OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Owni > Opération Portes Ouvertes /-) http://owni.fr/2009/08/20/owni-socialmedia-linktv-blogs-aaaliens-hadopi/ http://owni.fr/2009/08/20/owni-socialmedia-linktv-blogs-aaaliens-hadopi/#comments Thu, 20 Aug 2009 08:47:09 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=2489 Depuis son lancement début mai 2009, Owni a doucement pris son envol. Une centaine d’auteurs, blogueurs, journalistes de renom, chercheurs et penseurs ont déjà rejoint la soucoupe.

owni-v2_05

L’objectif d’owni est de proposer en un lieu commun le meilleur de nos articles et réflexions.

Owni est un média “pure player” dont l’angle est technophile. Tous les sujets peuvent y être abordés.

Owni est aussi une plateforme de blog et un réseau social : ces deux fonctionnalités ouvrent ce jeudi 20 août. C’est vers la génération Y, vers les écoles de journalisme, notamment, que nous allons étendre ce réseau d’internautes. Tout le monde peut y créer son profil, y animer librement un blog, propulsé par Wordpress !

Owni est aussi un “thinktank” – le mot est bien pompeux – destiné à donner à penser, en une seule et même unité d’espace rédactionnel et conversationnel les mutations majeures aujourd’hui à l’ œuvre. Leurs enjeux. Nos visions, espérances, rebellions…

Il s’agit aussi de fédérer ceux qui font tous les jours un travail de “news curator” (de veille) permettant de rassembler et de partager le meilleur des contenus en ligne.

Devenir pas à pas un média de vulgarisation et de pédagogie, ainsi qu’un “méta agrégateur humain” nous semble un objectif essentiel. Un guide sur la toile ? Oui, nous y songeons. Nous en reparlerons…

aliens

Owni, avec aaaliens, est donc également un “hub” de “linkjournalism” ou “socialjournalism” qui se propose de compiler le meilleur des lectures, liens, archives, que le pool de contributeurs experts signale.

La version “TV” d’Owni (owni.tv) permettra d’ici peu de retrouver le meilleur des vidéos dans un environnement dédié, en constante amélioration.

Aaaliens, enfin : ce dernier verra, le 1° septembre, une version V2 arriver en ligne, 9 mois après sa création (Télérama en avait notamment fait, fin 2009, le meilleur site de l’année, selon leur rédaction) incluant Twitter et le temps réel, entre autres nouvelles fonctions.

Nous souhaitons multiplier les passerelles entre ces deux médias sociaux. Quitte à imaginer des rendez-vous physiques ensemble (”Hadopi m’a tuer“, soirée concert, fut un joli ballon d’essai à ce propos).



Les combats pour la défense des libertés numériques ne devraient pas manquer !

Au plaisir de vous lire, d’échanger, de débattre et de confronter nos veilles et nos analyses au sein de ces “objets web non identifiés”, conçus et animés de façon collaborative.

La Team Owni /-)

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web3 : le fruit défendu http://owni.fr/2009/05/17/web3-le-fruit-defendu/ http://owni.fr/2009/05/17/web3-le-fruit-defendu/#comments Sun, 17 May 2009 10:48:14 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=1088 Que sera le Web3 ? Sémantique ? Mobile ? Biologique ? Cognitif ? Un peu de tout cela, sans doute, si l’on s’y investi. Mais un web3 attaqué, pris d’assaut, assiégé sur ses fondamentaux. Plus que post ou pré-technologique ce web naissant est avant tout un web dont les deux piliers, la “liberté” et “l’abondance” sont de toute part remis en cause.

Après le web universitaire des pionniers puis le premier web de service et enfin celui de la culture du “read write”
(web 2) enfin devenu pleinement social ces dernières années, c’est dorénavant un web3 menacé qui s’annonce sous un ciel plombé. Menacé par Hadopi en France et demain son clone aux Etats-Unis ou ailleurs (et en Europe en particulier ?) hier déjà par les compromissions chinoises et bientôt de partout par ces atteintes, sournoises et mal intentionnées ou – pas moins vicieuses et liberticides – celles nourries d’incompétence et d’incompréhension.

Le web a 20 ans, 5000 heures à peine. Un temps infiniment court. Une génération, conclura-t-on hâtivement. La croissance de sa surface publique, le développement de son écologie, la plus grande accessibilité de ses cœurs de partout liés, la démocratisation de ses usages, l’accélération constante de la bande passante, les avancées technologiques permanentes qui ont caractérisées ces 20 dernières années sont les prémices de l’ère des réseaux que d’aucun ont qualifié d’âge d’or de la connaissance, de la démocratie et des échanges.

20 ans de progrès se heurtent pour la première fois à une décélération violente : l’ancien monde et son économie du périssable intoxiquent politiques et leaders d’opinions au point de générer une vague à contre-courant dont les premières écumes furent habillées d’un béret et d’une baguette.

Ce premier combat de l’ère pré-numérique est un combat hautement politique. Il est un combat de défense des libertés, jusque-là toujours croissantes dans le cyber-espace. Il est la bataille mère de tant d’autres : celle vers de nouveaux modèles économiques, démocratiques et de société (de vivre ensemble). Cette bataille transcende courants de pensées et générations, elle fédères les usagers contre les mystiques, ignorants ou Goliaths aux puissants intérêts.

Le web3 qui naît dans ce reflux sera plus belliqueux qu’il ne le fut, il sera défense de la mue civilisationnelle engagée par les 5000 premières heures de son histoire, de notre histoire. Celle de la conquête d’un nouveau far-west, celle que spécialistes et fabricants de concepts nomment de “colonisation sociale”. Celle qui fit également de chaque individu un média.

A l’inverse de ces deux héros dont l’histoire fut contée et conservée grâce à des copistes (des pirates ?) il y a plus de 2000 ans de cela et qui jamais n’auraient du croquer le fruit dont ce Mac est orné, c’est à nous, premiers internautes maintenant de rides sculptés de transmettre cette mémoire commune et ce message essentiel : défendez, toujours, le fruit de ces 20 années de vagabondages digitaux.

Libertés et abondance sont les mamelles du web jusque-là bâtit, loleries après lignes de codes
. C’est ce fruit défendu – ce fruit à défendre – qui, plus que quelque nouvelle marche technologique à franchir, caractérise le web naissant.

La liberté des uns ne fait pas simplement que s’arrêter là ou commence celle des autres. Elle s’y bâtit
. Elle s’y renforce. Elle y créé ses tranchées pour que jamais nul n’y érigent de murs. Ce n’est pas anodin que les prémices de cette (r)évolution se manifestent d’abord dans le vieux pays des “fromages qui puent”. Ceci fait ainsi écho à une autre histoire. Une Histoire majuscule. Une majuscule à l’image de celle qui orne ce Cosmos où nous projetons nos Comètes : Internet.

A propos de cet Internet sans majuscule, je vous recommande ce récent billet de Jean-Michel Planche / image via mmatasic (plus soft que celle-ci /-)

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L’Economie Réputationnelle expliquée à Kevin http://owni.fr/2009/05/08/leconomie-reputationnelle-expliquee-a-kevin/ http://owni.fr/2009/05/08/leconomie-reputationnelle-expliquee-a-kevin/#comments Thu, 07 May 2009 22:10:38 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=969 [ndb : Kevin Michu est Skyblogueur, MSNeur et depuis peu Facebookeur. C'est à lui que Tom - qui développe le vaisseau - dédie ses développements. Ce post est donc dédié à "Kévin l'explorateur", fis de Madame Michu, "ami" et "user"]

I am what I share

“Est-ce vraiment vrai ? Suis-je véritablement ce que je partage ? Et seulement cela ?” se demande-t-on au premier regard critique. Qu’importe (laissons d’autres disserter sur cette première strate de réflexion). Oui. Un peu, sans doute. Pas seulement. Sauf que si je ne publie rien, nul part, je ne “suis” personne, on-line, sur Internet. Ma simple naissance ne me dote pas d’une identité numérique. D’ailleurs, est-ce bien raisonnable de mettre au monde un enfant dont le prenomnom.com n’est pas disponible ? Un enfant digitalement-préampté ? (il y a de l’humour et du second degrès, à minima, dans cette interrogation /-)

Chercher à être ce que l’on partage

Seulement, à “chercher à être ce que je partage” c’est à dire à partager ce que je souhaite que l’on pense de moi, ou que l’on associe à qui je suis, j’effectue, spontanément ou de manière consciente et réfléchie, un acte à haute valeur ajoutée. J’associe à un contenu ma réputation, mon identité numérique.

De K20 à Kevinmichu

Quand Pierre Bellanger (fondateur de Skyrock et des Skyblogs) me confie que près de 80% des skyblogueurs (dont 2/3 à 3/4 des adolescents français) sont aussi sur Facebook depuis peu, c’est cela que j’entends : l’économie réputationnelle est en marche. Ce n’est plus une vue de l’esprit, encore moins de la prospective. C’est un présent croissant.

Pour le reste des temps

A mon identité numérique, ma réelle identité – à l’image des skyblogueurs passés du pseudo au prenomnom sans pour la plupart se rendre pleinement compte des enjeux – j’accole, je link, je bookmarque ou tweet, je “statuts”, du contenu. Je dis, implicitement : “moi, et pour le reste des temps, j’appuie et recommande cela”. D’ailleurs quand je le “dis”, le publie, l’envoie dans les nuages, combien de fois ai-je pleinement conscience  que ceci sera “pour le reste des temps” (numériques) fut-ce cette expression caricaturale et excessive ?

Du rebond au re-born

Revenons à nos moutons. L’économie réputationnelle n’est donc pas une économie lambda. A l’image des libertés numériques, nouvelles et jugées “fondamentales” par le parlement européen, économie et démocratie réputationnelles (ou “du statut” diront certain ; expression que je réfute) sont neufs et sous toute vraisemblance inédits. L’économie réputationnelle est à rebonds. Et, on vient de le voir, à haute valeur ajoutée.

A rebond ? C’est à dire ?

Oui, le bénéfice est indirect… Il est “en creux”, escompté, reporté, en un mot : investi ! Investi dans “demain”, dans un avenir meilleur. Il est donc espérance et si l’on s’y prend bien, le plus souvent, gain ultérieur. Réelle, l’économie réputationnelle tout comme la gestion de son identité numérique n’ont rien, mais alors vraiment rien, de virtuels. Vous y croiserez votre petite amie, messire Kevin, vos 6 ou 10 employeurs et sans doute vos clients, partenaires et/ou actionnaires de votre, de ton, chemin de vie.

Je link donc je créé

C’est parce que je link, parce que je lie, que je produis de la valeur, une valeur inestimable : celle d’un filtre humain engagé. C’est une violence à se faire que d’accepter cela mais une analyse macro-économique impose ce constat : ce que je link a plus de valeur que ce que je produits, faute de talent, diront les “bouches en cul de poule”, ou de prisme de raisonnement, rajouterais-je. Pris globalement, de façon massive, quantitative, ce que je link, dans l’ensemble, a tendance à générer plus de valeur que ce que je produits (la valeur du conseil). Ce n’est pas Google qui vous dira le contraire… Et si tu as du talent, Kevin, cette méritocratie fera de toi et/ou de ton œuvre, le lien, l’individu, le contenu, la ressource, linké(es) !

Un acteur éminent de la nouvelle économie

Ainsi, parce que pour exister sur les réseaux sociaux j’ai choisi de me présenter sous ma réelle identité, je fais – globalement, bien sûr – attention à publier et partager des contenus que je juge – globalement, une fois de plus – de qualité  ou prompt à qualifier positivement ce que je suis, je deviens donc un acteur éminent de la nouvelle économie ? Oui, mille fois oui, Kevin !

Kevin in the clouds

Owni, média social pionnier, regroupement de plumes numériques de l’ère post industrielle (vous voyez à peine 1% à cette heure de la navette) et collectif né du premier combat pour la défense des libertés numériques – combat advenu en France contre ce qu’il est admis de nommer “hadopi” – porte en son sein l’ambition d’accompagner, d’expliciter et de développer les usages, les valeurs et les outils de ce web devenu social, au sens ou il est support d’une société. Une société de l’échange, de l’abondance, de la liberté, du remix et de la recommandation.

You are what you link

Qu’importe que tu sois plus ou moins réellement l’image que tu renvoies de toi-même, Kévin. C’est à un psy d’accompagner la construction ou la reconstruction du moi, idéalement, en amont, à des parents, aux amis, à soi. Une linktechnology s’attache au “dot-moi”. Owni.me – que vous découvriez dans les semaines et les mois qui viennent – propose de construire son “.me” voir, si vous l’acceptez, de bâttir, ensemble un “.us” qui soit un lieu commun, un espace public né de cette linkéconomie réputationnelle et vertueuse, consciente ou spontanée, pour redonner à l’humain l’un des rôles essentiels qu’il se doit d’avoir dans l’écologie de l’information, de la formation, des médias et de la culture : celui d’un prisme, d’un guide, d’un “parent” ou d’un “médiateur”. La fonction de filtre, de relai, de recommandation. Un faisseau de ressources plurimédia. Un média aussi. L’adolescence de l’art…

Kévin, et si l’on construisait ensemble le web de demain ?

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Hadopi, Loppsi, la guerre du monde Libre est déclarée http://owni.fr/2009/05/01/hadopi-loppsi-la-guerre-du-monde-libre-est-declaree/ http://owni.fr/2009/05/01/hadopi-loppsi-la-guerre-du-monde-libre-est-declaree/#comments Fri, 01 May 2009 12:27:44 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=671 Cliquer ici pour voir la vidéo.

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J’en ai rêvé, Sony l’a fait http://owni.fr/2009/04/21/parti-pirate-reseau-des-pirate-avenir/ http://owni.fr/2009/04/21/parti-pirate-reseau-des-pirate-avenir/#comments Tue, 21 Apr 2009 13:12:37 +0000 Epelboin http://owni.fr/?p=277 Le retentissant procès de ThePirateBay, le leader des sites “de téléchargements pirates”, dont la première édition a conclu à des condamnations à de la prison ferme, est un rêve pour les majors… et un cauchemar pour les politiques.

The Pirate Bay, une fourmilière particulièrement active….

ThePirateBay est l’un des site “de piratage” les plus populaires au monde. On n’y trouve pas – techniquement – de fichier copyrightés, mais des fichiers “torrent” permettant de se connecter à un réseau d’utilisateurs partageant un fichier (pas toujours copyrighté d’ailleurs). Ce détail technique rend la condamnation d’un tel site délicat d’un point de vue juridique. En Espagne, des sites similaires se sont vu relaxés dans des procès identiques, et tous les espoirs sont permis dans le procès en appel de ThePirateBay.

La popularité de ThePirateBay est liée à de multiples facteurs. Plus de 20 millions de membres, et de nombreuses initiatives destinées à promouvoir la culture du Libre : une plateforme de blogs “libres” (sur la même technologie qu’owni), un hébergeur d’images anonymes et non censurées, des sponsorings de films tels que ‘steal this film’ I & II, un service d’emails jetables et anonymes, de sublimes Tshirts, et bien sûr, le très attendu service de VPN anonyme destiné à contourner les lois telles qu’Hadopi, un hit annoncé qui promet de faire la fortune de ses fondateurs sous peu.

Le coup de pied dans la fourmilière

Le procès, aux yeux des majors, était censé mettre un fin à cela, mais ses conséquences désastreuses pour les politiciens Suédois ont de quoi remettre en question l’alliance observée un peu partout entre politiques et lobbys du disque.

En décembre dernier, alors que le procès n’en était qu’à ses débuts, 21% des Suédois se disaient prêt à voter pour le parti Pirate. Depuis, le nombre d’inscriptions au parti Pirate a explosé, le transformant en l’un des plus importants partis politiques Suèdois, et lui garantissant de façon quasi certaine une place au parlement Européen lors des prochaines élections. Les derniers chiffres annoncent que plus de la moitié des Suédois de moins de trente ans sont tentés par le vote Pirate…

Brutal rappel à l’ordre pour les politiques, qui avaient semble-t-il oublié un instant qu’il contrôlaient de façon précaire un régime qui n’avait rien d’une dictature.

La démocratie a ses inconvénient, que voulez vous…

Un rappel à l’ordre que semble avoir entendu la parti socialiste en France, qui semble-t-il a finalement décidé de prendre le parti d’internet plutôt que celui des majors.

De leur coté, les artistes, dont l’unanimité à condamner Hadopi s’est avéré n’être au final qu’une opération de propagande de plus, taillée en pièce par la Quadrature du Net, commencent désormais à se poser de vrais questions, comme celle de choisir entre leur public et leur employeur.

parti pirate adhésions

Un Parti Pirate aux Européennes, et aux élections suivantes, c’est d’autant moins de postes de députés pour les partis traditionnels. Un calcul qu’on fait trop tard les politiques Suédois qui regardent désormais arriver les Européennes avec inquiétude.

Et en France ?

Il faut l’avouer, nous somme en France loin d’être aussi avancés qu’en Suède. Le réseau des pirates – l’organisation la plus proche de ce qu’est le Piratpartied Suédois – n’est pas structuré en parti, et compte un peu moins de signatures que le Piratpartied (ce qui, ramené à la population Française, n’est pas encore énorme).

Mais ajoutez à cela les 50.000 signatures de la pétition anti Hadopi de SVM et l’incroyable succès de l’opération de blackout de l’internet organisée par la Quadrature du Net (près de deux millions de participants), et vous avez là les signes avant coureurs d’un mouvement… populaire.

Même si le passage en force d’Hadopi a toutes les chances d’assurer au Réseau des Pirates (ou à ses émanations) un succès grandissant, le timing des européennes est serré, et la tâche est immense.

Les coûts que représentent la participation à une élection sont par ailleurs considérables, et même si le réseau peut compter sur de généreux mécènes, la gestion d’une élection Européenne est une tâche colossale. Une organisation complexe à mettre en oeuvre, difficile, mais pas impossible, tant l’on retrouve dans les signataires du réseaux des pirates bon nombre de personnalités qui apporteraient à une telle aventure un savoir faire incontestable.

Le choix de l’alliance

Le Réseau des Pirates s’est constitué autour d’une autre initiative, celle du Pacte des Libertés Numériques. Véritable plateforme de revendication, ce Pacte a déjà été signé par la liste Europe-Ecologie et l’Alliance Démocratie Libérale. Il y a de fortes chances que d’autres partis rejoignent les signataires, ce qui ouvrirait la voie à des alliances.

En imaginant que cette stratégie digne de Nicolas Hulot soit plus efficace que celle qui a fait de ce dernier le dindon de la farce présidentielle, une alliance pourrait être une solution efficace pour voir défendre au niveau Européen les revendications du Pacte des Libertés Numériques.

L’alliance pourrait prendre une multitude de formes, au delà de l’appel solennel fait aux signataires du Pacte à voter pour telle ou telle formation, les compétences que l’on trouve parmi les premiers signataires du Pacte ont de quoi faire saliver tous les partis politiques de France (ou trembler, c’est selon). Presque tous les spécialistes de la communication politique en ligne sont signataires. Si une telle force de frappe se mettait au service d’un groupe politique (ou se mettait à son propre service), sa capacité à utiliser internet serait infiniment supérieure à tout ce qu’un parti traditionnel peut espérer mettre en œuvre d’ici 2012.

Au delà des Européennes

Une fois de plus, dans la perspective de 2012, le Réseau des Pirates peut exercer une pression considérable sur tous ceux qui, parmi les politiques, pensent que les futures éléctions présidentielles et législatives, tout comme la présidentielle Américaine de 2008, se jouera sur internet.

On peut lui imaginer un rôle de vigie, d’alerte, ou même de proposition, qu’il lui faudra composer en complément à celui déjà très efficace de la Quadrature du Net.

Si la campagne des Européennes n’est pas un enjeux majeur, car trop précipité, les accords passés à cette occasion, et plus encore les positions des partis politiques Français dans les années qui viennent face aux futures lois e-liberticides (LOPSI, paquet Télécom…), construiront – sur internet – l’échiquier de la présidentielle de 2012. De quoi faire peur à certains si l’on considère qu’en terme d’usages, les Français ont toujours eu 3 ans de retard sur les américains, et qu’internet fut un élément déterminant de la campagne 2008 d’Obama.

Ajoutez une presse qui s’est comporté jusqu’au dernier moment avec le plus grand mépris pour internet : beaucoup ont pris conscience que certaines informations ne peuvent compter sur la presse pour arriver au public. Il va leur falloir se débrouiller autrement. Un boulevard pour la presse alternative, les “pure players” et les nouveaux entrants (Owni, au passage, est né de ce constat).

La presse en 2012, qui sera alors largement subventionnée par l’état (et toujours, à moins d’un coup de théâtre incroyable, en grande partie détenue par les amis du pouvoir), ne sera vraisemblablement pas, et pour la première fois, en état de jouer les arbitres du jeu politique présidentiel. Son autorité, sa crédibilité et sa légitimité ne seront, pour beaucoup de Français, pas au rendez vous. Les quelques pourcents qui font toute la différence sur le résultat d’une élection ne seront plus dans ses mains.

Le prix de la gloire

En faisant éclater au grand jour l’affaire Hadopi, qui jusqu’au coup de théâtre des socialistes à l’Assemblée avait soigneusement été étouffé par la presse traditionnelle, l’échiquier politique et la position des technologies dans celui ci à profondément changé.

Les lois portant sur les technologies seront désormais regardés d’un autre oeil, les plus curieux voudront trouver un éclairage fait par des spécialistes, et ils savent désormais où les trouver, chez ceux qui depuis 2008 se battent contre Hadopi, dont les écrits on été à la base de la plupart des amendements proposés (et rejetés) lors du débat à l’assemblée, qui ont fourni aux représentants de la nation tous les éclairages techniques nécessaires pour faire de ce débat un modèle du genre : une opposition qui argumente, point à point, une majorité qui ne sait technologiquement pas de quoi elle parle, et qui tente d’y aller au bluff, puis, finalement, décide de passer en force, au plus grand mépris du débat démocratique, et ce devant des centaines de milliers de spectateurs médusés… qui commentent, s’indignent… et votent.

Le rendez vous des Européennes promet d’être brouillon, mais celui des prochaines présidentielles, lui, ne le sera pas. Trois années, sur internet, c’est une éternité, cela laisse pleinement le temps de s’organiser.

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