OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le nouveau Casino relaxé face à l’inspection du travail http://owni.fr/2011/02/01/le-nouveau-casino-relaxe-face-a-linspection-du-travail/ http://owni.fr/2011/02/01/le-nouveau-casino-relaxe-face-a-linspection-du-travail/#comments Tue, 01 Feb 2011 14:03:17 +0000 Lara Beswick http://owni.fr/?p=29956 Le 27 Janvier 2011, le tribunal correctionnel de Paris s’est prononcé en faveur du Nouveau Casino et des 11 parties accusées de “travail dissimulé” par l’inspection du travail. Le code du commerce assimile le spectacle vivant à un acte commercial et le code du travail considère donc que tout artiste se produisant devant du public est présumé salarié. Le contentieux qui dure depuis 2006 a donc permis de reconnaître qu’un artiste peut déroger à la présomption de contrat de travail. Le statut d’amateur ou d’artiste non salarié, est finalement reconnu et le lien de subordination par voie de contrat de travail d’un artiste avec un organisateur de spectacles ou promoteur professionnel n’est plus irréfragable. Ce grand pas dans l’histoire du spectacle vivant français ouvre désormais la question de l’encadrement de ce statut dont les abus existent déjà et risquent de se multiplier au vu de la clarification du droit opéré par cette décision. Cet incident soulève aussi l’inexistence d’un système permettant de faciliter l’accès aux scènes professionnelles par des artistes en développement.

Les faits

Le gérant du Nouveau Casino, est accusé avec 11 autres personnes morales gérants de structures organisatrices d’événements (spectacles vivants) par l’administration (inspection du travail), peu aux faits des réalités du secteur mais conformément aux interprétations des textes législatifs en vigueur. Elle considère que les exploitants de la salle mythique ont eu recours, à plusieurs reprises, à des entreprises pratiquant le “travail dissimulé”. Plus concrètement, les associations ou organismes co-réalisateurs de 10 événements ont permis à certains de leurs membres de participer bénévolement aux représentations et n’ont donc pas effectué de “déclaration préalable à l’embauche” pour ces volontaires. Dans la plupart des cas, ces artistes payaient une adhésion aux associations organisatrices et ne souhaitaient pas être rémunérés alors que les intermittents ayant participé aux événements considèrent cette participation comme une activité accomplie pendant leur temps de loisir, donc à titre gratuit. Seulement voilà, le statut des artistes n’étant pas clair en France, l’inspection du travail, a dans ce cas considéré, sur la base de l’ordonnance de 1945 que tout artiste se représentant devant un public est supposé bénéficier d’un salaire – et ceci de façon irréfragable – à moins qu’il soit travailleur indépendant.

Laurent Sabatier (Directeur du Nouveau Casino) et son équipe, passionnés de musique, considèrent qu’il est de leur devoir d’accompagner le développement d’artistes en voie de professionnalisation et la pratique amateur en mettant à disposition leur structure professionnelle.

La loi

Un décret de 1953, définit l’artiste amateur ainsi:

Est dénommé « groupement d’amateurs » tout groupement qui organise et produit en public des manifestations dramatiques, dramatico-lyriques, vocales, chorégraphiques, de pantomimes, de marionnettes, de variétés, etc., ou bien y participe et dont les membres ne reçoivent, de ce fait, aucune rémunération, mais tirent leurs moyens habituels d’existence de salaires ou de revenus étrangers aux diverses activités artistiques des professions du spectacle.
Ce décret permettrait donc aux amateurs de déroger à la présomption salariale. Or, dans le cas résolu ce 27 Janvier, le gérant du Nouveau Casino n’aurait pas dû ignorer que ses partenaires étaient dans l’obligation de fournir une fiche de paye à ses adhérents.

Le statut des artistes amateur reste imprécis et la collaboration avec des structures professionnelles périlleuse.

La présomption de salariat qui découle de la fameuse “ordonnance de 45″ participe à la “mort de l’amateurisme” et empêche les défricheurs de têtes de faire leur devoir. La plupart des associations impliquées dans ce procès ont cessé leurs activités et ce sont autant de passionnés que l’on empêche de pratiquer, faire connaître ou se faire connaître.

IRL

Il faut reconnaître que si la professionnalisation est souvent souhaitée par de nombreux artistes et est encouragée par des structures comme le Nouveau Casino, la phase de développement qui précède l’obtention de ce statut nécessite quelques sacrifices financiers. L’industrie du disque ne pouvant, ou ne voulant, plus supporter ce risque, ce travail de développement est de plus en plus délégué aux producteurs de spectacle vivant. Le Nouveau Casino a accepté à plusieurs reprises de co-réaliser, à perte, des événements culturels pour le bien de l’art: une activité non profitable, qui s’appuie sur son savoir-faire professionnel. Les amateurs, enchantés de ne plus avoir à se faire ponctionner par de petits café-concerts, mal équipés et dont les gérants sous-estiment souvent la valeur, se réjouissent de pouvoir se produire sur une scène digne de ce nom.

La loi, en décalage avec la réalité des pratiques pour ce qui concerne la présomption de salariat pour les artistes, a déjà fait l’objet de demande de révision à plusieurs reprise. Le Prodiss, (Union du spectacle musical et de variété) a formulé en 2009 cinq propositions en vue de promouvoir la création et la diversité des spectacles. L’une d’elle porte sur la clarification du statut des artistes.
En 2008, M. Philippe Madrelle adresse un courrier à Christine Albanel ou il appelle l’attention de Madame la ministre de la Culture et de la Communication sur l’inquiétude des organisateurs de spectacles vivants quant à la réglementation des conditions de la participation des amateurs dans le spectacle vivant.

Christine Albanel, à son arrivée rue de Valois en 2007 avait rappelé qu’elle « n’a jamais fait part de la moindre volonté de légiférer sur un tel domaine » concernant un texte qui visait à la fois à « donner un véritable statut à la pratique amateur afin de l’encourager et de la développer » et à « apporter une sécurité juridique aux organisateurs de spectacles vivants » qui ont recours à des non professionnels.” (source quobuzz magazine).

Les exemples de cas démontrant le besoin de clarifier ce statut sont nombreux mais il aura fallu attendre un long procès et la cession d’activité de multiples groupements d’artistes actifs pour se rendre compte de l’absurdité du système.

Le vendredi 27 Janvier 2011 a sonné le glas de cette incohérence judiciaire et a reconnu l’existence d’artistes amateurs en relaxant la totalité des parties accusés.

Nous nous réjouissons de l’indépendance que cette décision permet aux artistes. Paradoxalement cette victoire représente un danger assuré. L’abus de ce statut, s’il n’est pas rapidement légiféré et encadré, est assuré et non souhaitable.

Malgré la satisfaction de Laurent Sabatier quant à cette décision judiciaire, il ne prendra plus le risque d’organiser un événement comme il avait l’habitude de le faire. Il déplore l’incompréhension persistante des institutions face à son métier. Il voudrait que les structures en ayant le pouvoir encouragent les pratiques qui consistent à organiser des événements mixtes confondant amateurs et professionnels et permettent de faciliter les démonstration d’artistes en développement en procurant un soutien économique aux salles et organisateurs compétents, allant jusqu’à inclure cette responsabilité dans leur cahier des charges.

Patrice Mancino, enthousiasmé par cette reconnaissance des réalités craint que cette jurisprudence ne soit utilisée à des fins moins romantique qu’un concert entre passionnés sur une scène réputée.

Les artistes, souvent inconscients de l’abus dont ils sont victimes devraient être capables de vérifier la bonne foi de l’organisme producteur, une forme de labélisation devrait être délivrée aux personnes ou structures habilités à découvrir.

Car l’interprétation à laquelle nous avons été exposés lors de ladite procédure voulait faire croire que les organisateurs ou associations avaient un ascendant moral et un pouvoir de persuasion tel qu’ils auraient poussé des artistes à accepter d’être bénévoles à l’insu de leur plein gré. Il ne faut pas exagérer, d’autant plus dans le cadre d’une organisation associative, si les bénévoles (organisateurs ou musiciens) ont autre chose à faire le jour d’un concert, ils n’hésitent à décliner l’invitation. (Patrice Mancino)

Si la plupart des associations qui ont été piégées par cette incohérence juridique ont dû cesser leurs activités, elles se réjouissent de la future possibilité pour des défricheurs, découvreurs de talent de pouvoir exister à nouveau.

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Crédits photos CC flickr: http: caveman; cayusa; mommy peace; blumpy

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Fin de règne pour le Roi Soleil de la comédie musicale? http://owni.fr/2011/01/06/fin-de-regne-pour-le-roi-soleil-de-la-comedie-musicale/ http://owni.fr/2011/01/06/fin-de-regne-pour-le-roi-soleil-de-la-comedie-musicale/#comments Thu, 06 Jan 2011 16:43:32 +0000 Sarah Dahan http://owni.fr/?p=29361 Sarah Dahan est journaliste musicale et collabore à Metro, VoxPop, Brain Magazine et maintenant à OWNImusic.

John Lennon a un jour dit que « Le rock Français, c’est comme le vin Anglais », c’est tout dire…Qu’en est-il des comédies musicales «  à la française » ? Si les Frenchies sont bel et bien les inventeurs du genre, la place qu’ils lui réservent est réduite et quasi monopolistique. Mais depuis quelques années, on voit apparaître une poignée de passionnés qui se rebelle contre un système régit par quelques businessmen aguerris…Owni a dressé l’état des lieux de la comédie musicale en France aujourd’hui.

La comédie musicale, qui recouvre les champs de la comédie, de la danse et du chant n’est rien d’autre que la digne héritière de l’opérette. Un genre musical et théâtral qui fut popularisé au XIXème siècle par le Français Jacques Offenbach, grâce notamment à «La vie parisienne» en 1866.

L’opérette fut très populaire jusque dans son entrée au XXème siècle puis elle disparut à l’après guerre au profit d’autres formes de divertissement.
Plus récemment, au début des années 80, deux hommes répondant aux noms d’Alain Boublil et Claude-Michel Schonberg nous ont donné l’occasion de constater que les Français étaient plutôt doués dans l’exercice de la comédie musicale, en se chargeant de la titanesque adaptation théâtrale et musicale du roman «Les Misérables» de Victor Hugo.

A sa sortie en 1980, le spectacle ne fut joué que trois mois au Palais des Sports de Paris, on imagine le désespoir des producteurs lorsqu’il fut exporté à Londres cinq ans plus tard pour ne jamais en repartir. «Les Misérables» est d’ailleurs le spectacle détenteur de l’affiche la plus longue du West End !
Sachant la présence d’un tel talent à domicile pourquoi la France ne se retrouve-elle donc pas avec son Broadway ou son West End à elle ?

Pour Alain Perroux, conseiller artistique au festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, auteur de «La comédie musicale , mode d’emploi» (éditions Avant scène Opéra), dramaturge et auteur de l’adaptation Française de Sweeney Todd, la France a développé un rejet pour ce genre qu’elle trouvait «has been» :

Dès les années 60 les jeunes trouvaient démodé de dire qu’ils aimaient les comédies musicales, il fallait aimer le rock. Les gens trouvaient ça kitch. Aussi, il y a un problème très propre aux Français, qui ont un rapport particulier avec la confrontation dans une même œuvre entre le parlé et le chanté, c’est un sujet de friction. J’ai parlé à des personnes qui avaient vu « Les parapluies de Cherbourg» à l’époque, et qui virent ou qui eurent des réactions très violentes : des gens huaient, criaient ou riaient tellement ils étaient mal à l’aise.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Si «Starmania», crée en 1978 par le tandem Berger/ Plamondon a connu un grand succès, c’est grâce à la vente de l’album studio original qui s’est élevée à 2,2 millions d’exemplaires, et à la présence des stars de l’époque Daniel Balavoine et France Gall. Mais la véritable comédie musicale scénographiée «Starmania» ne s’est jouée qu’en 1993 au Théâtre Mogador à Paris. Avant et après cela : pas grand chose.

Il serait cependant dommage de passer sous silence le travail d’Alain Marcel, comédien et metteur en scène, qui fit ses armes dans l’opéra lyrique et l’opérette avant d’adapter des standards de Broadway tels que «La petite boutique des horreurs» en 1987 au théâtre Dejazet, «Peter Pan» au Casino de Paris en 1991 et «Kiss me Kate» au Théâtre Mogador en 1993.

Il se distingue également par ses productions originales, qu’il a écrit, composé et mis en scène, comme par exemple «L’Opéra de Sarah» où un seul comédien est présent sur scène et relate la tumultueuse vie de Sarah Bernhardt en dialogues et en chant. De même son dernier spectacle musical «Encore un tour de pédalos» qui évoque avec humour (et en chansons !) l’homosexualité aujourd’hui, fait de lui un véritable ovni dans le monde théâtral parisien… mais qui parvient tout de même à voler de ses propres ailes depuis plus de 25 ans.

A l’instar d’Alain Perroux, Grégory Antoine, le collaborateur artistique d’Alain Marcel depuis 18 ans, s’accorde à dire que le genre de la comédie musicale n’a pas pu prendre son envol en France à cause de l’image ringarde qu’ont dégagé les opérettes, mais pour lui le problème reste plus profond :

L’après guerre a tué le spectacle musical, l’opérette a été usé jusqu’à la corde, le mauvais goût, le manque d’argent, le manque d’envie de se renouveler a tué le genre  et par conséquent dégouté les Français. Au delà de ça je pense que les Français détestent ce qui cartonne ailleurs, et par esprit de chauvinisme et de contradiction ils n’aiment pas les shows made in Broadway ou West end.

Mais l’implantation en France en 2005 d’une filiale de Stage Entertainment, société spécialisée dans la création, la production et la commercialisation de spectacles vivant, qui reprend à Paris des grandes franchises de Broadway et du West End comme «Le Roi lion», «Cabaret» ou actuellement «Mamma mia !»  met à mal l’analyse de Grégory Antoine.

On ne peut cependant pas nier la création dès 1998 d’un genre de comédie musicale bien Franco-Française avec «Notre Dame de Paris». Tant et si bien que l’ appellation «comédie musicale», d’origine très contrôlée par les passionnés du genre, n’est peut être pas tout à fait appropriée.

En effet le propre de la comédie musicale est de se jouer dans un théâtre, de 1000 à 2000 places maximum, or les machines de guerre que furent «Notre Dame de Paris», «Le Roi Soleil» et aujourd’hui «Mozart l’opéra rock» sont faites pour êtres jouées dans des salles énormes, de type Palais des Sports, Palais des Congrès, ou encore Zénith.

Alain Perroux regrette que la dimension théâtrale doive être remise au second plan pour s’adapter à de telles structures :

Les productions de ces spectacles (Dove Attia et Albert Cohen en tête) s’inspirent du concert rock, car c’est une suite de chansons qui s’enchaînent grâce à un fil conducteur assez simpliste. Du coup cela donne lieu a des mises en scène très peu recherchées, avec des costumes qui sont faits pour être vus de loin, de gros micros , et une sono qui est faite pour des stades, à la place d’un orchestre.

Le producteur Serge Tapierman a dû, lui, user des coudes pour pouvoir se faire une place dans le circuit des comédies musicales parisiennes. Revêtant l’habit de David contre Goliath, il a réussi à tirer son épingle du jeu face aux superproductions avec sa propre version du «Violon sur le toit» de Stein et Harnick qui fut nominé aux Molières en 2006.

Il regrette que le monde de la comédie musicale en France se divise selon lui en deux mondes distincts : celui du marketing pur et celui, plus artisanal, à qui il dit appartenir :

L’une des bases les plus essentielles des comédies musicales est la présence d’un livret, d’une histoire, les chansons ne doivent pas être interchangeables, contrairement à celles de «Mozart l’opéra rock» qui sont écrites par des auteurs différents. Dans les comédies musicales Anglo-Saxonnes il y a une règle : les chansons participent a l’action. Donc vous ne dites pas : « maintenant je marche », vous vous contentez de marcher. En France il y a des redites.

Luc Plamondon avait-il oublié ces bases essentielles lorsqu’il a voulu évoquer le douloureux problème des rave party ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Dans les comédies musicales à la Française l’intrigue a donc plutôt tendance à se cacher en coulisses pour pouvoir ainsi mettre toute la lumière sur des «tubes» qui pourront s’écouter en radio, avant et après la vue du spectacle. Allant ainsi complètement à l’encontre des préceptes d’Howard Ashman l’auteur de comédies musicales telles que «La petite boutique des horreurs», «La belle et la bête» ou encore «Aladdin» qui disait : « A stage song is not a pop song», signifiant qu’une chanson issue d’une comédie musicale se doit de servir une histoire.

Pour Serge Tapierman il ne s’agit pas de comédie musicale mais plus d’ «entertainment» où la production du spectacle est vue comme un projet de maison de disque :

Pour pouvoir monter ces projets il faut un triptyque : des producteurs plus ou moins connus, un grand groupe qui fait de l’édition musicale et une maison de disque associée au projet. Tous ensemble ils produisent le show comme s’il s’agissait d’un disque de variété, en traitant avec les radios en amont pour accoutumer les gens à ces « tubes ». Moi je me suis fait virer un nombre incalculable de fois de maisons d’éditions car je n’avais pas de tubes, mais une histoire.

A défaut de remplir les canons de Broadway, ces comédies musicales cartonnent : plus de 3,5 millions de spectateurs en 1998 pour «Notre Dame de Paris», 1,8 million de spectateurs en 2000 pour «Les Dix Commandements», 1, 6 million de spectateurs en 2005 pour «Le Roi Soleil» et plus de 800 000 spectateurs pour  ”Mozart l’opéra rock“.

Cela ne semble pas inquiéter Grégory Antoine qui voit là une opportunité pour se démarquer davantage d’un genre qu’il estime de toutes façons très différent des productions artisanales sur lesquelles il travaille :

Je ne pense pas qu’il faille opposer ces deux modèles. On fait juste deux métiers différents, nous on fait de la comédie musicale et eux du divertissement pur. Je ne connais pas une personne de 35 ans articulée et bien dans sa tête qui va sortir de « Mozart » en me disant que c’est magnifique, c’est formaté pour les jeunes ! Le but du jeu pour ces grosses productions est de sortir un single un an auparavant, d’en vendre 300 000 et de monter un spectacle derrière. Nous sommes de toutes petites choses à côté mais en même temps on ne part pas au combat, il faut chercher l’inspiration ailleurs, il faut trouver des thèmes novateurs. On aime les idées originales, moi je pense qu’on peut écrire une comédie musicale à partir de tout, même la ménopause !

On note d’ailleurs qu’avec le succès actuel de “Encore un tour de pédalos” qui passe du Théâtre du Rond point au Théâtre Marigny fin janvier, Paris est en train d’opérer un changement en profondeur, d’élargir son esprit et ses propositions sur les planches. L’équation est d’ailleurs bouleversée par l’attrait depuis quelques temps du Théâtre du Châtelet pour le genre. En effet le théâtre public connu pour la qualité de ses opéras, a opéré un virage depuis 2009 en introduisant des grands titres de Broadway et du West End, joués d’ailleurs à l’identique, tels que «La mélodie du bonheur», «Les Misérables» à l’été 2010, «Show Boat» à l’automne 2010 qui fut suivi par «My Fair Lady», et qui sera succédé par «Sweeney Todd» au printemps 2011.

Alex Jennings qui s’est illustré il y a quelques semaines sur les planches du Châtelet dans «My Fair Lady» vient du théâtre dit « classique » mais a brillamment démontré ses capacités vocales et musicales. Fait non négligeable : il eut la chance de suivre une formation britannique où le chant compte tout autant que l’aspect dramatique.

Inspirons nous donc de nos amis d’Albion pour pouvoir nous réapproprier un genre bel et bien Gaullois et étendre la «French Touch» à la comédie musicale !

Vidéos en plus : Les Misérables, Mozart L’opéra Rock

Crédits photos : FlickR CC jerryzz; labgab; deja-dew; kiddocone

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