OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Opendata: de la marge à la norme http://owni.fr/2010/10/05/opendata-de-la-marge-a-la-norme/ http://owni.fr/2010/10/05/opendata-de-la-marge-a-la-norme/#comments Tue, 05 Oct 2010 16:05:29 +0000 Nicolas Kayser-Bril http://owni.fr/?p=30422 En politique, la mode était à la transparence et à l’ouverture à la fin des années 2000. Chaque candidat, dans une bonne partie des pays, a brandit les idéaux de responsabilisation et d’évaluation dans son programme.

Mais la mode change, en politique comme ailleurs, et nous devons maintenant faire en sorte que l’ouverture des données devienne la norme plutôt qu’une passade. Les intervenants du Personal Democracy Forum de Barcelone ont évoqué quelques pistes en ce sens.

Rentrer dans les têtes

John Wonderlich, directeur à la Sunlight Foundation, a mené le combat pour l’opendata aux Etats-Unis avec le succès que l’on sait, puisque l’administration Obama a mis en place – et alimente – le site data.gov. Depuis 2006, il met les administrations locales et fédérales sous pression pour qu’elles libèrent leurs données. Pourtant, aujourd’hui, il fait face à un ‘reality check’. C’est le moment où l’on va voir si l’ouverture des données à pénétré les mentalités.

Il explique comment, en préparation des élections de mi-mandat cette année, ses alliés de 2006 trainent des pieds pour libérer leurs données, maintenant qu’ils sont devenus des candidats sortants. Ils prennent peur et inventent des excuses pour ne pas que l’on puisse juger leur action à l’aune des données publiques.

La semaine dernière par exemple, un comité du Congrès lui a dit qu’ils ne pouvaient pas stocker de données sur plus de trois ans, alors qu’il ne s’agit que de quelques giga octets en plus. Soit un investissement d’une centaine de dollars, pour une institution disposant d’un budget de plusieurs milliards !

Cette mauvaise foi, qui ne surprendra pas un Européen, parait déplacée aux Etats-Unis. Là bas, toujours selon John, le principal problème auquel le mouvement opendata a du faire face a été de convaincre les politiciens de s’engager pour publier des documents en sachant qu’ils n’auront pas de couverture médiatique. Ca parait bien peu quand on sait qu’en Europe, le conseiller de la commissaire chargée de la société numérique ne connait même pas les textes régissant l’ouverture des données dans sa propre organisation!

Mettre les journalistes de notre côté

Si les politiciens sont et resteront une cause perdue, le mouvement opendata doit trouver d’autres relais au sein de la société civile pour diffuser leur message et lui faire prendre racine. Une partie des ressources de la Sunlight Foundation sont ainsi dirigées vers une équipe de journalistes d’investigation chargés d’extraire les informations les plus intéressantes des documents publics.

Surtout, la Sunlight Foundation offre des formations à l’utilisation de données pour journalistes. Selon John, après ce cours, les journalistes rentrent chez eux et envoient plein de requêtes à leurs administrations locales pour obtenir des informations publiques, l’équivalent chez nous de requêtes CADA.

L’importance des journalistes a été également évoquée par Marko Rakar, un Croate conseiller politique le jour et blogueur politique la nuit. Il raconte son combat pour obtenir le budget de l’Etat, « le plus important document d’un pays, » selon lui. Le gouvernement croate s’est toujours refusé à communiquer les chiffres au format tableur. En effet, le gouvernement doit fournir au Parlement croate une et unique version de la proposition de budget. Le document officiel est imprimé avant d’être transmis. Pour Zagreb, seul ce document de référence – imprimé – peut être transmis aux journalistes, tous les autres n’étant que des versions de travail susceptibles de contenir des erreurs. Libre ensuite à qui veut de parcourir les 14 000 lignes budgétaires sur papier.

Marko ne s’est pas laissé démonter et s’est “procuré” une version Excel du budget. Son analyse a révélé plusieurs histoires juteuses, concernant notamment le parc automobile présidentiel et les salaires des fonctionnaires. Les médias se sont alors emparés de l’affaire, qui a, selon lui, été reprise par plus de 40 titres, y compris le journal télévisé du soir.

Convaincre la population

Le 4e pouvoir reste le soutien le plus évident de l’opendata, les données publiques contenant de nombreux sujets d’articles. Mais on sait bien que la presse périclite et que les journalistes n’ont pas tous les compétences nécessaires à l’analyse de données, quand ils ne sont pas tout simplement de mèche avec les administrations locales.

Pour pérenniser le mouvement de l’opendata, il faut que chaque citoyen considère comme normal le droit d’accès aux documents administratifs. Que chaque fonctionnaire trouve normal qu’on puisse lui demander le montant de son salaire. Que les ministres ne soient pas offusqués lorsqu’on publie le prix de leur hôtel.

Sur ce dernier point, suite à un sondage exclusif et très peu scientifique, je suis en mesure d’affirmer que les Européens ne sont pas en retard. Alec Ross, conseiller d’Hillary Clinton, a jugé “normal” que les contribuables américains connaissent le montant de ses notes de frais, mais n’en a pas dit plus. Constantijn van Oranje-Nassau, de la Commission Européenne, a, lui, admis ne pas connaitre le prix de sa chambre au Novotel, mais a affirmer payer les taxis de sa poche.

Au-delà des ministres, force est de constater que les citoyens Européens ne connaissent que très peu la législation sur l’ouverture des données. Helen Darbishire, directrice de l’ONG Access Info, raconte qu’elle avait monté un stand, carrefour de l’Odéon à Paris, et distribué des flyers aux passants sur la loi du 17 juillet 1978. Pas un ne connaissait le texte !

L’apathie des citoyens et des contribuables reste le problème numéro un. Sans soutien populaire, les avancées effectuées sur l’opendata ne se concrétiseront jamais. Alvaro Ortiz, l’un des pionniers du mouvement en Espagne, le dit sans détour. Le sujet était attirant avant la crise, explique-t-il, mais la montée du chômage l’a relégué en bas de la liste des promesses politiques.

Dejan Milovac, qui dirige une ONG luttant contre la corruption au Monténégro, explique comment il a trouvé un soutien populaire pour combattre un projet de construction illégale sur le littoral. Un consortium russe a commencé à construire un projet de 200m€, sans bien sûr attendre l’approbation du permis de construire – le parrain local couvrait l’affaire.

Il a montré quels étaient les réseaux de pouvoir à l’œuvre dans l’affaire, et comment l’argent public était détourné ou les taxes impayées. Pour lui, il est fondamental de faire comprendre aux citoyens qu’il existe bien une différence entre 1m€ et 3m€, par exemple, en expliquant ce qui peut être fait avec l’argent manquant. La mobilisation a été telle que Dejan a obtenu que les permis de construire soient désormais disponibles en ligne, afin que chacun puisse vérifier la légalité des projets de construction.

Crédits image CC FlickR par opensourceway

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[eGov] UK, US, EU : Le jour, la nuit et le Moyen-âge http://owni.fr/2010/10/05/egov-uk-us-eu-le-jour-la-nuit-et-le-moyen-age/ http://owni.fr/2010/10/05/egov-uk-us-eu-le-jour-la-nuit-et-le-moyen-age/#comments Tue, 05 Oct 2010 08:47:15 +0000 Nicolas Kayser-Bril http://owni.fr/?p=30421 Lors de la session d’ouverture du Personal Democracy Forum de Barcelone, le 4 octobre dernier, les organisateurs ont donné la parole à trois poids lourds de différents gouvernements, chacun racontant comment les nouvelles technologies leur permettent de rendre le monde meilleur. L’Américain a parlé des possibilités ouvertes par les nouvelles technologies, l’Anglais a raconté très pragmatiquement comment ils procédaient pour rendre leur administration plus digitale. Quant à l’Européen, il a péniblement justifié son inaction.

Alec Ross : « Nous en sommes à la première page du premier chapitre »

Au sein du Département d’Etat, le ministère des affaires étrangères américain, Alec Ross s’est taillé un job sur mesure : conseiller à l’innovation. Après avoir suivi Obama pendant sa campagne, il a été pris sous l’aile d’Hillary Clinton et se charge de réinventer la diplomatie à l’heure d’internet.

Il a développé le concept de 21st century statecraft, « la manière de gouverner du 21e siècle ». Selon lui, le monde est partagé entre les partisans de ‘l’ouvert’ et ceux du ‘fermé’ depuis toujours. Comme à Princeton en avril dernier, il prend l’exemple de l’imprimerie, qui a permis l’avènement des Lumières, qui représentent l’ouverture, mais a provoqué l’Inquisition en retour. Aujourd’hui, tout le problème est de permettre aux forces de l’ouverture, que nous représentons, nous les geeks, de prendre la haute main sur celles de la fermeture.

Derrière cette perspective historique flatteuse, que fait vraiment la diplomatie américaine sur le web ? Alec Ross n’a pas été bavard sur ce point là. Il avoue quand même qu’il serait naïf de croire que les médias sociaux vont changer le monde grâce à leur seule présence. Les manifestations en Iran n’ont pas été le seul fait de Twitter, explique-t-il, mais les médias sociaux ont joué un rôle important de relais.

Il a néanmoins donné un exemple concret de ce qu’il faut imiter sur le web, en parlant d’une mobilisation en Syrie ayant réussi à faire virer un professeur après qu’il a frappé un élève – les coups avaient été filmés et publiés sur Facebook. Difficile de trouver cet exemple convaincant, étant donné que le gouvernement Syrien n’hésite pas à bloquer Facebook quand il le juge nécessaire.

J’ai demandé à Alec comment il comptait faire pour transformer le département d’Etat en une force qui compte sur le web. Après tout, si l’on veut utiliser les nouveaux médias pour influer sur les affaires du monde, il vaut mieux commencer par les maitriser soi-même. Alec explique qu’Hillary Clinton a choisit de placer – et de protéger – plusieurs jeunes à divers endroits-clés de son administration et les laisse évangéliser les différentes équipes. Cela a-t-il causé des problèmes ? Pas du tout, répond Alec, tout le monde est même « très enthousiaste. »

Pourtant, le fiasco de Haystack montre à quel point le Département d’Etat ne dispose pas des compétences nécessaires pour jouer sérieusement sur le web. Les bonnes paroles d’Alec risquent de rester lettre morte et le 21st century statecraft une coquille vide si ces trous béants ne sont pas comblés rapidement.

Constantijn van Oranje-Nassau : « Je ne suis pas sur Tweeter »

Le second intervenant représentait la Commission Européenne. Constantijn van Oranje-Nassau est le conseiller de Neelie Kroes, commissaire à la société numérique. Il raconte que son boulot, et celui de Kroes, consiste à créer l’environnement dans lequel la société numérique va pouvoir fleurir, c’est-à-dire de mettre en place le cadre législatif adéquat et de financer la recherche.

"Neelie Kroes aime Twitter", dixit Constantijn

Comme on ne montre jamais aussi bien la voie qu’en l’empruntant soi-même, Andrew Rasiej, qui lui posait les questions, lui demande comment est appliquée la directive PSI, qui réglemente la réutilisation des informations publiques et dont la modification prochaine mobilise la DG de Kroes. Constantijn répond à côté, en expliquant que c’est plus de la faute des États-Membres que de la Commission si la directive n’est pas appliquée parfaitement. Après quoi, dans une envolée que Frédéric Lefebvre n’aurait pas reniée, il nous informe que « sur le mobile, ça va exceller » (sic).

Après son intervention, j’ai demandé à Constantijn si un rapport d’étape avait été effectué suite au règlement 1049/2001, qui oblige la commission à divulguer ses propres documents. Manque de bol, il ne connaissait pas l’existence de ce texte. Il admet que les plans de la Commission sur l’open data restent à très long terme ; ils se calent sur l’agenda de révision de la directive PSI. En d’autres termes, rien ne sera fait avant son examen en 2012. A ce moment là, on aura « peut-être » un concours d’applications. « Peut-être » que la Commission mettra en place un data.eu.

A la Commission, tout reste embryonnaire, et les actions évoquées sont loin d’être convaincantes. Pour prendre l’exemple de Twitter, Constantijn a simplement dit que beaucoup s’y étaient mis, et qu’ils y passaient parfois « trop de temps ». Et lui ? « Je ne suis pas sur Twitter ».

Jimmy Leach : « Adapter la technologie à l’institution »

Homologue d’Alec Ross au Royaume-Uni, Jimmy Leach est à la tête de l’engagement digital au Foreign Office, le ministère des affaires étrangères britannique.

Sur la page du site du Foreign Office, on peut lire qu’ils «résolvent les problèmes diplomatiques grâce à internet ». C’est un peu beaucoup, de l’aveu même de Jimmy, mais ils tentent d’appliquer le soft power via internet. Ils ont par exemple effectué des campagnes Facebook autour de la Birmanie, proposant aux utilisateurs d’envoyer des cartes d’anniversaires à Aung San Suu Kyi. « Ca ne change pas grand-chose, » mais c’est un moyen de faire passer le message politique du ministère.

Offline pendant 230 ans.

Au-delà de ces actions de communication, Jimmy explique les raisons qui le poussent à rénover la politique web de son employeur. « Nous avons 257 sites web, dans plus de 100 pays et en presque autant de langues. » Nous n’avons pas d’autre choix que d’exister sur le web, dit-il en substance.

La principale différence entre Jimmy et les intervenants précédents tient à sa clairvoyance. « Nous développons des principes qui rendront la diplomatie digitale plus utile. » Plutôt que de mettre à plat les structures existantes, Jimmy admet que « l’on ne peut pas changer une institution sans en reprendre ses processus ».

Son boulot consiste en fait à traduire les compétences du Foreign Office sur les nouveaux médias. « Les gens du ministère savent parler aux gens, par exemple. Il suffit de leur donner les moyens de le faire en ligne. » Concrètement, cela transparait par les 4,000 articles de blog publiés ces 4 dernières années. Jimmy et ses équipes considèrent que les utilisateurs finaux vont prendre leurs responsabilités éditoriales et les laissent faire sans interférer. Et, à en croire Jimmy, ça marche.

Il va encore plus loin, prenant véritablement ses distances avec le discours habituel des responsables web. « Nous n’avons pas besoin de trafic sur notre site, nous avons besoin d’informer les gens. » En prenant l’exemple du nuage de cendres, qui a bloqué Heathrow plusieurs jours, il avoue avoir été surpris de voir la BBC republier les infos du Foreign Office sans attribution. « Il y a un an, j’aurais été furieux, dit-il. Aujourd’hui je suis content, car l’info circule. »

Photos CC American Congress / Parlement Européen / belowred / beco

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Retour du Personal Democracy Forum http://owni.fr/2009/11/23/retour-de-barcelone/ http://owni.fr/2009/11/23/retour-de-barcelone/#comments Mon, 23 Nov 2009 09:59:49 +0000 Alexandre Léchenet http://owni.fr/?p=5647 Ce week-end, j’étais avec d’autres personnes de La Netscouade à Barcelone. Deux jours dans la tour Agbar (aka tour Godemichet) faite par Jean Nouvel, pour le Personal Democracy Forum.

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Le Personal Democracy Forum Europe est organisé par deux américains (@Mlsif et @Rasiej) tels des prophètes exportant leur précieux savoir dans des terres arides —la question “Avez-vous l’électricité ?” m’ayant été posée aux États-Unis, je pense que nos GO d’un jour pensent que nous ne savons pas nous servir d’Internet pour autre chose que pour recontacter nos anciens amis sur Facebook. Le PDF Europe est une version européenne et allégée du Personal Democracy Forum qui a lieu aux États-Unis depuis 6 ans. Le but de ces rencontres est de rassembler les gens partageant des visées communes en termes de technopolitique, de communication politique sur Internet, de gouvernement assisté par Internet, de participation des citoyens.

De nombreuses personnes venant de toute l’Europe et des États-Unis réunis autour d’une récente victoire : l’élection le 4 novembre 2008 de Barack Obama en partie grâce à une fantastique utilisation de l’outil Internet. Entre ateliers expliquant l’utilisation de Twitter pour les partis et les candidats et conférences sur la transparence ou l’accès à Internet en Europe, des petits-déjeuners, déjeuners, goûters et dîners de networking. On n’est pas seulement au PDF pour apprendre des autres mais également pour faire des affaires et rencontrer des personnes intéressées par les mêmes thématiques.

La leçon de Barack Obama devrait être un prototype réussi de toutes les futures campagnes dans tous les pays no matter what. C’est le message qu’essaient de faire passer les organisateurs. Ce dont on est sûr aujourd’hui, c’est que les outils de Barack Obama étaient des outils d’organisation. Des moyens de rassembler des gens prêt à s’organiser. Donc avant d’aller sur Internet, les gens étaient prêt à aller voir leur voisin pour lui expliquer pourquoi voter Barack Obama. Ils étaient prêt à faire un barbecue avec des autres personnes pour réfléchir ensemble. Et Barack Obama, enfin son équipe, puisqu’on sait qu’il ne faisait pas grand chose lui-même, leur donnait les moyens de faire ça. Et donc la leçon de Barack Obama est qu’il faut se réunir et aller chercher les gens. Chercher les votants avec les dents, transformer les votants en sympathisants. Une fois passée cette leçon, brillante notamment, quand Joe Rospars raconte, que nous reste-il ?

Tout d’abord, une carte intéressante et inspirante tant au niveau visuel pour un aspect artistique et psychiatrique qu’au niveau factuel. Une danseuse en fuschia et violet comment dans les plus grandes heures des survêtements dans les années 1990. Mais surtout une cartographie des acteurs européens, l’”Eurosphère”. Pour l’instant, la carte se résume à la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et les site intéressés par l’Europe. Quelques observations en découlent. Les acteurs nationaux agissent comme une fleur autour de l’europshère, les pétales nationaux ne communiquant entre eux que grâce au pollen europhile. Autre point intéressant, la façon dont se connectent les sites identitaires. Ils évitent soigneusement l’eurosphère et passe d’un pays à un autre directement —les détails de cette carte seront visibles prochainement, m’a-t-on dit.

Ensuite, des découvertes. Ma plus grande découverte fut le moyen dont le sénateur républicain qui avait arrêté Barack Obama en plein discours pour crier “Liar” avait utilisé Internet pour profiter de cette soudaine notoriété. Rapidement, il publie la vidéo sur Facebook, puis crée une application Facebook pour le soutenir financièrement et tout un tas d’autres choses. La leçon de David All qui a pris en main l’opération est que les réseaux sociaux ne sont pas un nouveau média. De la même manière que la vidéo de l’assassinat de JFK était filmée par un anonyme avant d’être reprise par les médias de la même façon que la vidéo d’Hortefeux tenant des propos racistes —euh, non, là c’est une vidéo filmée par Public Sénat, au temps pour moi. “Social media is not new media” dit-il, préférant le terme “direct media”. Le sénateur français qui avait eu l’affront d’alpaguer Christian Estrosi sur son utilisation de Twitter a peut-être repris dans cette social-media-campaign un infime morceau : publier la vidéo immédiatement après sur Dailymotion. Hélas, il n’en a pas retenu le meilleur, profiter de l’occasion pour faire son arrivée sur Twitter et répondre en direct à Christiane Estrosi, le rendre quasiment muet d’étonnement, le faire quitter le gouvernement, lancer la révolution et l’arrivée de la gauche au pouvoir.

D’autres découvertes, d’autres rencontres. Un bilan de ce Personal Democracy Forum assez contrasté mais qui sera je l’espère plus dans les faits que dans les différentes interventions. Et en guise de conclusion, la phrase qui résume tout : “talk with the people, not to the people” ou “Ne parlez pas aux gens, parlez avec les gens”

pour approfondir votre compréhension du PDF EU, vous pouvez retrouver les excellents compte-rendus d’Hubert Guillaud sur http://fing.tumblr.com et retourner sur le #pdfeu sur Twitter.

illustration : évolution des mots cités lors de la première journée (jigar_patel sur flickr) et vue de la Tour Agbar.

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