OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 La Force du cliché obscur http://owni.fr/2011/11/05/star-wars-photo-guerre-etoiles-lucas/ http://owni.fr/2011/11/05/star-wars-photo-guerre-etoiles-lucas/#comments Sat, 05 Nov 2011 10:37:24 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=85393

Gardes impériaux - Dark Lens - © Cédric Delsaux

Trente ans après la sortie de la trilogie  de la Guerre des étoiles de Georges Lucas, ses personnages semblent avoir trouvé leur place dans notre monde vu à travers le regard de Cédric Delsaux. L’inquiétante étrangeté de Dark Lens, série pessimiste, empreinte de mélancolie et de solitude, interroge notre univers quotidien et propose un autre regard, en marge, entre réel et fiction. Cédric Delsaux a commencé la série Dark Lens en 2004 en banlieue parisienne, puis aux alentours de Lille, avec un détour par l’Ukraine, l’Islande et les mégalopoles Sao Paulo et Dubaï.

Quel a été le point de départ de l’idée de la série Dark Lens ?

Ce qui m’amène à faire de la photo ce n’est pas Star Wars, mais un travail sur les lieux. Ils peuvent paraître banal et ternes mais me paraissent souvent fous et délirants. C’est donc le réel qui m’apparaissait fantastique et je l’ai pris au pied de la lettre en y incluant des personnages fantastiques. Cette photo de l’autoroute A4 au nord de Paris a d’abord existé sans les personnages.

Dark Lens ©Cedric Delsaux

Il y avait quelque chose de dingue pour moi, on aurait dit une soucoupe. J’avais l’impression que ça parlait d’un monde situé à des années lumières et qu’il manquait un petit quelque chose pour décoller et aller plus loin. Il fallait ce petit élément en plus, ces figurines de la Guerre des étoiles.

Dans quel ordre procédez-vous ? Avez-vous déjà la scène en tête avec les personnages ou est-ce le paysage qui s’impose en premier ?

J’ai d’abord l’intuition du lieu et quand j’arrive, je me dis souvent, “c’est là”. Ou alors au contraire, je passe tout de suite mon chemin. Dans un lieu, je peux faire plusieurs photos, car il me parle, et c’est plus intéressant pour moi si je ne l’ai pas pensé avant, sinon, je me sens presque dans une redite.Une fois que j’ai le lieu, j’ai en tête le personnage que je veux incruster. J’ai donc des fonds à remplir, il faut trouver des personnages et suffisamment de qualité technique pour que l’incrustation puisse fonctionner sans que ça ait l’air d’une mauvaise blague. Car l’idée, surtout, c’était de ne pas se moquer de la série, même si certains montages sont drôles. Comme je ne suis pas collectionneur de base, j’ai emprunté de figurines à une boutique parisienne qui m’a bien aidé.

Bobba Fett [Dark Lens - ©Cédric Delsaux]

Bobba Fett - Dark Lens ©Cédric Delsaux

Au début j’ai voulu faire les photos dans la rue mais c’était trop compliqué : je me suis même fait arrêter une fois dans un centre commercial [ndlr : pour la photo de Bobba Fett], le gars de la sécurité m’a pris pour un geek attardé. En studio, c’est beaucoup plus simple pour avoir une belle lumière puis détourer le personnage et l’intégrer. C’est un peu comme la série Nous resterons sur terre, l’idée était de modifier le moins possible le lieu. Plus il est véritable, plus il est intéressant et même avec ses imperfections. Les tempêtes de sable sont véritables, je fais seulement des petites retouches sur la chromie.

Justement on constate des similitudes avec votre série Nous resterons sur Terre, une sensation d’enfermement, de mélancolie, dans des espaces vides et avec ce même mouvement de construction et de déconstruction.

Cette série a été intercalée entre deux prises de vue pour Dark Lens donc on retrouve cette même trame. Dark Lens est étalée sur cinq ans, mais dans les faits, je travaille dix jours sur place et après j’ai une période d’incrustation qui peut être assez longue en studio. Nous resterons sur Terre, c’est différent, il faut aller à chaque fois sur place, avec un matériel lourd, cela représente deux ans de travail. Dans cette série nous n’avons pas de personnages, les hommes ont disparu. Parfois je ne suis pas loin des centre-villes mais pour moi c’est le même mouvement, la construction amène la déconstruction.

série "Nous resterons sur Terre" - © Cédric Delsaux

La même énergie effrénée que l’on met dans la construction, on la mettra des années plus tard dans la destruction. Et dans un cas comme dans l’autre, ce sont toujours des sites en devenir. Et c’est ce que j’aime car ils font appel à notre propre imagination. C’est à nous d’imaginer ce qu’ils deviendront.

C’est un lien que l’on retrouve dans la trilogie Star Wars, où les sites sont en perpétuelle construction comme l’Étoile de la mort, ou en destruction.

C’est très juste, je n’avais pas fait le lien. Je pense que c’est cela aussi qui me rapproche de la trilogie et qui fait qu’elle pouvait s’inclure dans mon travail. Il existe cette même fascination pour la construction et la destruction. Si nous avions eu un banal vaisseau tout blanc chromé, on aurait dit c’est ridicule, ce n’est pas possible. Mais ça marche parce que Lucas inclus également une esthétique de la ruine, de la pourriture, de l’usure, de l’entropie même au fin fond de la science-fiction. Et c’est cela qui rend leur incrustation dans notre monde possible et crédible.

Vous avez un rapport particulier à une des trilogies ou un des épisodes ?

J’ai 37 ans, je viens donc de la première série. J’ai d’abord vu Le retour du Jedi en 1983, j’avais 9 ans. Ce n’est pas mon préféré mais il a particulièrement compté. C’est un peu comme la mort de Kennedy, chacun s’en souvient, je me rappelle du cinéma, du moment, alors que c’est sans doute le seul film que j’ai vu à cet âge. Visuellement, ça m’avait fasciné. Il y avait une ouverture, ce qui plaît tant aux enfants, de se dire qu’on peut tout inventer, que tout est possible.

Le crash - Dubaï - © Cédric Delsaux

C’est ce qui est exceptionnel chez George Lucas, c’est la reconstitution d’une cosmogonie complète, 150 000 planètes, autant de vaisseaux, de personnages et de cultures. Ça n’avait jamais été fait à mon sens au cinéma. Donc visuellement, je voulais rendre ça possible, le lien est évident. Cependant, le cinéma qui me touche et m’influence est celui de Terence Malick ou de Gus Van Sant. Dans Star Wars, ce sont les moments où il ne se passe rien qui me plaisent le plus, ces moments suspendus, sans dialogues, avec des paysages sans fin.

La série laisse une impression de mélancolie et d’enfermement. Comment faites-vous le repérage des lieux et comment procédez-vous au niveau de la mise en scène et du cadrage ?

Au début je fais cela tout seul, je rêve, je fantasme ce réel en y superposant des couches cinématographiques. Au fond, c’est le message que je tente de faire passer : nous n’évoluons pas dans le réel, mais dans l’idée qu’on s’en fait, dans le fantasme qu’on y plaque. C’est inconscient, on l’a l’impression que c’est objectif, mais la perception est éminemment subjective. Les formats sont d’origine et les cadres sont construits à peu près de la même façon. C’est très travaillé, je l’assume, un peu comme un peintre qui pose son chevalet et présente un espace qui parait statique, comme si rien ne venait de l’extérieur.

Dark Lens - © Cédric Delsaux

Je viens de la chambre grand format, j’aurais donc pu photographier la série de cette façon, mais c’est lourd et cher, je suis passé au numérique. J’ai gardé un pied très lourd, je ne fais pas de photos à main levée, d’où cette impression de cadre pointilleux. J’ai un peu recadré pour le livre, pour une raison simple, indépendante de ma volonté. J’ai commencé cette série avec un capteur numérique différent – un Canon 24×36 – et ensuite un appareil moyen format avec un dos numérique et qui a une autre homothétie.

Dark Lens - © Cédric Delsaux

Je cherche une image qui soit la plus limpide possible, évidente, presque un non cadrage. A partir d’un réel un peu chaotique et compliqué, je taille, je recadre, pour le simplifier, le rendre lisible, même si ça ne veut pas dire intelligible. Chaque photo doit être une forme de mystère mais énoncé de la façon la plus limpide possible. J’aime ce rapport entre ces deux éléments qui se font face, ces personnages de la science-fiction et le réel.

Techniquement, comment procédez-vous pour les incrustations de personnages ?

La vraie difficulté, c’est d’avoir un lieu suffisamment vide et d’où émane une certaine poésie dans lequel je sais qu’avec un personnage suffisamment fort la transfiguration aura lieu. Toutes les images ne sont pas bâties de la même manière. Certaines sont sur un simple mode de constatation : un personnage contre un lieu [ndlr : la photo avec Boba Fett]. Et plus j’avançais dans mon travail, plus je trouvais intéressant de prendre des lieux qui pourraient faire partie de la science-fiction, où les personnages se fondraient totalement. Dans d’autres photos, on s’éloigne un peu plus, il faut presque aller chercher les personnages dans l’image.

Un des personnage, le battle droid est fait en 3D par Pierrick Guenneugues. Je voulais l’utiliser mais ce n’est pas un personnage phare dans la série donc il n’a jamais eu de belle figurine. La maquette 3D permet de lui donner tous les mouvements possibles et de l’humaniser un peu. Ensuite j’ai seulement deux personnages en réel, des gens avec des costumes pour lesquels la figurine ne pouvait pas rendre la texture des habits.

Dans une autre de vos séries, 1784, on a l’impression que les personnages sont déconnectés du paysage, comme hors du temps, et pourtant on est frappé par la cohérence de la mise en scène, du sens qui se dégage de ces tableaux. Pourquoi le choix de cette année-là, 1784 ?

Cette année ne renvoie à rien dans la période de l’Ancien Régime. J’avais d’abord envie de photographier une aristocratie, au bord de la décadence, prête à exploser, comme il y en a à différents moments de l’histoire. L’idée était de parler de notre époque contemporaine, avec des costumes d’un autre temps. D’ailleurs, n’est-ce pas nous qui singeons une autre époque ? C’est un fantasme de 1784, qui renvoie aussi à 1984, où Orwell fantasmait un futur terrible. Est-ce qu’on ne fantasme pas aussi le passé ? Est-ce qu’on ne voit pas plutôt des images des téléfilms, des séries qui nous font imaginer un passé qu’on ne touche pas, et qui est donc faux ?

série 1784 - © Cédric Delsaux

Là encore on peut raccrocher avec Star Wars qui se passe dans un “faux futur”, la trilogie a en fait lieu dans un passé indéterminé et dans un lieu lointain. On se rend compte à quel point les deux mondes, la fiction et le réel, se rapprochent dans Dark Lens.

Exact, cela s’est passé il y a bien longtemps dans une galaxie très lointaine. C’est de la science-fiction passée. On est à la fois dans une temporalité et un espace flottant. On pourrait être à Dubaï ou Paris, ce n’est pas important. C’est la même chose pour la série, Nous resterons sur terre, où j’ai constitué une sorte de labyrinthe. On pourrait même se demander si Dubaï n’essaye pas de ressembler aux villes du futur qu’on a vu dans les films, avec le réel qui court après la science-fiction. On perçoit le réel à travers la fiction.

R2D2 et C3PO - Lille - Dark Lens - © Cédric Delsaux

Dark Lens interroge également notre environnement urbain qui paraît sans limite quand on pense à une ville comme Dubaï, sur les abus de pouvoir et le côté absurde ou décalé de notre monde, qui est aussi rendu par la présence de ces personnages fantastiques.

Les robots sont une technologie qu’on nous a survendu en nous disant qu’elle allait simplifier nos vies, pour finalement n’aboutir à rien. Il y a un côté post-moderne, où on se situe au-delà du rêve de la modernité qui apporterait du confort, où on n’aurait plus qu’à se contenter de vivre alors que ce n’est pas du tout le cas. C’est presque la vision d’une dictature technologique qui s’assèche sur place et qui créé un monde terrifiant. Je ne sais pas si Georges Lucas l’a voulu tel quel, mais la trilogie de la Guerre des étoiles pose aussi cette question. Comment une démocratie devient une dictature avec toutes ses armées robotisées au service du bien et de l’ordre, qui basculent en deux clics.

Le Faucon Millénium - Dark Lens - © Cédric Delsaux

C’est plutôt bien fait dans le troisième volet [ndlr: Le retour du Jedi] qui montre à quel point notre démocratie est bien plus fragile qu’on ne le croit, et que justement notre technologie n’est pas forcément un paravent à l’obscurantisme. C’est en tout cas ce que j’y vois. C’est ce que j’aime dans la photo, où le sens n’est pas monopolisé par l’auteur. On peut s’arrêter à la vision littérale, un chantier à Dubaï avec des petits bonhommes fantastiques ça et là, mais j’espère qu’on y ressent ce souffle et cette inquiétude. C’est cela qui m’anime.


Photographies de Cédric Delsaux, tous droits réservés.

Livre DARK LENS  de Cédric Delsaux, publié aux éditions Xavier Barral

Exposition au MK2 Bibliothèque à partir du 24 novembre.

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Vincent Van Geek http://owni.fr/2011/08/07/vincent-van-gogh-geek-art-batman/ http://owni.fr/2011/08/07/vincent-van-gogh-geek-art-batman/#comments Sun, 07 Aug 2011 16:17:17 +0000 laboiteverte http://owni.fr/?p=75601 Je ne sais pas pourquoi Van Gogh en particulier attire tant de monde mais les parodies de ses peintures sur des thèmes geeks sont légions.

La Nuit étoilée est bien sûr une des ses peintures les plus parodiées avec par exemple Batman :

…et avec Star Wars :

Le Seigneur des Anneaux :

Doctor Who, mais lui l’avait cherché :

Même sans nuit étoilée :

Mais les portraits de Van Gogh sont aussi populaires :

On fait même des gâteaux de ses œuvres :

:

Avec des rouleaux de papier :

Et on les reproduit sur Minecraft :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Sans oublier Vincent en pixel art…


Article initialement publié sur La Boîte Verte sous le titre “Van Gogh, les parodies et les geeks”

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La science-fiction en voie de disparition? http://owni.fr/2011/01/12/la-science-fiction-en-voie-de-disparition/ http://owni.fr/2011/01/12/la-science-fiction-en-voie-de-disparition/#comments Wed, 12 Jan 2011 09:21:15 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=41967 J’y ai passé près de 3 heures dimanche matin, j’en ai pris plein les yeux; Tous ces personnages, ces images me renvoyaient à mon enfance… ma culture SF en quelque sorte – accumulée dans les bouquins, séries et films. Il faut absolument courir voir l’expo “Sciences & fiction”, qui se tient en ce moment à la Cité des Sciences. Comme souvent à La Villette, l’expo est d’une richesse inouïe, autant scientifique que culturelle.

La boutique de produits dérivés, à quelques pas de l’expo, vaut aussi le détour: mugs Star Wars, sabre laser grandeur nature (déboursez 150 €), DVD, BD, et même affiche de Star Wars en effet 3D…

C’est assez touchant, car notre culture SF rejoint forcément notre culture geek: quel techie n’est pas fan de Star Wars, ne voue pas un culte absolu à Blade Runner, Terminator ou encore Minority Report ?

Un couloir pédagogique impressionnant, où j’ai de nouveau 12 ans, des étoiles plein les yeux: entre ces exemplaires de livres de Mary Shelley, Edgar Poe et Jules Verne, qui ont été les premiers auteurs à s’emparer de la science comme support à des récits réalistes, les premiers films de science-fiction qui tournent en boucle (Voyage dans la Lune de Méliès en 1902, La femme dans la lune de Fritz Lang, 1919, Métropolis de Fritz Lang, 1929…), la culture SF a été jalonnée de plusieurs œuvres fondatrices… jusqu’aux premiers pas d’Armstrong sur la lune, où tout devenait possible. Pour Isaac Asimov, la SF est

la branche de la littérature qui se soucie des réponses de l’être humain aux progrès de la science et de la technologie.

Elle tient autant du divertissement, qui nous permet de nous évader, de rêver, que du récit d’anticipation, avec en creux une réflexion sur l’avenir de l’humanité (rien que cela…).

Une culture SF nourrie, donc, par une pléiade de livres anciens, mais aussi, véritables jalons pour une culture de fan, d’affiches, et des premiers produits dérivés et premières revues – les pulps, dont Science Wonder Stories, revue où apparaît pour la première fois le terme “science-fiction”, en 1929.

Le cinéma hollywoodien s’est emparé à merveille de la culture SF. Au fil des couloirs que l’on parcourt, on prend conscience de ces films et sagas (intergalactiques) qui ont nourri un imaginaire collectif, ont façonné notre univers mental. Les combinaisons et les robots conçus pour le cinéma s’alignent dans les couloirs, alors que des extraits des films-cultes tournent en boucle. Ils sont tous devenus cultes, font partie de la culture SF de l’honnête homme du XXIème siècle: Star Wars, la Planète des singes, Star Trek, Terminator

Culture SF muséifiée

Est-ce que la culture SF parvient encore se renouveler, alors que ce qu’elle préfigurait – l’ère du numérique, des mondes virtuels, des nanotechnologies, des robots – se concrétise plus vite que l’on aurait pu le croire ? Il semblerait bien que la vraie culture SF soit en train de s’éteindre. Et que cette gigantesque expo, qui présente manuscrits, romans, pulps, storyboards (celui de Star Wars a déjà une valeur historique), extraits de films en pagaille, et vaisseaux grandeur nature retracent une culture SF (déjà) muséifiée, en voie d’extinction.

Expo_SF_La_Vilette_008.jpg

Provoc’ de ma part, vu le succès gigantesque qu’a rencontré en 2010 Avatar, incarnation d’une nouvelle génération de films de SF en 3D ? Par vraiment. Si on regarde la chronologie des films de science-fiction, la production hollywoodienne de ce genre en devenir connaît un pic dans les années 60-70, grâce à ce bon vieux Neil Armstrong qui en a fait rêver plus d’un en foulant de quelques pas sur la Lune – et surtout à la Guerre Froide, où les extraterrestres et autres petits hommes verts menaçants permettaient de symboliser l’Ennemi, l’hydre communiste…

Années 80-90 : sortie de sagas comme Star Wars, Terminator, Star Trek, Alien… Des films d’actions hollywoodiens certes, mais où s’entremêlent récits d’anticipation, une réelle réflexion sur notre avenir, les enjeux environnementaux et humains.

Philip K. Dick, génial inspirateur de scénarios hollywoodiens

Dans cette même période sortent trois films cultes pour moi (mais pas que ;): Blade Runner de Ridley Scott, sombre film où Harisson Ford incarne un flic face à des androïdes / répliquants qui semblent de plus en plus humains… Et qui sait, peuvent mimer manifester des émotions.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Mais aussi Total Recall de Paul Verhoeven, et Minority Report de Steven Spielberg (en 2002, certes). Leur point commun: tous trois sont tirés de romans de Philip K. Dick. Seulement voilà, le maître des récits d’anticipation est décédé en 1982 – une source d’inspiration non négligeable pour l’industrie du cinéma s’est alors tarie.

Les films qui s’ensuivent sont plutôt des dérivés de SF : des space operas tirés de Star Wars. Mais aussi des récits d’heroic fantasy, films à grand spectacle pour enfants qui sortent souvent lors des fêtes de fin d’année – tels Le seigneur des anneaux ou Les contes de Narnia.

La culture SF condamnée ?

Les derniers films dans le sillage de la culture SF d’anticipation: Minority Report donc, qui anticipait plusieurs innovations technologiques qui commencent à s’inscrire dans notre quotidien – Steven Spielberg s’était d’ailleurs entouré de scientifiques du MIT entre autres.

Mais aussi le très sous-estimé Starship Troopers de Paul Verhoeven (1997): il y dénonce avec une ironie subtile une société dirigée par des militaires, et une diffusion en masse de la propagande par les médias: le film, d’avant-garde, qui sort à peine quelques années après la Guerre du Golfe, et coïncide avec l’arrivée du phénomène de l’internet dans les foyers, et injustement décrié par la presse US.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Ou encore la trilogie Matrix, entamée par les frères Washowski en 1999 – alors que le grand public commençait à s’emparer de l’univers du Net et des réseaux virtuels.

Les derniers en date ? 2012, qui tient plutôt du film-catastrophe (et blockbuster, avec plus de 225 millions de dollars de recettes), carrément épinglé par la Nasa comme “pire film de science-fiction” d’un point de vue scientifique… Laquelle a dû ouvrir un site pour contrebalancer les contre-vérités qu’il véhiculait !

Inception, certes gros succès outre-Atlantique, relevait plutôt du film complexe que du film qui nous projetait vers le futur. Avatar a avant tout installé la 3D sur le grand écran… Mais repose sur un scénario gentillet et écolo.

Comme me le signale @tiot en commentaire, il y a eu aussi le surprenant District 9 (qui avait pour particularité de se dérouler en Afrique du Sud), et surtout Moon, un Ovni cinématographique hommage à 2001, L’Odyssée de l’espace (réalisé par le fils de David Bowie, pour la petite histoire), que j’avais beaucoup aimé. Le pitch: Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l’extraction de l’hélium 32, seule solution à la pénurie d’énergie sur Terre. Implanté dans sa «ferme lunaire», ce fermier du futur souffre en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme, avec laquelle il communique par web-conférences. Il a pour seul compagnon un robot futé et (trop) protecteur… Jusqu’à ce que, à quelques semaines de l’échéance de son contrat, il se découvre un clone. Un film peut-être trop strangfe pour l’industrie du cinéma… Malgré deux ans de buzz sur la toile, le film est sorti au printemps 2010… directement en DVD!

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les sorties de films SF prévues ces prochains mois ? Pour l’essentiel des remakes ou suites des chefs d’œuvres passés… Preuve que l’industrie du cinéma a du mal à se renouveler dans ce registre. Il y a bien sûr Tron : Legacy, suite du cultissime Tron de… 1980. Et, pour 2012 est annoncé une réadaptation par Pierre Morel de Dune… En attendant Avatar 2 et Avatar 3

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Article initialement publié (et commenté) sur Miscellanées

Photo cc Flickr : Rufus Gefangenen / Alex No Logo / Jovick /

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Nina Kinert : la Force est avec elle http://owni.fr/2010/12/17/nina-kinert-la-force-est-avec-elle/ http://owni.fr/2010/12/17/nina-kinert-la-force-est-avec-elle/#comments Fri, 17 Dec 2010 07:00:53 +0000 Anastasia Levy http://owni.fr/?p=28882 Anastasia Levy est une jeune journaliste spécialisée dans les domaines de la musique, du cinéma et de la culture. Elle collabore notamment à Libération et Usbek & Rica. Vous pouvez la retrouver sur Twitter ici.

Nina Kinert était l’invitée, pour deux soirs consécutifs, d’ÅÄÖ, le festival des musiques actuelles suédoises. L’auteur-compositeur-interprète de 27 ans vient de sortir son quatrième album, Red Leader Dream. Après avoir joué les folkeuses pendant deux albums (« J’étais ce qu’on attendait d’une jeune Suédoise à ce moment-là : une fille, avec une guitare, qui raconte des histoires avec un air grave »), elle semble enfin avoir réalisé l’album qui lui ressemble. Red Leader Dream est censé être…un script audio pour un septième épisode de Star Wars. Largement influencée par la saga de Lucas, qui l’a accompagnée depuis qu’elle est toute petite, Nina Kinert aime profondément son univers, et s’y reconnaît. En musique, elle est marquée par les voix de Kate Bush et Stevie Nicks, et adore la dream pop de Cocteau Twins. Elle voudrait créer un genre musical appelé « science-fictional-fantasy pop ». J’ai donc décidé de lui faire…une interview Star Wars, appliquée à la musique.

Vendredi matin, lendemain de son concert à l’Institut suédois. Quand j’arrive, elle m’attend devant un café. Affable, le sourire aux lèvres, on discute pendant que je m’installe. Nina Kinert ne fait pas la conversation, elle est naturelle : « C’est votre première neige ? Depuis qu’on a commencé la tournée, partout où on passe, on arrive avec la première neige ».
Je lui explique que j’aimerais faire une interview qui prenne en compte son univers. Que j’ai préparé des questions posées par les personnages de Star Wars, s’ils avaient fait partie de l’industrie musicale. De bonne composition, elle me répond :« Ok, cool », sans bien savoir ce qui l’attend.
« On va commencer avec un facile, puisque son statut est le même dans Star Wars et dans l’industrie de la musique… »

Han Solo : Si je peux accéder à des millions de chansons gratuitement sur Internet, pourquoi je paierais pour ? «Tu vois qui je suis ? »

Nina : [Elle rit] Ahah, ok, Han est le pirate !

[Elle comprend tout de suite le principe, et répond instantanément].

Je ne sais pas trop, c’est compliqué, j’aime beaucoup le fait qu’on ait accès à toute cette musique. Mais si on veut continuer à avoir autant d’artistes, un tel choix, il faut trouver un moyen pour les rémunérer… Sûrement un moyen différent de ceux qui existaient jusque-là, mais je ne sais pas lequel ! Je n’ai pas la réponse.

Han : Je crois que personne n’a la réponse, mais pourquoi ce serait à moi d’en payer le prix ? Quand Jabba me demande de l’argent, je n’ai pas l’impression qu’il soit beaucoup plus vertueux que moi…

Nina : Ahah, c’est sûr que Jabba, c’est le plus gros escroc de tous… Mais attends…c’est qui Jabba ? L’artiste ?

Han : Euh non, les majors.

Nina : [Elle rit] C’est vrai que les majors ont bien profité de la situation, des artistes et du public, pendant des années. Mais ça reste difficile pour les petits. Moi, j’ai mon propre label, Ninkina Recordings, et si tout le monde télécharge ma musique…ça va être difficile de continuer. Je peux toujours jouer live, mais ça ne rapporte pas beaucoup.

Jabba The Hut : Je déteste quand Han essaye de m’arnaquer. Mais je me fous de faire ce qui est bien ou pas. Je veux continuer à gagner de l’argent facilement. Tu crois vraiment que vous, les artistes, allez finir par me mettre en échec ?

Nina : Ben je crois que c’est déjà le cas… De plus en plus d’artistes ont leur propre label, je crois que ça ne marche plus si bien pour vous, les majors. Vous survivez, parce que vous aurez toujours les Rihanna, Pink…

Princesse Leïa : Je suis connue, j’ai du talent, et on me respecte. J’ai trouvé une bonne solution, qui respecte mes principes, et mon peuple. Tu ne penses pas que tout le monde devrait prendre exemple sur moi… ?

Nina : Tu es…Radiohead ?

Leïa : Exact. Ou Trent Reznor.

Nina : Oui, l’idée du « pay what you want » est une bonne idée, je ne peux pas le nier. Mais bon, c’est plus facile à faire quand t’es Radiohead que quand t’es Nina Kinert hein. Je ne sais pas trop comment ça marcherait pour des « petits ». Et ça pose la question de la valeur de ce qu’on fait, la valeur de notre musique. Si on a mis du temps à réaliser un album, que vaut-il ? A-t-il une valeur minimum ?

Luke Skywalker : Je suis un peu perdu. J’aimerais faire ce qui est bien, mais je vois bien que c’est plus facile d’opter pour le côté obscur, la solution illégale. Tu aurais un conseil pour moi ?

Nina : Tu es…le consommateur ? Le public ? Quel conseil je pourrais te donner… Je crois que ça n’est pas trop grave de télécharger un album, et si tu l’aimes, de l’acheter ensuite. Et si tu ne l’aimes pas, t’es pas obligé de le crier sur les toits… (elle rit).

Luke : Mais pendant des années, j’ai l’impression que tout le monde m’a menti. On m’a un peu pris pour un idiot non ?

Nina : Pourquoi tu as cette impression ?

Luke : Ben dans les années 90, il y avait cette culture du single par exemple, sur lequel on faisait un effort, pour finalement essayer de te vendre un album avec une seule chanson correcte dessus…

Nina : Oui, c’est possible, mais j’ai l’impression que ça n’est plus tellement le cas. Maintenant, de toute façon, tu peux acheter juste les pistes que tu aimes sur un album…ça change la donne. Et puis tout ça c’est une question de goût. Ça n’est pas à moi de dire, « ça c’est bien » et « ça c’est mal ». Chacun fait selon sa conscience, et les possibilités qu’il a.

Dark Vador : J’ai un pouvoir immense, que j’ai conquis en n’étant pas un modèle de vertu, bien au contraire. Pourtant, plein de gens me suivent, parce que j’ai les gadgets les plus cools [elle acquiesce] et qu’ils ont peur d’être rejetés s’ils prennent une autre voie, tout en sachant que ça n’est pas la meilleure.

Nina : … Je n’ai aucune idée de qui tu es !

Dark Vador : Je suis Steve Jobs…

Nina : Ah ah, c’est vrai qu’il est fort. Il a réussi à instaurer un système, où si tu as ça, tu dois avoir ça, puis ça, puis ça. Et ça a marché, puisque j’ai moi-même un iPod, un MacBook…

Dark Vador : Tu as entendu parler de la licence globale, que j’aimerais mettre en place ? Le client paierait un forfait, et il pourrait télécharger toute la musique qu’il veut.

Nina : Ce serait bien, mais je ne vois pas tellement comment ça pourrait marcher, au niveau mondial, avec tous ces droits différents.
Vous avez Spotify en France ? C’est une très bonne idée, pas assez poussée. Ça reste encore très limité par les accords avec les labels par exemple. Ce serait bien qu’on puisse écouter la même chose partout dans le monde. Mais les artistes sont payés à chaque fois qu’on les écoute, c’est une bonne chose.

La force : Je suis partout. Tu ne peux pas sous-estimer mon pouvoir. Tu peux m’utiliser intelligemment, ou me mépriser, mais je peux t’être d’une grande aide. Je peux avoir une influence énorme…

Nina : Euh… [pas convaincue]… la musique ?

La force : Non, je suis les réseaux sociaux, Internet.

Nina : Aaah. À vrai dire, je n’ai pas de twitter, j’ai facebook et un myspace, comme tout le monde. J’arrive pas trop à être sur Internet tous les jours, ne serait-ce que pour des raisons techniques, en tournée. Ça n’est pas toujours facile d’avoir accès à la force ! Mais quand on y réfléchit un peu, c’est incroyable : le fait de pouvoir interagir avec les gens comme ça. Quand je poste une chanson, un mec à l’autre bout du monde peut l’écouter, et me dire ce qu’il en pense…

Tu as vu le nouveau myspace ? Ce qu’ils ont fait ? Ils essayent d’imiter facebook je crois, mais c’est raté. Ils ont tout mélangé. Hier j’ai essayé d’ajouter une chanson, j’ai pas trouvé comment faire… Bon j’ai pas essayé longtemps, mais avant c’était bien plus intuitif. Sur certaines pages, tu ne retrouves même plus le player…

Obi-Wan Kenobi : Pendant des années, j’étais indispensable, les gens me réclamaient, j’étais là pour eux. Et petit à petit, ils m’ont oublié. Un jour, Luke, nostalgique d’un temps qu’il n’avait pas connu, a décidé de venir me chercher, alors que tout le monde m’avait oublié, que je m’enracinais sur Tatooine.

Nina : [Elle fait un grand sourire] Tu es…le vinyle ? J’adorerais sortir un album en vinyle. Les gens qui achètent des albums ont envie d’acheter de beaux objets, plus que des cds… C’est bien normal. Je pense qu’à l’avenir, il ne restera plus que les fichiers numériques et les vinyles.

Crédits photos : FlickR CC christoph!; djenvert; myrrh ahn

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VENDREDI C’EST GRAPHISM ! S01E14 http://owni.fr/2010/11/19/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e14/ http://owni.fr/2010/11/19/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e14/#comments Fri, 19 Nov 2010 08:15:48 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=36061 Bonjour et bon vendredi !

Ici Geoffrey pour Vendredi c’est Graphism, épisode 14! On démarre ce petit bilan graphique et design de la semaine sur les chapeaux de roues avec une sélection créative qui oscille entre le numérique, la vidéo, et le graphisme imprimé. Au programme je vous propose donc une robe faite de tubes et de lumière, un mélange Star Wars & typo, les premiers hacks de la Kinect, un architecte qui aime les armes, un petit film sur le Steam Punk, une data-visualisation sur les films, et un bon wtf sorti de mon chapeau ;-)

Allez, on commence avec la vidéo de la semaine qu’il ne fallait pas manquer. Il s’agit de “Fluid Dress”, une robe qui se teinte et qui vit grâce à des fluides de couleurs. Ce travail de longue haleine réalisé par Charlie Bucket est conçu de 600 tubes alimentés par une pompe située dans un sac à dos et permet ainsi de changer de couleur en temps réel. Après de nombreux essais techniques, visuels, voici le résultat, vivant et plein d’émotions. J’imagine très bien aller plus loin, avec la miniaturisation des tubes, pour réaliser un genre de tissage qui pourrait superposer des couleurs.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Que la force de la typographie soit avec vous” ! Cette phrase illustre parfaitement ces affiches puisqu’il s’agit d’une création de l’agence de publicité: H-57 Creative Station. Réalisées par Gianmarco Milesi et Civaschi Matteo, ces affiches nous font découvrir la face typographiée de Yoda, de Dark Vador et de Storm Troopers. On appréciera notamment le petit côté vintage et la qualité de la mise en page :-)

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Cette semaine aussi aura été un grand moment avec les premiers tests de la Kinect de Microsoft sur MacOS et notamment avec libfreenect et ofxKinect qui ont libéré le fonctionnement de la Kinect afin de le porter sur ordinateur et de coder avec. Voici donc une réalisation signée Memo Akten qui a pu créer un petit logiciel de dessin 3D à la main. L’idée, encore très rudimentaire est de pouvoir utiliser la gestuelle pour dessiner et manipuler des formes 3D dans l’espace. On le remarque bien d’ailleurs quand le jeune homme manipule la forme à deux mains alors qu’il la dessine avec une seule main. Pour les plus passionnés d’entre vous, tous les codes sont en opensource si vous cherchez openkinect sur github.com.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

J’ai également eu plaisir à découvrir le travail un peu fou de Baptiste Debombourg. Se basant sur des modèles d’armes à feu (AK-47, Colt M1911, Famas et autre Dragunov…), ce jeune homme à réalisé des plans d’architecte ainsi que l’aménagement intérieur des lieux. La technique est simple, un crayon et du papier, mais la réalisation est très audacieuse. Ainsi, il explique que la plupart de ses oeuvres sont dans des formats 30×40cm jusqu’à 140×200cm, et qu’il a passé en moyenne entre 60 et 120 heures de travail sur chacune des images. Impressionant !

VIII: 71h / IX: 120h / X: 100hXI: 104h   Date:16/10/2008-2009-2010

source

Je vous propose aussi cette semaine quelques images réalisées par Mark Day avec son Canon 550D pour le festival “Kinetic Steam Works 2010″. On plonge dans la riche et belle culture “steampunk”  (ici pour savoir ce que c’est) (ou sur Wikipedia), le tout filmé avec talent. Je me demande d’ailleurs… à quand un véritable festival SteamPunk en France ? ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Toujours dans notre revue de la semaine, voici un petit schéma pour se rappeler des moments intéressants des films que l’on a l’habitude de voir sur Internet (et des films en général!). Proposé par Henry Michel, ce schéma vous facilitera la recherche des « passages intéressants » et vous permettra de zapper les « passages chiants ». On appréciera notamment le Lipdub qui est… “chiant”, tout le temps. ;-)

source

Et pour finir la semaine sur la beauté d’un WTF, voici une vidéo très très étrange réalisée par la société NYSUfilms et pour le single “Todo el Tiempo” du groupe espagnol Glez. Cela ressemble à un gif animé géant… je vous laisse découvrir !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Encore merci de venir jeter un oeil à Vendredi c’est Graphism, vous êtes toujours très nombreux. D’ailleurs, n’hésitez pas à m’envoyer vos news. Et j’en profite également pour vous annoncer deux concours en ce moment, le premier pour gagner des places pour l’expo Moebius à la Fondation Cartier à Paris, et l’autre pour gagner de superbes cartes graphiques et colorées de l’Atelier 81. N’hésitez pas, tentez votre chance :-)

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Le meilleur des LEGO en vidéo http://owni.fr/2010/06/22/le-meilleur-des-legos-en-video/ http://owni.fr/2010/06/22/le-meilleur-des-legos-en-video/#comments Tue, 22 Jun 2010 08:49:24 +0000 Sabine Blanc http://owni.fr/?p=15590 BiM Awards Best film

Bricks in motion (BiM) est un des principaux sites dédiés aux brickfilms, ces films d’animation en LEGO. Pour faire le tri dans la masse de production, des Bricks in motion Awards sont attribués chaque année, avec pas moins de douze catégories. Voici le gagnant 2009 catégorie Best Film : Alles ist die Noppe (Über Stud), réalisé par nichtgedreht. Les bonhommes figurines se font anxiogènes dans cette création qui évoque Métropolis de Fritz Lang et 1984.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

The fastest and funniest LEGO Star Wars story ever told

Deux mythes geek se rencontrent dans cette séquence qui raconte en 2′13 La Guerre des étoiles.

Supreme AFOL

La capacité de certains individus à concentrer leur énergie sur un projet d’une utilité assez limitée (hormis la satisfaction intellectuelle de ses auteurs) est étonnante. Bon bref, voici un circuit de transport de petites balles d’un panier à un autre, cela s’appelle un GBC (Great Ball Contraption). Le GBC reprend le concept des machines Rube Goldberg, du nom de leur inventeur, des assemblages absurdement complexes réalisant des actions très simples. Vous comprendrez en regardant… On peut aussi y voir une belle preuve de collaboration internationale puisque chaque module a été fait par une personne différente. C’est aussi ouvert à tout le monde, que vous soyez ceinture blanche ou noire de Mindstorm ou de TECHNIC.

<Pixel>

Cette ode musicale et visuelle au 8bits des 80’s a été conçue en LEGO, qui n’est somme toute qu’un pixel en ABS. Il aura quand même fallu 1.500 heures pour le concevoir, ce sont les Suédois de Rymdreglage qui s’y sont attelés (l’hiver est long là-bas, il faut bien s’occuper). Ajoutez un choix de couleurs basiques, et voilà une vraie madeleine de Proust pour AFOL.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

On refait le match

On avait dit qu’on en parlerait pas et finalement si, un tout petit peu. Nous sommes rattrapés par l’actu. Pis même Le Guardian en a causé, c’est pas une excuse ça ? Il s’agit d’une version du match États-Unis – Angleterre, où le jeu des équipes fait penser à celui des Bleus par sa fluidité de pâte à pain. C’est peut-être cela le secret de leur échec : Domenech a voulu appliquer le LEGO style.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

(Soft) porn

Le LEGO s’est aussi pour les adultes donc. À tel point que des films pornos ont été réalisés. En même temps, en regardant le résultat, on se demande si ce n’est pas plutôt des films d’éducation sexuelle pour les tout-petits. La version hackée hardcore, que la décence nous interdit de montrer, c’est ici.

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Image CC Flickr evymoon

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Robots Rock! http://owni.fr/2010/05/20/robots-rock/ http://owni.fr/2010/05/20/robots-rock/#comments Thu, 20 May 2010 14:50:42 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=16167 Cliquer ici pour voir la vidéo.

R2D2, C3PO, Wall-E, les énergumènes de Forbidden Planet, les amis teutons de Kraftwerk et plein d’autres réunis dans ce démentiel mash-up.

Car après tout, comme chacun sait, R2D2 est le personnage le plus intéressant de toute la saga Star Wars.

Son mélange d’effronterie mutine, de second degré bravache et de crânerie casse-cou en font un personnage finalement plus attachant que l’insupportable Anakin Skywalker ou l’inutile Jar-Jar Binks.

Il manquait donc une oeuvre à la mesure de l’Astrodroïde de Naboo. Oubli réparé.

Allez faire un tour sur l’excellent Eclectic Method, spécialiste des mash-ups, mixtapes, et autres recréations.

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Flickr, je suis ton père http://owni.fr/2010/04/21/geek-specialise-es-stormtroopers-flickr/ http://owni.fr/2010/04/21/geek-specialise-es-stormtroopers-flickr/#comments Wed, 21 Apr 2010 15:46:07 +0000 Admin http://owni.fr/?p=12718

LeGuillaume et darksabine ont joué #lesinfiltres chez Stéfan

Sous le masque d’un honnête père de famille des environs de Nantes se cache en fait un geek mordu de  Stormtroopers (les soldats de l’Empire galactique dans la Guerre des étoiles, en non geek) : les fans auront reconnu Stéfan, l’auteur de la série Stormtroopers 365, utilisée sans parcimonie par Owni (toutes ces belles images en CC sur Flickr, on aurait tort de s’en priver…) Un projet de publication quotidienne d’une nouvelle photo “à teneur garantie en Stormtroopers”, pendant un an. “Des figurines Hasbro, pas des vrais Stormtroopers car je n’en connais pas personnellement”, précise-t-il. Car l’homme a de l’humour, comme vous pourrez le constater dans cet entretien.


D’où te viens ce penchant pour les stormtroopers : tu as été biberonné à Star wars ?

C’est plutôt un intérêt qui est venu progressivement, et pas vraiment un attachement par nostalgie, puisque j’ai peu de souvenirs d’enfance liés à Star Wars. Je suis né en 1979 donc juste quelques années trop tard pour être au bon âge, à la bonne époque, pour vivre en direct les sorties successives des trois premiers films et tout le raz-de-marée Star Wars qui a accompagné les films (et qui a donné naissance à des trucs absolument géniaux, comme la chorégraphie diffusée par Michel Drucker en 1977, avec des C3PO et des Dark Vador qui s’affrontent en dansant).
Je me souviens vaguement avoir vu les films à la télé quand j’étais petit ; à l’époque c’est surtout quelques grosses scènes d’action qui m’ont marqué, comme les combats avec les TIE Fighters, ou l’attaque de la base Rebelle sur Hoth avec les walkers, au début de L’Empire contre-attaque. Mais je pense que je n’ai pas compris grand-chose à l’histoire sur le moment.

En tout cas, enfant, je n’ai pas baigné dans les produits dérivés ; j’étais plutôt dans un trip GI Joe et Mask, sûrement à cause du Club Dorothée. En fait j’ai commencé assez tard à vraiment devenir fan de Star Wars (c’est-à-dire à commencer à connaître les noms des personnages non nommés dans les films, par exemple). Je dirais que ça a commencé aux alentours des années lycée. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être grâce à la resortie des épisodes IV, V, VI au cinéma en 1997. J’ai eu une période Chewbacca (dont je suis toujours fan). Je pense que les années suivantes, avec en particulier la sortie de la nouvelle trilogie, ont contribué à ce que je m’y intéresse de plus en plus.

Parvenue progressivement au petit Stéfan la force est

Quand as-tu commencé ces mises en scène ?

C’était début avril 2009. La première photo de la série a été publiée le 3 avril. Ce n’était pas vraiment prémédité ; je savais que j’avais envie de faire sur Flickr une série un peu construite, avec un thème imposé ou des règles, mais l’idée de faire une série sur un an avec des figurines de Stormtroopers est venue assez brusquement.

Apprécies-tu le travail d’autres personnes qui font le même genre de mise en scène, par exemple Mike Stimpson (alias Balakov sur Flickr)?

Oui, j’apprécie beaucoup les photos de Mike Stimpson. Une des raisons qui m’ont amené à choisir le sujet des Stormtroopers, ce sont des photos à base de figurines Star Wars que j’avais déjà vues, principalement sur Flickr. Je crois que j’avais déjà vu quelques photos de Mike/Balakov avant de commencer, mais ce qui m’a vraiment donné envie d’essayer c’est d’une part la série Stormtroopin’ de DrBeef, et d’autre part le projet Year of the Fett par Gareth Payne, qui était environ à mi-parcours quand j’ai commencé. Ensuite j’ai découvert, notamment par les groupes Flickr gravitant autour de Star Wars, d’autres excellentes photos sur les mêmes sujets, comme celles de JD Hancock. Il y a également Powerpig qui fait des trucs absolument géniaux avec des écureuils et des figurines Star Wars.

Stéfan et la grande communauté des photographes fans de Star Wars

J’ai d’ailleurs été assez surpris de certains commentaires de visiteurs qui me disaient que mes photos étaient les meilleures photos de jouets Star Wars qu’ils avaient vu sur Flickr. Il y en a énormément d’autres qui sont bien meilleures. Il y a même des gens qui semblent croire que j’ai inventé le concept de la photo de figurine de Stormtrooper, alors que tout le monde sait que c’est Léonard de Vinci qui l’a inventé. C’est assez injuste finalement.

Comment se font les échanges avec ta communauté de fans ?

Principalement par les commentaires sur Flickr. En cours de projet j’ai mis en place un fil Twitter et une page Facebook pour faciliter le suivi de la série pour les personnes qui préfèrent utiliser ces outils, mais j’ai conservé l’essentiel de l’interactivité sur Flickr. Je trouve que c’est plus simple et convivial si tous les échanges sont concentrés sur un même espace.

J’essaie de répondre systématiquement aux commentaires qui appellent une réponse. J’aurais aimé pouvoir aussi répondre aux autres commentaires ; j’essayais de le faire régulièrement au début, mais sur les derniers mois j’ai été obligé d’arrêter, par manque de temps.

We are what we share

Quel usage est fait de tes photos ?

Il y a quelques blogs ou sites de magazines en ligne qui en ont republié certaines, pour faire connaître la série. J’en vois aussi de temps qui sont utilisées comme illustrations d’articles de blogs sur différents sujets (pas nécessairement en rapport avec Star Wars) ; quelques personnes m’ont également demandé l’autorisation d’en utiliser pour illustrer des diaporamas réalisés dans le cadre de leurs études. Je trouve ça super, que ces photos qui j’ai réalisées pour m’amuser puisse servir à d’autres personnes. C’est la raison pour laquelle je les publie sous licence Creative Commons.

On trouve d’autres geekeries liées à l’enfance dans ta galerie : des playmobils par exemple, qu’est-ce qui te fascine dans cet imaginaire ?

Je pense que tout le monde adore les jouets mais que certains ont honte de l’avouer et préfèrent, à la place, fumer des cigarettes (par exemple).

As-tu quelques statistiques sur ta galerie: combien de photos/albums ?

J’ai 3456 photos publiques au moment où je réponds à cette question. Dont environ 10% avec des Stormtroopers.]

Tous les chemins mènent à l'enfance

Quels sont les secrets de fabrication de tes scènes ?

Il n’y a pas vraiment de secrets de fabrication, je suis un pur amateur qui n’y connait absolument rien en appareil photo ou en éclairage, même aujourd’hui je pense que je serais incapable d’expliquer clairement ce qu’est une focale. L’éclairage des photos a été essentiellement réalisé avec une lampe de bureau que j’ai dû payer une dizaine d’euros il y a quelques années.

Quant à l’inspiration, pour la série Stormtroopers 365, il y a différentes sortes d’idées. Celles qui mettent les Stormtroopers face à des objets de notre monde à nous ; dans ce cas l’inspiration vient simplement des objets eux-mêmes : en les voyant, je me dis “qu’est-ce qui pourrait se passer d’amusant si des Stormtroopers de dix centimètres rencontraient ce machin ?”. D’autres photos jouent plutôt sur les références à Star Wars, comme la série de la recherche des droïdes que nous recherchons. Il y a également des références à d’autres films, comme Retour vers le futur, Gremlins, etc. Finalement, l’inspiration vient donc d’un peu tout ça : des ustensiles de cuisine et des références de pop-culture légèrement orientées 80’s.

Nous avons cuisiné Stéfan pour qu'il livre ses secrets.

Tes légendes et les titres de tes photos en anglais témoignent d’une très bonne maîtrise de la langue, d’où te vient-elle ?

J’ai juste le niveau d’anglais de quelqu’un qui a fait anglais LV1 du collège au lycée.

D’ailleurs au passage un petit message à l’attention de vos plus jeunes lecteurs : l’anglais est probablement la seule matière que vous pourrez utiliser dans vos loisirs (jeux vidéo, Internet, films, musique…), donc écoutez bien vos professeurs d’anglais, même si vous êtes dans une filière scientifique (comme moi).

Honnêtement je ne pense pas que ma série aurait eu autant de succès si je l’avais faite avec des titres et commentaires en français. Surtout depuis que buzz se dit ramdam.

Quand j’ai commencé la série, j’aurais aimé être plus à l’aise avec l’anglais pour développer un peu plus les légendes des photos ; sur la série Year of the Fett par exemple, j’adore les dialogues, mais je suis incapable de faire la même chose, ça demande vraiment de parler couramment la langue pour que le texte paraisse naturel et crédible.

Mais avec le recul, je me dis aussi que finalement, le fait de ne pas pouvoir utiliser le texte autant que je voudrais m’a obligé à faire des photos auto-suffisantes, qui n’ont pas nécessairement besoin d’une légende pour être comprises. Ce qui est peut-être plutôt pas mal, finalement.

Quel regard porte les “non-geeks” sur ton travail ?

Quelques personnes m’ont avoué par leurs commentaires avoir apprécié mes photos de Stormtroopers alors qu’elles détestaient Star Wars. Mais c’était peut-être des trekkies infiltrés (fan de Star Trek, NDLR), donc pas des non-geeks, juste une autre faction de geeks.

Ceci dit, à mon avis, la série est beaucoup plus intéressante quand on connait Star Wars, il y a pas mal de photos qui contiennent des références aux films (sans parler des Stormtroopers eux-mêmes).

Merci Stéfan

As tu une idée de la suite à donner à ton travail (merchandising…) ou as-tu fait ça uniquement pour le fun ?

J’ai fait des calendriers 2010 parce que plusieurs personnes le demandaient, mais je n’ai pas vraiment de projets plus développés en la matière. De toute façon, je pense qu’au niveau juridique c’est limité, la propriété intellectuelle des personnages appartenant à Lucasfilms. Et puis le but n’était pas de gagner de l’argent mais de faire quelque chose qui m’amuse tout en amusant quelques autres personnes.

Tu nous prépares une nouvelle série ?

J’ai une idée mais pour le moment c’est top secret ; tout ce que je peux dire c’est que ce sera quelque chose de moins ambitieux qu’un projet sur un an.

Interview par Guillaume Ledit et Sabine Blanc

Le galerie Stormtroopers 365 sur Flickr

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http://owni.fr/2010/04/21/geek-specialise-es-stormtroopers-flickr/feed/ 2
L’empire contre-attaque http://owni.fr/2010/01/11/l%e2%80%99empire-contre-attaque/ http://owni.fr/2010/01/11/l%e2%80%99empire-contre-attaque/#comments Mon, 11 Jan 2010 18:59:48 +0000 André Gunthert http://owni.fr/?p=6911 Jeanneney voulait concurrencer Google. Sarkozy préfère le soumettre à l’impôt. Longue tradition de la contre-offensive face à l’ennemi héréditaire, bien digne du génie français (via Jean-no).

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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http://owni.fr/2010/01/11/l%e2%80%99empire-contre-attaque/feed/ 2
George Lucas in Love [en / 7'33] http://owni.fr/2009/11/22/george-lucas-in-love-en-733/ http://owni.fr/2009/11/22/george-lucas-in-love-en-733/#comments Sun, 22 Nov 2009 05:34:54 +0000 Guillaume Ledit http://owni.fr/?p=5619

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Voilà. Un court-métrage qui imagine la vie de l’étudiant George Lucas, et sa lutte pour écrire le scénario de Star-Wars, le tout sur le modèle de Shakespeare in Love.

Cet #oldlink  m’a été signalé  via @cath_woman

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