackers. Une tierce partie a eu accès aux informations d’utilisateurs de Google, dont beaucoup d’activistes.
Ce que l’on connait déjà est l’auto-censure de Google. Par exemple, si on tape les mots tel que Tiananmen dans Google.cn depuis la Chine, on n’obtient aucune photo ou texte concernant la crise de 1989 en Chine.
Quand, le 13 janvier au soir, Google a annoncé qu’il arrêtait sa censure automatisée de son moteur de recherche en Chine, les internautes chinois se sont précipités sur le site web pour faire des recherches sur des mots “sensibles” auxquels il n’avaient jamais eu la chance d’avoir accès. Sur tous les comptes Twitter, forums et réseaux de discussion chinois, on s’est mis à parler de Google et son éventuel départ de la Chine.
Sur Twitter, pzhtx écrit :

Google热榜中“天安门”上升到第一了,中国网民在送Google最后一程

Tiananmen est arrivée en tête des recherches. Les internautes chinois disent de cette façon  ” au revoir ” à Google.

Les internautes chinois déplorent d’être maintenant confinés au sein du plus grand réseau Internet du monde, encerclés par une Grande Muraille faite de pare-feu et par une censure sans concessions.
Un message sur Twitter a  fait le tour du web chinois :

Facebook的原罪是它能让人认识想认识的人,Twitter的原罪是它能让人说出想说的话,Google的原罪是它能让人找到想找到的东西,Youtube的原罪是它能让人看到想看到的东西……所以它们都被干掉了
Facebook a eu le tort d’aider les gens à savoir ce qu’ils voulaient savoir. Twitter a eu le tort de permettre aux gens de dire ce qu’ils voulaient dire. Google a eu le tort d’aider les gens à chercher ce qu’ils voulaient chercher. Et Youtube a le tort de nous permettre de voir de qu’on voulait voir.
Alors, pour ça, on les met dehors.

Des millions d’internautes en subissent directement les conséquences : depuis l’expansion de Google en Chine, son moteur de recherches, sa messagerie Gmail et son outil de traitement de texte Google Doc ont largement été utilisés. Un internaute du site Xiaonei (Renren.com, note du traducteur), un réseau social très populaire chez les jeunes, était paniqué :

陆铠 :早上看到新闻说“谷歌将退出中国市场”……吓醒了……我的Gmail,我的Google docs,我的谷歌咨询,我的互联网

Quand j’ai appris que “Google se retire du marché chinois”, j’ai eu vraiment peur. Mon Gmail, mes documents Google, mes recherches Google, mon réseau internet.

Ces derniers temps, il est arrivé des choses peu ordinaires dans le cyber espace chinois. Le portail Baidu a été attaqué par des soit-disant hackers iraniens, provoquant une “cyber-guerre”. Le moteur de recherche local, qui possède la plus grande part de marché, Baidu, est souvent comparé à Google. Sa réputation est cependant entachée par une forte censure, et aussi parce qu’il a bridé les recherches des internautes sur l’affaire du lait pour bébés empoissonné, après avoir accepté de l’argent des producteurs de lait, par exemple.

王子健 :百度该不知道的都不知道,谷歌不该知道的都知道,他知道的太多了…

Ce qu’on ne doit pas savoir, Baidu ne vous le fera pas savoir, tandis que Google vous le dira. On a appris beaucoup de choses avec Google. Et parmi les internautes, c’est Google le [moteur de recherches] qui est très apprécié.

樊春晓→槑 :谷歌退出中国市场?!谷歌有骨气,谴责xx一个,没有民主的地方,谷歌情愿退出,道义、金钱,什么更重要?我收回以前说老外没文化的话,现在他们为我们诠释了什么叫舍身取义,XX,看看现在的中国人,祖宗的美德一点都没留下,枉为华夏子孙.

Google quitte le marché chinois ? Voilà la moralité de la compagnie : dans un lieu sans démocratie, Google a choisi de partir. Qu’est-ce qui est le plus important, l’argent ou la moralité et la justice ? Je retire ce que je disais avant sur les grossiers étrangers : ils nous ont montré ce que veut dire se sacrifier pour la bonne cause. Regardez la Chine aujourd’hui. De la vertu et des mérites de nos ancêtres, il ne reste plus rien. Ça me fait mal au cœur d’être un descendant de la grande nation des Hans。

On trouve aussi des blagues sarcastiques qui font le tour de la Toile :

90后:今天我翻墙,看到一个国外网站叫Google的,妈的全是抄袭百度的。00后:翻墙是什么? 10后:网站是什么? 20后:国外是什么?
Génération 1990 : aujourd’hui j’ai sauté par dessus le mur (Ndt : le pare-feu de la censure), et j’ai vu un site web étranger, qui s’appelle Google. Putain , c’est une copie totale de Baidu !

Génération 2000 :  sauter le mur, c’est quoi ?
Génération 2010 : Site web ? connais pas.
Génération 2020 : Étranger ? quel étranger ?

唐鹏 :我党威武,我天朝万岁!!谷歌终于要“自愿”退出中国市场了!!!

Tang Peng  : Longue vie à la dynastie du Parti  Communiste Chinois, ce grand parti politique ! Finalement, Google voudrait quitter le marché chinois de son propre chef !
Les internautes ont rapidement déduit quelle version de l’information allait être présentée par les chaines de télévision CCTV (chaines d’état chinoises).

cctv新闻稿:近日谷歌公司由于黄色搜索,侵犯中国作家著作权等问题,遭到了中国网民的普遍抵制。由于业绩下滑严重,考虑退出中国市场。这又是一次中国网民抵制外国不良网络服务商的成功案例!

Informations de la CCTV : Récemment, Google a rencontré des problèmes avec des sites pornographiques, et le non-respect de droits d’auteurs ;  pour ces raisons, les internautes chinois l’ont boycotté. Subissant alors des baisses de revenus, Google a envisagé de se retirer du marché chinois. Voilà encore un nouveau cas où le peuple chinois boycotte un site web étranger plein de mauvaises intentions !

Le mouvement pour déposer des fleurs au pied des bureaux de Google en Chine a gagné de l’ampleur sur la toile. C’est une façon de rendre hommage à Google et d’exprimer le mécontentement et l’amertume à l’égard de la censure. Devant le siège de Google à Pékin, des internautes ont commencé à organiser la commémoration en déposant des fleurs.

» Article initialement publié sur Global Voices

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Framapack : Installation de logiciels libres sous Windows http://owni.fr/2010/01/07/framapack-installation-de-logiciels-libres-sous-windows/ http://owni.fr/2010/01/07/framapack-installation-de-logiciels-libres-sous-windows/#comments Thu, 07 Jan 2010 10:19:56 +0000 aKa (Framasoft) http://owni.fr/?p=6764 Titre original :

Framapack : Installation rapide et massive de logiciels libres sous Windows

Logo Framapack - L.L. de Mars - Art LibreParce que Tata Jeanine vient de recevoir une machine neuve pour Noël, parce que Tonton Paul a la sienne tellement vérolée (sic !) qu’il valait mieux repartir de zéro que de tenter de la nettoyer, parce que Cousin Léonard administre les postes de son lycée… nombreux peuvent être les cas de figure où l’on se trouve devant un ordinateur, qui n’est pas forcément le nôtre, dont le système d’exploitation Windows aurait besoin d’accueillir d’un coup tout plein de logiciels libres.

C’est ici que Framapack, le nouveau projet du réseau Framasoft, peut vous être potentiellement utile.

Vous vous rendez sur le site dédié à l’opération (qui n’abrite en fait qu’une seule page). Vous choisissez vos logiciels libres comme on fait son marché, parmi la sélection proposée qui compte déjà une bonne cinquantaine d’unités. Enfin vous cliquez sur la grosse flêche verte qui vous proposera de télécharger un tout petit exécutable que vous… exécuterez, et puis c’est tout !

Vous n’avez plus qu’à attendre tranquillement, comme le pingouin de notre illustration, puisque le boulot de cet unique fichier exécutable sera d’aller automatiquement chercher les logiciels un à un et de les installer tout seul sur votre ordinateur (avec la dernière version stable et l’installation par défaut de chaque logiciel choisi).

Ceci implique de nous faire confiance lorsque l’on vous assure que l’on ne rajoute évidemment aucun spyware et autres conchoncetés au passage (ce serait même plutôt le contraire puisqu’avec PDF Creator par exemple, on vous propose l’installation sans la suspicieuse barre d’outils et l’inopportun changement de moteur de recherche). Et pour accroitre la confiance, rien de tel que de placer l’application Framapack elle-même sous licence libre (GNU/GPL) sur SourceForge.

Animé par Simon Leblanc, le projet Framapack est tout jeune, avec sa version actuelle 1.0 (ou plutôt 1.0.1 pour être précis). Tous les avis, remarques, critiques, tests, rapport de bugs et propositions de participation sont bien entendu les bienvenus.

Découvrir Framapack…

» Article initialement publié sur Framablog


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