OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 La Reine mère ferme les braguettes http://owni.fr/2012/05/03/la-reine-mere-ferme-les-braguettes/ http://owni.fr/2012/05/03/la-reine-mere-ferme-les-braguettes/#comments Thu, 03 May 2012 14:55:19 +0000 Andréa Fradin http://owni.fr/?p=108829

“Il est temps qu’Internet ne soit plus traité différemment que n’importe quel autre media.” Comprenez par là que culs et bites n’aient plus droit de cité dans le réseau outre-Manche. Cette sentence, que l’on doit à l’élue conservatrice Claire Perry, vient ressusciter un vieux serpent de mer britannique : l’instauration d’un filtrage a priori de tous les contenus pornographiques.

Fin 2010, le gouvernement avait déjà suggéré de bannir le porno du réseau, au nom de la protection de l’enfance sur Internet. Le projet consistait alors à demander aux internautes attachés à leurs activités frivoles de se signaler auprès de leur fournisseur d’accès à Internet (FAI) en apportant la preuve de leur majorité.

Avril 2012, on prend les mêmes et on recommence. Le premier projet de 2010 n’ayant finalement pas abouti, un nouveau texte a été déposé à la fin du mois d’avril devant la Chambre des Lords : l’Online safety bill. Même trame : plus de cochonneries en ligne a priori, les amateurs étant priés soit de se restreindre, soit de se manifester. Un nouvel haro sur le porno qui déchaîne les passions.

Adieu culs, bites et cons

“Nous n’acceptons pas [la pornographie] sur toute autre forme de média, que ce soit la télé ou les téléphones mobiles, pourquoi devrons nous l’accepter sur Internet ?” a ainsi affirmé Claire Perry dans une émission de BBC Radio 4 en date du 1er mai. Quelques jours plus tôt, l’égérie du mouvement se confiait dans une tribune parue dans The Daily Mail, journal conservateur populaire au Royaume-Uni, lui-même engagé dans une vaste campagne anti-porno. Intitulé “De combien d’autres preuves avons-nous besoin avant de commencer à protéger nos enfants d’images dépravées ?”, le texte livre “[les] expériences d’une mère, ainsi que [les] inquiétudes d’une femme politique” :

Quand j’ai entré les mots “American Girl” dans la barre de recherche de Google, les images apparues n’avaient rien à voir avec les innocents jouets avec lesquels [mes filles] aiment jouer.

Forte de cette malheureuse aventure, la députée arrive à la conclusion que les logiciels de contrôle parentaux ne suffisent plus puisqu’on “peut accéder à Internet avec les iPhone et les Wii, ainsi qu’avec les PC, les portables, les téléphones mobiles, et les TV connectées” qui nécessitent chacun un dispositif de sécurité spécifique. Conclusion : filtrons la pornographie sur Internet :

Ne serait-il pas plus judicieux si tous les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) changeaient le système pour qu’au lieu de placer toute la responsabilité sur les parents qui doivent installer les filtres, Internet soit filtré chez nous et qu’on adopte le système ‘opt in’ pour les consommateurs qui souhaitent accéder à la pornographie et à tout autre site adulte au lieu du système d’‘opt out’ actuel ?

Censure et surblocage

Pour les FAI et experts réseaux en question néanmoins, cette solution n’est pas aussi “simple” que prétend l’élue conservatrice. En termes techniques d’abord, le filtrage massif soulève de nombreuses interrogations quant à son efficacité. Bloquer un site identifié comme pornographique, c’est prendre le risque de neutraliser d’autres contenus tout ce qu’il y a de plus inoffensif. Le couperet du surblocage s’est d’ailleurs déjà abattu dans de nombreux pays, dont le Royaume-Uni, où l’intégralité de la page Wikipedia du groupe Scorpions a un temps été inaccessible en raison de la pochette de l’album Virgin Killer, jugée répréhensible par l’Internet Watch Foundation (IWF). L’organisme, qui cherche à “éliminer toute image d’abus sexuels d’enfant” avait placé ce lien dans une liste noire de sites bloqués par les FAI anglais.

En France, lors de l’adoption de Loppsi en 2010, le débat s’est d’ailleurs focalisé sur le même risque de censure. Une association de protection de l’enfance, l’Ange Bleu, s’étant même opposée aux velléités gouvernementales de blocage du Net, jugé “dangereux, inefficace et contre-productif”. Les contenus visés étaient alors non pas pornographiques mais pédo-pornographiques.

“On perpétue le mythe selon lequel c’est une solution technologique simple à un problème complexe” plaide Nick Pickles, de l’association Big Brother Watch. Un constat que partage Nicholas Lansman, membre de l’Ispa, l’association des FAI anglais, pour qui “il est très compliqué de définir ce qui est illégal ou non”. Car au-delà des considérations techniques, comment déterminer ce qui rentre ou non dans la case olé-olé ? “Nous ne voulons pas arbitrer de ce que font les internautes en ligne” poursuit Lansman, qui estime que les FAI fournissent déjà des solutions techniques, les logiciels de contrôle parental, pour prémunir les plus jeunes de la pornographie.

Même levée de boucliers du côté des industries de divertissement pour adulte : “je pense que nous régressons en tant que société à partir du moment où on autorise le gouvernement à dicter ce que vous pouvez ou non regarder”, regrette ainsi Steven Hirsch, le cofondateur de Vivid Entertainement. Enfin, qui est la police des mœurs ? Cette pente nous mène irrémédiablement vers la perte de nos libertés.” Sans compter que de nombreuses personnes “peuvent se sentir mal à l’aise de faire savoir à leur FAI qu’ils veulent du contenu pour adulte”, ajoute-t-il, renvoyant au passage les parents à leur responsabilité. Une ligne de défense qui n’est qu’une question de gros sous selon The DailyMail, pour qui la suppression du porno sur Internet empêcherait [Steven Hirsch] et d’autres de sa profession sordide de faire de vastes profits dans un business qui rapporte des milliards par an”.

Responsabilité

Le bras de fer s’est intensifié ces derniers jours avec l’affaire The Pirate Bay : les FAI anglais se sont vus ordonner par la justice de bloquer l’accès à ce site de partage de fichiers torrents, au nom de la lutte contre le piratage sur Internet. Signe pour Claire Perry que la face du réseau s’apprête à changer :

Je pense que ce que nous observons avec la décision The Pirate Bay renvoie à un ensemble de changements qui affirme que les FAI ont un rôle à jouer.

Car ce qui se joue dans cette guerre de tranchées est moins la place légitime ou illégitime du porno sur Internet, que le visage que l’on souhaite donner au réseau. Que le rôle à conférer à leurs portiers : les FAI. “Vous êtes ceux qui donnez accès à Internet : pourquoi n’êtes vous pas la police du Net ?” Cette question entendue sur la BBC prouve bien que la chair n’est, comme souvent, que l’arbre qui cache la foret. Et que le noeud du problème est bien la notion de responsabilité.

Deux camps se font ici face. D’un côté, les partisans d’un Internet plus étroitement encadré où, comme le souligne la BBC, “la protection de l’enfance éclipse tout souci de censure” et où il incombe aux FAI de fermer les portes du réseau. De l’autre, les défenseurs d’un réseau où le blocage des sites est “non seulement [perçu] comme inefficace mais aussi comme contraire à la morale”. Et où les individus, consommateurs comme émetteurs, sont responsables de leurs actes.


Illustrations CC FlickR Jim Linwood et roberlan

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[Infographie] Tu te fais des films! http://owni.fr/2011/08/12/film-canal-plus-action-porno-sexe-animation-horreur/ http://owni.fr/2011/08/12/film-canal-plus-action-porno-sexe-animation-horreur/#comments Fri, 12 Aug 2011 18:26:33 +0000 la redaction http://owni.fr/?p=76087 Au mois d’avril dernier, Canal Plus, sous sa casquette de studio cinéma,  livrait ses meilleures recettes pour réaliser des films… et ce quelque soit leur orientation. Animation, action, horreur et même porno, le groupe, pas farouche pour un sou, vous montre le chemin à suivre pour que vos meilleures productions atterrissent dans les salles obscures ! Mais attention, la route est semée d’embuches…

Des infographies drôles et pas idiotes réalisées par Les Graphiquants,  qu’OWNI a enrichi pour vous avec des bandes annonces, des making-of… et quelques bêtises. Une pépite retrouvée par Korben.


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J&M, l’échangisme à la bonne franquette http://owni.fr/2011/02/14/jm-lechangisme-a-la-bonne-franquette/ http://owni.fr/2011/02/14/jm-lechangisme-a-la-bonne-franquette/#comments Mon, 14 Feb 2011 11:36:19 +0000 Andréa Fradin http://owni.fr/?p=46420 Une paire de bottes, des bas, une jupe noire relevée sur la féminité dans ce qu’elle a de plus intime et de plus cru. Entre les cuisses, le logo de la marque au losange pointe lubriquement vers la matrice. Assise sur le capot, la libertine s’offre pour la sixième fois au regard indiscret de l’objectif.

Cela fait plusieurs semaines que j’étais absente… Je vous joins ces quelques photos pour vous dire que je suis toujours dans les parages ! D’ailleurs, je suis à la recherche pour ce mardi, en fin d’après-midi, d’une femme ou d’un homme pour m’accompagner (moi et l’un de mes collègues) pour une fin de journée coquine.

Bienvenue sur jacquieetmichel.net, haut lieu de l’échangisme depuis 1999. Présenté comme “le plus gros site web francophone consacré à l’échangisme et au voyeurisme”, l’institution est désormais au centre d’un univers constitué de nombreuses ramifications licencieuses (Jacquie et Michel TV, jacquieetmichelcontact, Top J&M). Au fil du temps, elle est devenue le point de rassemblement de toute une communauté désireuse de s’adonner à des plaisirs partagés : clichés coquins, vidéos d’ébats, et bien entendu, rencontres qui laissent libre cours à l’appétit libidineux de ses participants. Jacquie et Michel, “J&M” pour les intimes, est un “havre”, un “temple”, des mots mêmes de ses fondateurs, personnages à la stature mythique qui protègent jalousement leur anonymat.

Reflet des pratiques sexuelles libérées d’une partie de la population française, de quelques centaines de milliers à trois millions d’individus selon les versions, J&M suprend par son ampleur et la confiance que ses “adeptes” (nombreux sont ceux qui se désignent comme tel) y investissent. À visage découvert, monsieur et madame tout le monde, voisin, facteur ou tante éloignée, se dénudent en prônant une jouissance collective et décomplexée. La réalisation d’une sexualité, mais aussi, avec Jacquie et Michel TV, d’une pornographie prosaïque, “proche des gens”, à dix milles lieues des canons esthétiques dorceliens.

Le journal de Jacquie et Michel

Cul et success story à la française : la matière était trop belle pour ne pas en faire un livre. Dans Avis aux amateurs… Le journal de Jacquie et Michel, paru en 2006, Michel, moitié du couple à qui l’on doit la paternité du site (et dont on nous assure l’authenticité des noms), raconte : sa rencontre avec Jacquie, le lancement du site, bénéfice “d’une semaine de stage aux frais de l’Éducation nationale pour apprendre à maîtriser les outils de construction de sites web”, la volonté de créer une alternative aux clubs trop souvent glauques et hors de prix et les pactes libertins, qui instituent le plaisir partagé dans le respect des attentes de chacun. Le tout, sans monétiser l’affaire, ou à la marge : “la sexualité en général, et la sexualité de groupe en particulier, est l’un des derniers espaces de liberté non marchands”, nous dit-on.

On soupçonne la romance ; Michel confirmera par la suite, pour certaines parties. Mais pas pour d’autres. Le volet économique, en particulier, est présenté sous ce même jour : J&M n’est pas une machine à cash. Contacté par nos soins, Michel détaille l’affaire : l’accès payant aux vidéos intégrales et à la visio permettent de couvrir les frais de bande passante (10.000 à 15.000 euros à débourser chaque mois), trois salaires permanents, dont le sien, “un smig, pas plus”, sans oublier les tournages, proposés sur jacquieetmicheltv, entre autres coups annexes. “En tout, une quarantaine de personnes gravitent autour de Jacquie et Michel”.

Jacquie et Michel, l'original

Une identité soigneusement cachée

Un écosystème dont on aura mis du temps à comprendre le fonctionnement réel, la faute à la grande discrétion de ses créateurs. En dehors du livre de 2006, nulle trace du moindre témoignage de Jacquie ou de Michel, la maison d’édition avouant elle-même ignorer leur identité. Réticent à se confier, cherchant à se protéger des regards indiscrets, Michel finit par nous expliquer qu’il ne veut pas “passer pour un pornocrate”. Cet anonymat, impératif paradoxal des libertins qui se dévoilent sans s’identifier, nourrit un grand nombre de fantasmes, dans le cas de Jacquie et Michel :

C’est étrange de dire cela, mais je crois que je suis un peu devenu une légende…

Il est aussi certainement à l’origine du succès de l’œuvre, que Michel ne s’explique pas : “tout s’est fait un peu par hasard, un pas après l’autre”. Lancé par un couple de libertins, pour les libertins, dans l’objectif de mieux vivre leur libertinage, le site semble avoir réussi à établir un véritable climat de confiance. J&M n’est pas un énième carrefour porno du web, c’est une communauté, une grande famille, pour laquelle ses membres expriment de la gratitude. Et le “merci Jacquie et Michel !”, qui vient signer les festivités (prononcé face caméra, marqué sur un panneau, ou, plus original, sur le séant de madame)  est aujourd’hui devenu incontournable . Une attention qu’un YouPorn ne pourra jamais connaître.

Et les nains, aussi

Les “tube like”, parlons-en. “Des voyous, des gangsters de bas étage, qui volent les vidéos sous prétexte que les internautes les ont mises en ligne et que de ce fait, on peut les exploiter sans problème”, s’emporte Michel. Car si J&M reste une entreprise à visage humain, il n’en reste pas moins qu’en se développant, mi-amat, mi-pro, elle pâtit de certaines pratiques courantes sur Internet, au même titre que des boîtes de production traditionnelles. Car depuis le lancement du tout premier site, jacquieetmichel.net, il y a douze ans, “de l’eau a coulé sous les ponts”, explique Michel. Toujours actif, jamais modifié depuis son lancement (fond noir et multiples gifs animés en témoignent), il est aujourd’hui accompagné de plate-formes beaucoup moins archaïques, proposant à la communauté de participer à des visio friponnes, de constituer un réseau social, ou bien encore de prendre part à la réalisation de “porno reportages”.

Avec une vingtaine de tournages par mois, J&M propose de nouvelles sensations aux libertins. Beaucoup ne dépassent pas le seul envoi d’une demande de participation. Le passage à l’acte est lui beaucoup plus difficile et exige de la part de Michel et son équipe une certaine flexibilité :

Pour être sûr d’avoir trois, quatre personnes le jour du rendez-vous, on en convoque une vingtaine. Et s’ils viennent, ce n’est pas gagné ! Les hommes ont systématiquement du mal à entrer en érection devant la caméra. On prévoit alors quelqu’un pour les remplacer et eux se contentent de regarder. Entre nous, on les appelle les “pots de fleurs”.

À l’instar des photos postées sur jacquieetmichel.net, les films proposés sur la version TV misent sur la proximité avec les “vrais gens”. “On ne coupe pas tout. On filme tout. S’il y a des nains de jardin devant la maison, on filme. Même certaines scènes, qui apparaîtront clean chez Dorcel, on va montrer comment ça se passe réellement, sans rentrer dans le gore.”

Une option qui paye puisqu’avec 300.000 visiteurs chaque jour, la galaxie J&M continue de séduire. “Le trafic n’a jamais cessé de s’accroitre depuis 1999. Sans arrêt, de mois en mois”, se réjouit Michel, qui, tout en confessant poursuivre ses activités de libertin, mais sans Jacquie, explique que des nouvelles pistes vont être explorées sur ses sites. Et d’ajouter qu’il continuera à développer l’institution, en “famille”, avec des “gens de confiance. Au feeling. Parce que j’aime ça”.

Illustrations captures d’écran de jacquieetmichel.net et CC FlickR Sérgio Savaman Savarese

Retrouvez notre dossier et la photo de Une de Marion Kotlarski, CC pour OWNI :

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Le porno retombe amoureux http://owni.fr/2011/02/14/le-porno-retombe-amoureux/ http://owni.fr/2011/02/14/le-porno-retombe-amoureux/#comments Mon, 14 Feb 2011 10:12:01 +0000 Stephen Desaulnois http://owni.fr/?p=46517 Saint-Valentin, fête des amoureux et des regards qui plongent. Sainte-Pornographie, fête des culs claqués et des regards non cadrés. A priori, peu de rapport entre les deux, l’industrie aux milliards de revenus n’a que faire de l’amour, le profit ne faisant pas dans les sentiments, sauf si ces derniers deviennent une niche.

Sale job pour Cupidon

Déjà quarante ans que le porno « moderne » est apparu, il commence dans les années 70 avec l’idée de filmer la sexualité, les films sont scénarisés et les réalisateurs travaillent dur pour amener et contextualiser les scènes hards, bien souvent filmées de loin, pour respecter un minimum le travail de Cupidon. Passerelle entre le cinéma traditionnel et la libération sexuelle récemment « acquise », ces films jouent au maximum sur des histoires sous-jacentes volontairement floues et cette espèce de concept un peu surnaturel qui veut qu’une femme bien sous tous rapports tombe dans le vice et le stupre. Behind the Green Door (Artie et Jim Mitchell), The Devil and Miss Jones ou Nine Lives of a Wet Pussy (Jimmy Boy L aka Abel Ferrara). Une certaine idée de l’amour, récemment rééditée.

A cette époque, le film porno explose au cinéma, il devient une industrie très lucrative et plus le profit devient élevé plus les producteurs se concentrent sur ce qui fait son succès : le cul, le cul, le cul. Les années 80 marquent l’arrivée du porno à prétexte parallèlement à l’arrivée de la VHS, on oublie vite pourquoi madame se retrouve nue avec monsieur et on ressert les plans. Les clients veulent du hard, ils veulent voir comment on tape dur dans les chaumières. La psychologie se réduit rapidement à des concours de circonstance, le plombier et la fuite d’eau, la babysitter qui a perdu sa culotte, papa qui joue avec sa fille. Oui… il reste encore un peu d’amour mais plus au sein de la cellule familiale, c’est le temps de la série Taboo (réa Kirdy Stevens) qui fait la part belle à l’inceste et à ses dérivés. Le plus gros succès de l’époque.

Les années 90 arrivent et c’est l’âge d’or des seins siliconés et des gros plans gynécologiques. Difficile de trouver l’amour dans la chirurgie et dans ces yeux vides. C’est aussi l’arrivée massive avec Internet du gonzo. Cupidon est recalé à l’entrée car le film devient une scène, avec absence volontaire de scénario (c’est la définition même d’un porno « gonzo ») pour répondre aux besoins des consommateurs qui commencent vraiment à croire qu’on se fout de leur gueule avec ces scénarios bidons. Le gonzo, c’est le porno à l’état brut, on se concentre uniquement sur la baise, un lieu, des gens et c’est dans la boîte. C’est le sexe comme un sport, c’est la performance qui compte et le reste passe totalement à la trappe. Succès incroyable grâce au net et aux caméras numériques. Les grosses boîtes se font damer le pion par des jeunes geeks (BangBros, Brazzers) qui ont compris que la niche est l’avenir, multipliant les consommateurs potentiels et inondant le marché. Le 14 février n’a jamais été aussi éloigné qu’en ces temps. Sale job pour Cupidon.

Plus proche de nous, l’industrie est en « crise », victime des tubes : Youporn qui ouvre la brèche, Pornhub, Xvideos et les autres qui s’y engouffrent, auto-alimentés par les nouveaux acteurs millionnaires du secteur et du piratage. Des grosses boîtes il n’en reste plus beaucoup, mais elles sont actives et elles ont compris que pour combattre le banal il fallait faire dans l’exceptionnel. Les budgets alloués vont à contre-courant du système gonzo et on oriente la production vers Hollywood. Voilà plusieurs années que ces boîtes veulent qu’on recommence à regarder leurs films en entier, elles veulent vendre un produit complet et plus un simple support masturbatoire. Elles misent sur la qualité de la réalisation, de plus en plus bluffante, le jeu des acteurs et les parodies qui cartonnent et collent à l’original (The Big Lebowski, Seinfeld, Big Bang Theory…) ainsi que sur une vraie interaction sur le plateau. Pour séduire le puritanisme américain et pour coller toujours au plus près de la réalité, la sodomie dans ces produtions est en diminution sans parler des doubles pénétrations de plus en plus rares (encore la norme en France).

Un premier regard et l’amour repart

Ce qu’on reprochait au porno c’était ce manque cruel d’échange: les acteurs baisent et se finissent. Point. L’amour s’efface quand on passe son temps à se regarder. Pas étonnant que le spectateur se soit tourné vers l’amateur ou la sex tape. L’industrie a eu du mal à comprendre que ses « clients » étaient des gens « normaux » et surtout que le marché potentiel avait explosé avec l’arrivée d’Internet. L’accès au porno n’a jamais été aussi facile que depuis dix ans et représente à lui seul presque la moitié du trafic mondial. La jeunesse s’en gave gratuitement, les actifs se détendent après le bureau, et la ménagère ? Elle continue à frétiller devant des séries à l’eau de rose. Pour l’industrie elle n’est qu’une milf, donc une actrice au mieux. Mais les temps changent.

Depuis peu, les boîtes de prod ont commencé à miser sur la réalité dans la fiction, le spectateur veut se sentir immergé, il sait où trouver du cul gratuit et efficace alors il demande autre chose. Il veut tomber amoureux de l’actrice, il veut être à la place de James Deen, il veut qu’on (re)contextualise la baise, qu’elle se mérite. On voit arriver des scènes de comédie qui tendent à être le plus crédible possible et où le spectateur devient voyeur face à un jeu d’acteur où la frontière entre le plaisir et le travail s’amincit (NSFW).

Si l’industrie se penche sur la question, c’est qu’elle veut séduire un nouveau public : surprendre la jeunesse nourrie au gonzo (avec pour idée de les convertir à l’achat), séduire le public féminin de plus en plus nombreux et retrouver ses lettres de noblesse égarées au tournant des années 80, où l’œuvre est devenue produit en perdant sa marque culturelle. Si les filles s’y mettent, si le porno veut devenir respectable et mainstream, pourquoi ne pas tenter la ménagère ? Délaissée depuis, mais une niche au pouvoir d’achat énorme. C’est l’idée qu’à eu New Sensations (petite soeur de Digital Sin, un des poids lourds du milieu) avec sa série Romance.

L’amour, terrain vierge à exploiter

Ce sont des histoires d’AMOUR. Tout tourne autour de l’AMOUR dans notre série Romance

Voilà ce qu’on trouve en arrivant sur le site, des histoires d’amour et des sentiments purs comme les américains savent en pondre. Un concept pour attirer les femmes; c’est écrit noir sur blanc. Un produit, car les américains ont l’avantage d’être honnêtes, fabriqué pour séduire la ménagère. Des scènes relativement courtes (15 min au lieu des 30-40min habituelles), pas d’éjaculation faciale qui est la norme de 95% de la production mondiale et surtout des femmes qui vous ressemblent. Enfin, plus précisément des femmes à la sexualité active et explosive, c’est à dire des « performeuses » mais qui ressemblent à votre voisine ou à votre meilleure copine, ce qu’on appelle communément dans le jargon pornographique la “girl next door”. Du moins dans un idéal de beauté cinématographique, qui tend à sublimer la réalité, on est d’accord.

Des termes quasiment jamais employés dans la profession sont mis en avant : intimité, passion, interaction. En plein contre-pied du porno hardcore sans tomber dans les violons de l’érotisme et malgré une bande son sirupeuse il est bien question de pornographie. La séduction est la clé pour draguer de nouvelles utilisatrices, le cheval de Troie de New Sensations pour amener un nouveau public sur son marché plus classique. Le studio insiste également sur la notion de couple, on regarde ces films ensemble, sous la couette pour se réchauffer, on se passionne pour l’histoire (qui est digne d’Arlequin) avant de passer aux choses sérieuses. C’est un porno tendresse, un porno avec des cœurs et un bel emballage, dans le plus pur cliché de la Saint-Valentin.

Question réalisation, ça tient la route, l’utilisation des nouvelles caméras numériques donne une qualité d’image et une profondeur de champ qui n’ont rien à envier aux séries américaines. Les regards se croisent, les acteurs ont l’air de s’aimer, ils prennent leur temps avant de se déshabiller. Ils mettent des capotes, ce qui est assez rare dans le porno US (contrairement à la France où c’est obligatoire pour toute télédiffusion, charte du CSA oblige), peu de gros plans, on insiste sur la douceur et les effets de flou. La femme ne veut pas d’éjaculation faciale, aucun problème, l’acteur finira sa perf sur ses fesses, les seins ou le ventre (la capote, ennemie du cadre). Honnêtement on s’ennuie pas mal et le scénario à l’eau de rose n’est pas sans rappeler la puissance de Plus Belle La Vie ou des telenovelas mais sur ce marché sursaturé, Romance Series a le mérite d’innover.

Produit de consommation de masse mais encore très mal diffusé dans la société, le porno tente en reprenant les reines de l’amour et en se positionnant comme le petit frère fripon d’Hollywood de trouver la médiatisation qu’il devrait logiquement obtenir vue sa fréquentation. Probable futur cadeau des amoureux, il emboîte le pas des sex toys pour essayer de se frayer une place convenable dans le tiroir de la table de chevet. Cupidon peut retendre son arc, le business repart.

>> Photos FlickR CC UggBoy♥UggGirl [ PHOTO : WORLD : SENSE ] et Gemelosrt

Retrouvez notre dossier et la photo de Une de Marion Kotlarski, CC pour OWNI :

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Girly porn diaries http://owni.fr/2010/11/19/girly-porn-diaries/ http://owni.fr/2010/11/19/girly-porn-diaries/#comments Fri, 19 Nov 2010 11:07:09 +0000 Agnès Maillard http://owni.fr/?p=23793 Quand OWNI m’a demandé d’écrire un papier sur le sexe, enfin un truc girly trash porn, j’ai commencé par beaucoup m’en amuser, un peu comme si le Louvre commandait à Gilbert Montagné une étude sur le rendu de la lumière dans l’œuvre de Rembrandt !

Après m’être longuement creusé la nénette pour savoir ce que j’allais bien pouvoir déballer sur cet épineux sujet, j’ai fini par pondre un truc bien monolectien, sur le cul vu du côté la lutte des classes, jugé un peu trop engagé et qui a donc logiquement atterri chez moi.
Puis, j’ai décidé de réfléchir à la question.

Qu’est-ce que j’y connais au porno, pour commencer ?
Pas grand-chose.

Voilà ce que l'on trouvait autrefois sous le lit d'un ado.

À une époque, c’était des histoires de petits cinémas glauques où de vieux messieurs moches et seuls allaient se palucher pitoyablement sur des sièges de velours rouges tout tâchés. C’était aussi des magazines criards planqués tout en haut des présentoirs des marchands de journaux, là où les petits garçons ne pouvaient s’élever, même à la force du poignet. C’était des photos toutes froissées par un usage intensif que des garçons à peine pubères se refilaient à la récré derrière les chiottes en gloussant comme des dindons mal dégrossis. C’était aussi, pour les plus rusés d’entre mes copains, le cahier central de Vidéo7, le seul magasine qu’ils pouvaient acheter sans passer pour des pervers déliquescents. Bien sûr, il fallait un microscope pour mater les jaquettes bien explicites du cahier central spécial porno, mais comparé aux pages lingeries de La Redoute, ce devait être la plongée directe du club Mickey à Sodome et Gomorrhe.

Et côté filles, me direz-vous ?

À l’heure où nos petits cerveaux malléables baignaient littéralement dans une tempête hormonale, le sujet était forcément de la plus haute importance dans notre pensionnat de jeunes filles bien élevées dont quelqu’un jetait la clé au fond d’un puits tous les lundis matin pour ne la retrouver que le vendredi soir. Et notre curiosité était au moins aussi immense que notre ignorance dans le domaine. L’éducation sexuelle de l’époque était totalement indigente, limitée à une heure de biologie avec une coupe transversale des organes reproducteurs présentée en troisième sous les rires éraillés des garçons et puis c’est tout. Le sexe, c’était dans le courrier des lectrices de Podium et de ce genre de sous-magazines pour gamines pubères, avec des questions vachement importantes comme “faut-il coucher le premier soir” ?
Et bien sûr, les récits instructifs des grandes :

  • “quand une fille marche avec les genoux écartés comme ça, c’est qu’elle a couché”
  • “J’ai fait une pipe à travers un jean, est-ce que je peux tomber enceinte ?”

On ne savait pas de quoi elles parlaient, et manifestement, elles non plus. En fait, s’intéresser au sexe, quand on était une fille, c’était assez limite. Juste des discussions ignares et confuses, le soir après l’extinction des feux. Une fille qui aurait ramené un journal de cul ou maté un porno, ça aurait plutôt été une salope qu’une exploratrice. Vu des adolescentes, le sexe, c’était regarder langoureusement les garçons à travers son mascara grumeauté à grands paquets tout en espérant un palot pas trop baveux à la gare routière, le vendredi soir, avant de rentrer sagement à la maison.

J’avais une amie qui n’avait pas très bien intégré les codes du genre. Un jour, elle ramena un roman porno qu’elle avait dû piquer à son grand frère ou à sa mère, un truc qu’on lisait avec émois sous les couvertures tout en essayant de comprendre un vocabulaire stratosphérique rempli de vît, foutre, con, chatte, pine, gland, etc. Le porno dérobait à notre perception sexuelle ce qu’il étalait à pleines pages pour les garçons. Pendant que les copains se tapaient des concours de branlette après l’extinction des feux, on en était encore à penser que le touche-pipi, c’était sale et dépravé et à se demander si, pendant une pelle, il convenait d’ouvrir la bouche et… mais qu’est-ce qu’on pouvait bien foutre de la langue?

Un jour, la copine au livre expliqua qu’elle s’était masturbée abondamment et avec une belle réussite avec son stylo encre de service, éveillant la curiosité de la plupart d’entre nous et la jalousie d’une autre. Le lendemain matin, elle fut saluée dans la cour de récré par un garçon avec un langoureux “bonjour Stypen”. Ça n’a duré que quelques semaines, mais elle en fut profondément mortifiée et stigmatisée. Elle était la salope, la branleuse, la pute. Les autres nanas l’évitaient soigneusement pour ne pas être contaminées par sa réputation sulfureuse et je suppute que les garçons se sont astiqué le manche bien des fois en pensant à elle secrètement…

Et puis, est arrivé Canal +

Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais d’un seul coup d’un seul, le truc un peu poisseux qui se planquait sous le manteau arrivait directement dans le salon de quelques privilégiés respectables. Le porno du samedi soir ! Enfin pas tous les samedis non plus, fallait pas être trop gourmand ! Mais tous les premiers samedis du mois, c’était l’institution : avec une passoire correctement agitée devant les yeux, on pouvait espérer déchiffrer quelque chose dans les bacchanales cryptées. Le vrai sport, pour les ados de mon calibre, c’était donc de se retrouver invités le jour qu’il fallait, dans une maison correctement équipée et jouer finement de l’emploi du temps pour que les parents soient absents pendant le créneau fatidique.
Autant dire que ce n’est pas arrivé souvent !

Des années de curiosité réprimée et insatisfaite qui vont céder devant le tsunami de la banalisation du sexe. Canal+ ouvre la brèche dans laquelle s’engouffre une foultitude de chaînes et de programmes. Le cul devient décomplexé à tel point qu’on finit par savoir ce qui même ne nous intéressait pas. Petit coup de zapping mou et hop, immanquablement, on finit par tomber sur une vulve ouverte à tous les vents. À se demander si le trop n’est pas l’ennemi du bien.

Terminée, la griserie de l’interdit, le subtil frisson du voyeur qui découvre ce qui lui est si fermement caché. Du cul, du cul, du cul, partout, tout le temps, à tous les étages. Ça fourre, ça couine, ça gémit en de grands hahanements bien appuyés. C’est comme une grosse bouffe avec une farandole de desserts qui n’en finit pas… totalement indigeste et vaguement écœurante.

Et si, au moins, ça faisait monter la température dans les culottes ! Mais non. Des vulves, des seins, des anus, des doigts et, de temps à autre, une bite qui fourre tout ça comme si elle voulait éclater la taupe au fond du trou. Les films se ressemblent tous : de petites nanas dépoilées et siliconées, avec de petits culs lisses si étroits qu’on se demande comment elles peuvent supporter de se faire désarticuler par des empaleurs en série qui ont tous des gueules de proxo mafieux des pays de l’Est.

C’est de l’érotisation de plombier ou l’art de fourrer les orifices. Avec toujours la même séquence, pratiquement filmée en macro : cuni, pipe, levrette, sodo et éjac’ faciale. Comment penser qu’une femme puisse être bouleversée par une série de petits jets de sperme en pleine poire ?
Juste des variantes. Des Noirs, des Japonaises qui couinent en se tortillant, des gods, des vieux. Et toujours de longs plans-séquences sur des nanas qui se font tringler. La métaphysique du vide, la sexualité du trou. Le porno formaté et répété ad nauseam au service de la branlette hygiéniste de monsieur. C’est tellement fait par des mecs et pour les mecs que même eux ne marchent plus à tous les coups. J’ai cherché le salut du côté du porno amateur sur Internet. Exploration sans fin (faim?) des mots clés qui égrènent tous les fantasmes, mais qui débouchent toujours, plus ou moins, sur le même manque de mise en scène d’un coït standardisé et sans âme.

Aussi, quand j’ai entendu parler du porno pour les femmes, je me suis jetée dessus comme le naufragé du Titanic sur une bouée autochauffante ! Dirty Diaries se donne carrément l’ambition de repenser la pornographie, que dis-je de la révolutionner en laissant la caméra le téléphone portable à douze réalisatrices d’obédience féministe. J’y crois, j’ai vachement envie d’y croire, comme on a envie de croire au shampoing qui te donne une crinière de lionne qui brille au soleil ou à la lessive qui lave toujours plus blanc et qui atomise les tâches qui te ruinent le linge et le moral ! Je reluque un extrait de Skin, le court le plus prometteur du lot, en fantasmant sur la recréation du genre. Et je me prends en pleine poire un manifeste pour une sexualité sans hommes. Ben oui, pour moi, le sexe au féminin, ce n’est pas quelque chose qui exclut l’homme, le ridiculise, le transforme en simple godemichet.

J’aime les hommes, de préférence dotés d’un léger pelage qui ombre leurs cuisses, leurs fesses, leur ventre, j’aime les hommes bien faits et pas forcément body-buildés, j’aime les hommes avec leurs sourires ravageurs, leurs petites pudeurs déplacées, leur fragilité soigneusement dissimulée, j’aime les hommes qui aiment les femmes qui aiment les hommes. Et donc, forcément, pour moi, Dirty Diaries retombe comme un vieux soufflet et n’apaise en rien mon envie d’être émue par une belle et éclatante sensualité masculine.

Y-a-t-il vraiment du porno pour les femmes?

Quand je cherche du “nu masculin” sur Google images, je récupère toute une iconographie glaçante de jeunes imberbes musculeux à destination des homos. De (jeunes) hommes vus par et pour des hommes. Et ça ne me bouleverse pas.
Finalement, ils ont eu raison les petits gars (fille en fait, ndlr) d’OWNI, de me demander de me pencher sur la question du porno vu par les filles. Ce n’est pas mon univers, pas ma came, pas ma zone de combat… a priori.
Je suis arrivée sur ce sujet avec l’exaltation gourmande d’une jeune ouvrière qui vient d’être embauchée à l’usine de chocolat du coin, dans l’idée de me vautrer dans le stupre et la luxure sans culpabilité aucune : “ben, c’est pour le boulot, quoi”!
Et me voilà avec le cœur au bord des lèvres, submergée par l’abondance de chairs exposées, malaxées, par une déferlante de foutre et de vulgarité.

Oui, on veut du sexe. Mais pas de la viande.
Oui, on veut des mecs. Mais pas des sexe-machines.
Oui, on veut du porno, mais du porno qui saurait mettre en scène l’alchimie subtile du désir et de la jouissance, un hymne à la sensualité et au plaisir partagé !

Ce n’est pas gagné !

Image CC Flickr darkwood67, flickroli666, Paolo C. et Courbet retaillé par Elsa Secco

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Porn marketing 2.0 (NSFW) http://owni.fr/2010/01/14/porn-marketing-20-nsfw-sexe-youtube/ http://owni.fr/2010/01/14/porn-marketing-20-nsfw-sexe-youtube/#comments Thu, 14 Jan 2010 11:18:31 +0000 Damien Van Achter http://owni.fr/?p=6964 L’industrie du sexe a souvent montré la voie de l’innovation (et de la rentabilité) en adaptant très rapidement ses processus de production et de diffusion de ses contenus aux progrès technologiques. En les anticipant même parfois … Quelles leçons pouvons-nous tirer du community management à l’oeuvre sur ces sites ? De la lutte contre le piratage, des business modèles développés en freemium, du merchandising, des économies d’échelle, etc.  ?

C’est en tout cas ce que vous pourrez répondre à votre boss s’il vous demande ce que vous êtes en train de foutre en regardant cette vidéo au bureau :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

»Article initialement publié ans la joie sur Blogging The News

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