OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Les data en forme http://owni.fr/2011/09/30/les-data-en-forme/ http://owni.fr/2011/09/30/les-data-en-forme/#comments Fri, 30 Sep 2011 13:49:12 +0000 Paule d'Atha http://owni.fr/?p=81546 Vous avez toujours rêvé d’entrer dans la peau d’un élu québécois. L’arrondissement du Plateau-Mont Royal de Montréal transforme ce rêve en réalité, l’accent en moins.

Sur son site Internet, cet arrondissement vous propose de donner votre avis sur les priorités budgétaires, au moyen d’une application. Sauf qu’il ne suffit pas de dire “moi je ferai-ci“, “je baisserai les impôts“, “je ferai plus d’espaces verts“. Il faut le prouver en choisissant parmi les mesures proposées, relatives aux compétences de l’arrondissement : bibliothèques, piscines et pataugeoires, déneigement, collecte des déchets, propreté…

Par exemple, vous trouvez qu’il faudrait maintenir une brigade de déneigement sur les trottoirs lors des grands coups de froid ? OK, mais c’est 500 000 dollars par an. Votre budget est donc maintenant en déficit : il faut réduire les coûts sur une autre activité. Abolir la collecte sélective des déchets les jours fériés ? Vous économisez 140 060 dollars. Vous avez un peu de marge désormais : qu’allez vous en faire ?

Une fois votre budget équilibré, vous pouvez soumettre les propositions aux élus de l’arrondissement, qui s’engagent à jeter un coup d’œil à vos propositions. Cette application de “gouvernance ouverte” (OpenGov) est notre coup de cœur de la semaine, car au croisement entre mise en œuvre de l’Open Data, pédagogie (gérer un budget de collectivité, ce n’est finalement pas si simple), et participation citoyenne utile.

De la gouvernance ouverte au Québec

Gouvernance ouverte au Québec

En parlant d’Open Data…

Une Google map. Des lignes de chemin de fer. Des données publiques disponibles. C’est SwissTrain, des points mouvants qui représentent les trains et qui affichent leur position en temps réel. Enfin presque, car pour l’instant son auteur nous précise qu’il s’agit uniquement d’une simulation effectuée à partir des horaires du RailService. N’empêche, l’idée de pouvoir rechercher une localisation précise, un vrai service au citoyen. Ça fait rêver, c’est en Suisse, c’est l’ingénieur zurichois Vasile Coțovanu qui l’a fait :

Open Data + Transports

Attention, un effet secondaire risque fortement de se produire une fois que vous aurez vu et utilisé cette application : le besoin de vous précipiter sur la RATP et la SNCF pour les exhorter à ouvrir enfin leurs données.

Tant que nous sommes sur l’Open Data, voilà un joli récapitulatif du mouvement Open Data, largement partagé sur les réseaux cette semaine et réalisé par Visual.ly : historique et état des lieux des initiatives nationales. Au titre de celles-ci, 22Mars (qui édite OWNI) a participé à l’élaboration du site OpenData71, le site du Conseil général de Saône-et-Loire qui ouvre les données.

TheOpenDataMovement

Le noir et le blanc

Deux projets au design épuré et aux contenus bien pensés ont particulièrement attiré notre attention cette semaine.

Le premier consiste en un outil interactif, qui présente l’évolution des 500 plus grandes compagnies américaines (selon le classement du magazine Fortune, récupéré sur Wikipédia) selon trois critères : le rang, les profits et les revenus générés.

Cette dataviz, développée par Fathom, spécialisé dans l’expression de données complexes, a essentiellement pour but, comme Fathom l’explique, de “montrer comment l’on peut facilement visualiser et naviguer dans 84 000 points de données, dans un projet interactif.” Une démarche qui nous parle, forcément.

Pendant que vous êtes sur le site de Fathom, baladez-vous dans leur rubrique “projets”. C’est inspirant.

Fortune 500

Le second projet est une cartographie réalisée par Eric Fischer et constitue une représentation du monde en petits rectangles. Chaque rectangle correspond au nombre de messages géolocalisés sur Twitter recensés sur tous les continents. Une carte légèrement déformée qui donne une représentation du monde logiquement calquée sur les principales zones de densité de population “connectée”… ce qui, évidemment, donne matière à réfléchir.

Twitter Subdivisions of the World

Un peu d’écologie

Combien de grammes de CO2 ont été nécessaires pour produire une tablette de chocolat, une canette de bière ou une brique de lait ? À combien de kilomètres en voiture ou en minutes d’utilisation d’un appareil électrique cela correspond-t-il ? 34 produits de grande consommation sont passés au fil de cette application réalisée par We Do Data pour l’entreprise GreenNext. Simple, efficace et ergonomique. On voudrait presque la version mobile pour ses courses au supermarché.

Le chocolat sur le comparateur CO2

La carte aux trésors des acteurs d’Internet

Parler des grands acteurs de l’économique numérique commence à devenir un marronnier dans la dataviz ou dans les applications web. L’infographie interactive The Data Frame présentée ci-dessous a pour originalité de nous présenter un côté délicieusement rétro avec son design version carte aux trésors. L’angle choisi vaut également le détour : représentation de ces grands acteurs (Apple, Google, Yahoo!, eBay,…) suivant, d’une part le territoire sur lesquels ils se situent (“Royaume de l’e-commerce”, “Bassin de la localisation”, “Plaines du contenu”…), d’autre part suivant le type de données auxquelles ils s’intéressent : données sur le contenu qui attire l’attention des internautes, données sur leur localisation, données sociales, etc. De la data sur les data, en somme.


La carte aux trésors des entreprises du web

Parlotte autour des data

Pour terminer, nous vous proposons quelques liens pour revivre la StrataConf, événement organisé par O’Reilly Media et consacré à l’actualité de la “Big Data”, qui se tenait la semaine dernière à New York :

  • un récapitulatif de la plupart des interventions en vidéo, sur des thématiques aussi alléchantes que “9/11 and The Weight of Data”, “Big Data Use Cases in the Cloud”, “Data Science from the Perspective of an Applied Economist”, “Data Visualization – where normal people fall in love with data”, ou encore “Data-Driven Innovation: How Open Government is Transforming New York City”.
  • les vidéos d’interventions de Jack Porway et Drew Conway, les deux créateurs de “Data without borders” association qui vise à promouvoir et instaurer des initiatives utiles avec des data et qui intervennaient sur le thème “Doing good with data” ou comment faire du bien avec de la data.
  • un petit Storify d’ambiance que nous vous avons concocté si vous n’avez vraiment pas le temps :)

Un beau programme.


Retrouvez le premier épisode de notre série Les data en forme.

]]>
http://owni.fr/2011/09/30/les-data-en-forme/feed/ 3
En direct depuis le Chaos Communication Camp http://owni.fr/2011/08/10/en-direct-depuis-le-chaos-communication-camp/ http://owni.fr/2011/08/10/en-direct-depuis-le-chaos-communication-camp/#comments Wed, 10 Aug 2011 12:29:46 +0000 S. Blanc, O. Noor et JM Manach http://owni.fr/?p=75892 OWNI a planté sa tente au Chaos Communication Camp pour 5 jours. Le lieu ? Une ancienne base militaire de la RDA, truffée d’avions de l’époque, et reconvertie en musée en plein air. 3500 hackers sont attendus pour ce qui passe pour le plus grand rassemblement du genre en Europe. Stay tuned /-)

Dans les épisodes précédents:

- Jour 1 : Le Storify de l’arrivée de l’équipe d’OWNI sur place
- Jour 2 : Interviews vidéo de James Carlson et de Quentin Noirfalisse
- Jour 3 : Où l’on apprend qu’il y a des enfants dans un campement de hackers et ce qu’est le “Guerrila Knitting”
- Jour 4 : Interviews de John Gilmore (EFF) et de Okhin (Telecomix)
- Jour 5 : Interviews vidéo de Birgitta Jònsdòttir, Macro du C-Base, Mitch Altman, Benjamin de la Quadrature du Net et Eric Corley

Mitch Altman

Le visage serein de Mitch Altman, le créateur de TV-be-gone, figure historique des hackers.

Photo Ophelia Noor CC by sa nc

#cccamp11 Day 5

Eric Corley – 2006 hacker quarterly : « c’est normal de présupposer qu’on ne nous dit pas la vérité. »

Emmanuel Goldstein est l’ennemi d’État de Big Brother dans le roman d’Orwell, l’homme que tout le monde doit haïr et qui justifie toutes les mesures sécuritaires de cet état totalitaire. C’est aussi le pseudonyme choisit par Eric Corley, figure du mouvement hacker américain et éditeur de la revue 2600.

Birgitta Jónsdóttir : “Maintenir la liberté d’informer telle qu’elle devrait être : libre.”

La député islandaise Birgitta Jónsdóttir est à l’origine de l’initiative Islandaise pour la Modernisation des Médias (IMMI), une résolution visant à faire de l’Islande un paradis pour la liberté d’expression, soutenue par WikiLeaks.

Macro: “J’espère que faire partie d’un hackerspace ne sera plus aussi underground”

Créé en 1995 à Berlin, le C-Base est un des premiers hackerspace au monde, même s’il se définit davantage comme un makerspace. Fort de 350 membres, il accueille des événements du Chaos Communication Club et des performances artistiques. Rencontre sous leur tente avec Macro, leur “chef” actuel.

Mitch Altman : « ce réseau de hackerspaces va changer le monde comme jamais »

Figure historique du hacking, créateur de la TV be gone, une télécommande universelle pour éteindre la télévision, fondateur du hackerspace de San Francisco Noisebridge, Mitch Altman a animé de nombreux workshops durant ce CCC11. OWNI l’a attrapé au détour d’un atelier soudure destiné aux enfants.

À lire aussi sur OWNI, une interview de Mitch Altman.

LOL = Lots Of Leds

r0ket, le badge électronique distribué aux participants du CCC, permet de jouer à Space Invaders, entre autres fonctionnalités, et de nombreux hackers l’ont déjà modifié. Benjamin, de la Quadrature du Net, en profite pour nous présenter le LoL, un kit qui permet, notamment, de jouer à Tetris…

#CCCAMP11 – Hack da Rocket badge ! [FR] from Owni on Vimeo.

 

#CCCAMP11 – LoL Shield Arduino [FR] from Owni on Vimeo.

La tente de Telecomix au CCC11.

Photo Ophelia Noor CC by sa nc


#cccamp11 Day 4

John Gilmore

Pionnier des logiciels libres, l’Américain John Gilmore est aussi l’un des co-fondateurs de l’Electronic Frontier Foundation (EFF), la première des organisations de défense des libertés sur le Net. Il s’est aussi illustré en attaquant en justice les mesures de surveillance des passagers aériens mis en œuvre par les autorités américaines sous couvert d’anti-terrorisme.

Okhin, de Telecomix

Okhin fait partie de Telecomix, qui s’est notamment fait connaître en aidant les Tunisiens et Égyptiens à se connecter à l’internet, au moyen de vieux modems téléphoniques classiques, quand leurs autorités avaient coupé, lors du Printemps arabe, l’accès au Net et au réseaux de téléphonie mobile.


#cccamp11 Day 3

Le tricot subversif

Sur un canon de char, autour d’un micro de pilier… lors de cette édition 2011 du CCC, on a vu fleurir de-ci de-là des pièces de tricot. C’est l’œuvre du groupe “Hackers on a needle”. Un art utile, mais pas dans le sens où mémé l’entend : le tricot tient chaud mais en plus, c’est une technique ancestrale de chiffrement de message, bref de l’encryptage ultra-résilient. Explications avec Medusa, Anke, Tessa et leurs amies, autour de pelotes de laine dans la tente d’OpenLeaks.

À voir aussi :
Reportage de Tracks sur le yarn bombing
Images de guerilla knitting
http://yarnbombing.com/
Groupe Flickr Urban knitting

Rop Gonggrijp : « un rêve devenu réalité »

Le Hollandais Rop Gonggrijp est un acteur historique de l’Internet en Europe et une figure hacker majeure. Il a, entre autres, co-fondé le premier FAI pour les particuliers, XS4ALL.

De la cave au jardin d’enfants

Prenez une ancienne base militaire de la RDA, transformée en musée du souvenir des restes de l’aviation crypto-soviétique, et invitez-y quelque 3500 hackers, pendant 5 jours… Bienvenu au Chaos Communication Camp 2011, le plus grand rassemblement de ce type en Europe, et l’un des plus gros dans le monde, organisé par le Chaos Computer Club (CCC), la plus ancienne, la plus influente, et la plus importante des organisations de hackers au monde.

La statue de Lénine ? Ils lui ont rajouté deux platines, un casque, façon DJ. Les arbres et les avions servent d’écran 3D de projection, illuminés, la nuit, de spots de toutes les couleurs. Et le nez de l’un des coucous a été recouvert d’une sorte de chaussette bariolée tricotée par un hacker. Car il y a aussi un atelier “tricot pour les nerds”, et même un projet collaboratif, un peu plus subversif que les pulls de mamie , et on a vu plusieurs “hackeuses” passer le temps en croisant les aiguilles.

Les immenses bunkers aux portes en béton armé, épaisses de plus de 50 centimètres, sont utilisés comme salles de conférence, ou pour accueillir ceux qui veulent connecter leurs ordinateurs à une prise de courant. Entre les deux principaux bunkers, une navette spatiale. Normal : l’objectif affiché, cette année, est d’envoyer dans l’espace un satellite, construit par des hackers, afin d’empêcher quiconque de pouvoir censurer l’Internet. Puis d’envoyer un hacker en orbite, puis sur la Lune…

Utopie ? Pas forcément… La précédente édition avait de fait contribué à révolutionner les pratiques et la perception que l’on se fait de cette communauté. A l’époque, on ne dénombrait “quequelques dizaines de “hacklabs”, ateliers destinés à rendre les gens indépendants des multinationales du web grâce aux logiciels libres, et lieux de démocratisation du hack et de la bidouille, dans des squatts et centres sociaux italiens et espagnols notamment. A Berlin, le C-Base à Berlin, ainsi que le Metalab à Vienne, voulaient donner plus d’ampleur à ce que l’on appelle aujourd’hui les hackerspaces. L’idée : créer des lieux d’échange et de partage pour permettre aux hackers de bidouiller et développer des projets et objets physiques, et plus seulement logiciels.

Que mille hackerspaces fleurissent

Des Américains, venus en 2007 au précédent CCC dans le cadre d’une tournée européenne organisée par Hacker on a plane, une sorte de Croisière s’amuse aérienne pour hackers, y découvrirent ces hackerspaces, et en importèrent le concept aux États-Unis. Aujourd’hui, on en dénombre près de 500 dans le monde, dont plus de 150 aux USA.

Si l’image du hacker reste encore accolée aux questions de sécurité informatique, la réalité est tout autre : ici, on parle et bidouille aussi et surtout la téléphonie, les robots, drones, et tout ce que l’on peut faire ou imaginer avec l’électronique.

Ceux qui ont ramené un téléphone Dect (ces téléphones sans fil utilisés à la maison), ainsi que ceux qui ont désimlocké leurs mobiles, peuvent ainsi utiliser le réseau téléphonique déployé sur la base, et qui permet de téléphoner, gratuitement, entre hackers participants. De vieux postes militaires des années 60, que l’on active à la manivelle, ont même été réactivés.

Plusieurs “dataloos”, sorte de cabine de toilettes, sont installées dans le camp(ing) pour permettre aux hackers de se connecter physiquement au Net, et au courant, depuis la tente. La nuit, sous la pluie, des dizaines restent ainsi assis sous leurs auvents, certains jusqu’à l’aube, devant leurs écrans. D’autres ont dressé d’immenses tentes où ils ont aussi installé fers à souder et autres imprimantes 3D pour triturer micro-contrôleurs et moult autres composants électroniques.

Le badge distribué à l’entrée à chacun des conférenciers ? Un fusée Do-It-Yourself, à monter soi-même, le r0ket, avec un écran de téléphone que l’on customise pour y faire défiler son pseudo, des fractales, générer des mots de passe ou encore… jouer à Space Invaders. Une tente est d’ailleurs dédiée aux jeux vidéos old school. Pour ce que le ludique est le propre du hacker, comme l’avait expliqué Pekka Himanen dans son Éthique hacker.

Finie, l’image du mâle nerd boutonneux greffé à son pizza-Cola devant son PC. Aujourd’hui, la boisson reine des hackers est le Club-Mate, sorte de thé argentin dont le taux de caféine naturelle (20mg pour 100 ml) est censé maintenir les sens en éveil.

Mais surtout, question de génération, de plus en plus de hackers ont aussi des enfants. Car si la majorité des participants sont des hommes, pour partie barbus (dont certains en jupe), le CCC accueille également plusieurs dizaines de bébés et enfants, venus camper avec leurs parents dans l’espace réservé aux familles, et qui ne sont pas les derniers à s’émerveiller devant les nombreux robots, quadricoptères et drones bariolées de Leds colorées qui volent en quasi-permanence au-dessus du Camp.

Par-delà les questions de logiciels et de sécurité informatique, qui continuent bien évidemment à passionner les hackers, l’enjeu, aujourd’hui, est aussi de hacker l’espace physique. L’objectif ? S’amuser, repousser les limites, apprendre à être indépendant de ceux qui fabriquent les objets à notre place, et déployer dans le monde physique les valeurs humanistes de partage et de biens communs qui ont fait la force du logiciel libre et de l’éthique des hackers.

Photos : Ophelia Noor CC by sa nc


#cccamp11 Day 2

James Carlson, « les hacker et les makerspaces sont les écoles du futur »

James Carlson a fondé School Factory, une association américaine non-lucrative qui “construit des communautés qui créent de la valeur et des espaces qui transforment l’éducation.” Hackerspaces, makerspaces, espaces de co-working, avec School Factory, l’esprit hacker souffle dans l’école.

Lancé en mai dernier par quatre jeunes gens sur le site du quotidien belge Le Soir, le bloggeek politics explore la dimension politique de l’Internet, toutes ces initiatives citoyennes qui montent en puissance. Ce projet, soutenu par le Fonds pour le Journalisme, une initiative de l’AJP, et financé par la Communauté française, aboutira à un webdocumentaire en 2012. Interview d’un de ses quatre animateurs, Quentin Noirfalisse.

Cliquer ici pour voir la vidéo.


#cccamp11 Day 1

Retrouvez notre dossier sur le Chaos Communication Camp 2011 :


Crédits Photo FlickR CC : by-nc-sa Ophelia Noor

]]>
http://owni.fr/2011/08/10/en-direct-depuis-le-chaos-communication-camp/feed/ 14
William et Kate : au nom du tweet, je vous déclare… http://owni.fr/2011/04/29/william-et-kate-au-nom-du-tweet-je-vous-declare/ http://owni.fr/2011/04/29/william-et-kate-au-nom-du-tweet-je-vous-declare/#comments Fri, 29 Apr 2011 06:36:55 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=59950 J’ai enfin une bonne excuse pour parler du mariage princier et gagner quelques clics pas cher. Mashable nous apprenait que les invités à la cérémonie ne pourraient pas tweeter depuis leur siège demain [en] : une technologie bloquant les signaux mobiles aurait été installée à l’abbaye de Westminster. Une façon de mieux maîtriser le flux de photos et de vidéos. Finalement, l’information a été démentie dans le journée [en], relève CBS News. Les invités pourront donc tweeter. Ouf !

Des app Android et Blackberry dédiées par The Times et The Mirror

Le hashtag (mot clef) pour suivre le mariage royal sur Twitter est #rw2011. On s’attend à une participation massive sur le site de micro-blogging, relève le Huffington Post : Twitter vient de publier une photo de Biz Tone (co-fondateur de Twitter) devant le « serveur dédié » au mariage [en]… Une gentille blague, destinée à faire taire les rumeurs selon lesquelles Twitter aurait réservé des serveurs supplémentaires pour l’occasion. Si vous regardez la photo attentivement, vous constaterez qu’ils n’ont montré qu’un seul serveur pour le mariage de William et Kate, alors qu’il y en a déjà trois pour Justin Bieber ! Oui mais Justin sera au mariage, donc…

Par contre, on pourra suivre la cérémonie en direct vidéo sur YouTube. La plateforme de Google a obtenu le droit de diffuser le flux officiel. Une première. Mais, comme le constate Paid Content, il sera difficile de trouver un site qui ne diffuse pas le mariage [en]…

On pourra également le suivre depuis son mobile. 34% des Anglais ont téléchargé une application dédiée au mariage sur iPhone, Android et Blackberry. The Times et The Mirror ont même lancé des applications mobiles dédiées. Une initiative qui me conforte dans l’idée que les journaux doivent aborder le mobile comme les suppléments ou les hors-séries…

CNN, de son côté, a lancé une initative originale sur GetGlue [en], ce site qui permet de dire à ses amis quelle émission TV on regarde. Les téléspectateurs qui « checkeront » sur GetGlue recevront un badge collector sur leur page. La chaîne d’info diffusera également en direct les tweets et les statuts Facebook d’internautes et de célébrités via le hastag #CNNtv.

Un nouveau service pro pour les journalistes princiers

Les journalistes des sites d’info commenteront donc le mariage en live depuis leur télévision en essayant d’y intégrer au mieux les médias sociaux. L’outil le plus intéressant à disposition des rédactions est encore peu connu : il s’appelle Scribble Live [en]. Un service professionnel de live utilisé notamment par Reuters et Le Nouvel Observateur (disclaimer : je conseille Le Nouvel Observateur dans sa stratégie numérique) : comme « Storify » [en], mais en mieux, Scribble Live permet de couvrir l’événement en y intégrant des sélections de contenus vus ailleurs, notamment les tweets grâce à un moteur intégré.

Mieux : les journalistes sur place pourront, grâce à une application dédiée, envoyer en temps réel des photos, des vidéos et des commentaires directement dans le flux. Les journalistes pourront aussi glisser les meilleurs commentaires des internautes. Bonne nouvelle : le flux, même s’il est hébergé par Scribble Live, apportera du référencement sur Google au média, me dit Aurélien Viers, le rédacteur en chef web de L’Obs. Un “détail” qui le différencie de services comme CoveritLive, utilisé notamment par LeMonde.fr.

Selon le Wall Street Journal, 400 millions de personnes suivront le mariage sur Internet [en]. Contre 2 milliards à la télévision… Il y a encore de la marge.

Billet publié initialement sur La social News room sous le titre Pas de Twitter au mariage de William et Kate ?… Finalement oui.

Photo FlickR CC Adam Burt ; Steve Garfield ; waldopepper.

]]>
http://owni.fr/2011/04/29/william-et-kate-au-nom-du-tweet-je-vous-declare/feed/ 2
Journalisme scientifique: ne nous précipitons pas http://owni.fr/2011/04/25/journalisme-scientifique-ne-nous-precipitons-pas/ http://owni.fr/2011/04/25/journalisme-scientifique-ne-nous-precipitons-pas/#comments Mon, 25 Apr 2011 13:12:45 +0000 pascallapointe http://owni.fr/?p=58971
Article publié sur OWNISciences sous le titre, Journalistes: une deadline plus longue pour la science?

Cas journalistique typique. Le chercheur X publie sa découverte dans Nature. Quelques heures plus tard, des dizaines ou des centaines de journalistes —et de blogueurs— en ont fait un résumé pour leur site, journal, radio ou télé. Et le public en ressort avec l’impression d’une autre grande avancée.

Les scientifiques, eux, savent qu’une recherche unique ne fait pas une révolution et qu’il faudra attendre qu’une deuxième recherche, et même une troisième, confirment les résultats pour qu’on soit sur un terrain solide. Ce qui peut prendre au moins deux ou trois ans.

Je disais à ce sujet à mes étudiants, il y a quelques semaines, que l’information scientifique s’en porterait sans doute mieux si les journalistes n’avaient pas cette obligation de rapporter une découverte, sitôt qu’elle est annoncée par ceux qui ont intérêt à l’annoncer. Mais bien sûr, c’est utopique : qui serait assez stupide pour s’asseoir sur une grosse nouvelle pendant deux ou trois ans?

Et bien dans certaines circonstances, ce n’est pas complètement utopique. Je viens de découvrir qu’en janvier, John Rennie, ancien rédacteur en chef du Scientific American, a commencé par réfléchir tout haut en écrivant ceci dans The Guardian :

Qu’arriverait-il si tous les rédacteurs en chef et journalistes de la presse scientifique élargie, incluant les légions de blogueurs de science, s’auto-imposaient un moratoire leur interdisant d’écrire sur de nouvelles découvertes jusqu’à six mois après leur publication?

Réalisant peut-être combien déconnectée de la réalité pouvait sembler son idée, il est revenu à la charge une semaine plus tard en offrant cette fois un exemple.

Condenser les informations en une chronologie

Le journaliste britannique Ed Yong, sur son (excellent) blog de vulgarisation, a publié une chronologie interactive de la recherche sur la reprogrammation des cellules souches adultes (les IPSC, pour les intimes).

Inspiré par une nouvelle recherche sur ces cellules souches (qui pourraient être une alternative aux plus controversées cellules souches d’embryons), Yong a d’abord mis à jour un texte qu’il avait écrit précédemment, réalisant du coup combien, depuis 2005, chaque texte sur ces cellules doit répéter encore et encore les mêmes éléments de contexte. Pourquoi ne pas rassembler ce contexte en un seul endroit ?

Le résultat est original, et intrigant. Le sujet ne passionnera pas les foules, mais il illustre ce qu’il est possible de faire avec le logiciel utilisé —Dipity.com. John Rennie y voit, lui, une forme de réponse à son appel du Guardian :

Même si nous [journalistes] sommes tous d’accord pour dire que la meute journalistique conduite par communiqués de presse est chose malsaine, qui agit réellement contre ce phénomène ?

Un autre vétéran du journalisme scientifique américain, Paul Raeburn, y va lui aussi d’un commentaire admiratif face à l’expérience de Yong, mais se fait toutefois rappeler par un de ses lecteurs que ce n’est pas de la nouvelle : cette chronologie, « c’est une jolie façon de présenter la science, mais ce n’est pas un article d’actualité ».

Un second lecteur renchérit en comparant cela à Storify, que Josée Nadia m’a fait découvrir cette semaine : un outil pour raconter l’actualité différemment, en puisant dans les médias sociaux.

Quant à Ed Yong, il raconte qu’il lui a fallu sept heures pour créer cette chronologie, ce qui est tout de même long pour un travail non rémunéré (et qui contient moins d’informations qu’un article équivalent). N’empêche que :

Je pense que la chronologie fonctionne parce que, comme n’importe quelle bonne image, elle raconte une histoire. Vous la lisez et vous saisissez mieux cette intense compétition (beaucoup de gens publiant en même temps dans différentes revues), qui sont les joueurs-clefs (les mêmes noms ne cessent de revenir) et le fait qu’il s’agisse d’un domaine qui progresse lentement. Ça fonctionne parce que la chronologie ajoute quelque chose.

[J’ai remarqué que] les articles journalistiques sur ce sujet sont incroyablement répétitifs. Ils doivent toujours aborder les mêmes éléments pour donner une idée du contexte… Je peux à présent intégrer [à mes textes] mon petit gadget et laisser les lecteurs découvrir le contexte par eux-mêmes.

Mais en effet, tous ceux qui réagissent ont raison, ceci n’est pas de l’actualité. Et tant qu’auditeurs et lecteurs demanderont de l’actu, on aura besoin des journalistes pour rapporter l’actualité d’une façon rapide, efficace… et, malheureusement, classique.

Mais les blogueurs, eux, pourraient se permettre de jouer différemment.

>> Article initialement publié sur SciencePresse.

>> Photo Flickr PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales Stéfan

]]>
http://owni.fr/2011/04/25/journalisme-scientifique-ne-nous-precipitons-pas/feed/ 4
Journalistes: une deadline plus longue pour la science? http://owni.fr/2011/04/14/journalistes-une-deadline-plus-longue-pour-la-science/ http://owni.fr/2011/04/14/journalistes-une-deadline-plus-longue-pour-la-science/#comments Thu, 14 Apr 2011 14:26:33 +0000 pascallapointe http://owni.fr/?p=34566 Cas journalistique typique. Le chercheur X publie sa découverte dans Nature. Quelques heures plus tard, des dizaines ou des centaines de journalistes —et de blogueurs— en ont fait un résumé pour leur site, journal, radio ou télé. Et le public en ressort avec l’impression d’une autre grande avancée.

Les scientifiques, eux, savent qu’une recherche unique ne fait pas une révolution et qu’il faudra attendre qu’une deuxième recherche, et même une troisième, confirment les résultats pour qu’on soit sur un terrain solide. Ce qui peut prendre au moins deux ou trois ans.

Je disais à ce sujet à mes étudiants, il y a quelques semaines, que l’information scientifique s’en porterait sans doute mieux si les journalistes n’avaient pas cette obligation de rapporter une découverte, sitôt qu’elle est annoncée par ceux qui ont intérêt à l’annoncer. Mais bien sûr, c’est utopique : qui serait assez stupide pour s’asseoir sur une grosse nouvelle pendant deux ou trois ans?

Et bien dans certaines circonstances, ce n’est pas complètement utopique. Je viens de découvrir qu’en janvier, John Rennie, ancien rédacteur en chef du Scientific American, a commencé par réfléchir tout haut en écrivant ceci dans The Guardian :

Qu’arriverait-il si tous les rédacteurs en chef et journalistes de la presse scientifique élargie, incluant les légions de blogueurs de science, s’auto-imposaient un moratoire leur interdisant d’écrire sur de nouvelles découvertes jusqu’à six mois après leur publication?

Réalisant peut-être combien déconnectée de la réalité pouvait sembler son idée, il est revenu à la charge une semaine plus tard en offrant cette fois un exemple. Le journaliste britannique

Condenser les informations en une chronologie

Ed Yong, sur son (excellent) blog de vulgarisation, a publié une chronologie interactive de la recherche sur la reprogrammation des cellules souches adultes (les IPSC, pour les intimes).

Inspiré par une nouvelle recherche sur ces cellules souches (qui pourraient être une alternative aux plus controversées cellules souches d’embryons), Yong a d’abord mis à jour un texte qu’il avait écrit précédemment, réalisant du coup combien, depuis 2005, chaque texte sur ces cellules doit répéter encore et encore les mêmes éléments de contexte. Pourquoi ne pas rassembler ce contexte en un seul endroit ?

Le résultat est original, et intrigant. Le sujet ne passionnera pas les foules, mais il illustre ce qu’il est possible de faire avec le logiciel utilisé —Dipity.com. John Rennie y voit, lui, une forme de réponse à son appel du Guardian :

Même si nous [journalistes] sommes tous d’accord pour dire que la meute journalistique conduite par communiqués de presse est chose malsaine, qui agit réellement contre ce phénomène ?

Un autre vétéran du journalisme scientifique américain, Paul Raeburn, y va lui aussi d’un commentaire admiratif face à l’expérience de Yong, mais se fait toutefois rappeler par un de ses lecteurs que ce n’est pas de la nouvelle : cette chronologie, « c’est une jolie façon de présenter la science, mais ce n’est pas un article d’actualité ».

Un second lecteur renchérit en comparant cela à Storify, que Josée Nadia m’a fait découvrir cette semaine : un outil pour raconter l’actualité différemment, en puisant dans les médias sociaux.

Quant à Ed Yong, il raconte qu’il lui a fallu sept heures pour créer cette chronologie, ce qui est tout de même long pour un travail non rémunéré (et qui contient moins d’informations qu’un article équivalent). N’empêche que :

Je pense que la chronologie fonctionne parce que, comme n’importe quelle bonne image, elle raconte une histoire. Vous la lisez et vous saisissez mieux cette intense compétition (beaucoup de gens publiant en même temps dans différentes revues), qui sont les joueurs-clefs (les mêmes noms ne cessent de revenir) et le fait qu’il s’agisse d’un domaine qui progresse lentement. Ça fonctionne parce que la chronologie ajoute quelque chose.

[J’ai remarqué que] les articles journalistiques sur ce sujet sont incroyablement répétitifs. Ils doivent toujours aborder les mêmes éléments pour donner une idée du contexte… Je peux à présent intégrer [à mes textes] mon petit gadget et laisser les lecteurs découvrir le contexte par eux-mêmes.

Mais en effet, tous ceux qui réagissent ont raison, ceci n’est pas de l’actualité. Et tant qu’auditeurs et lecteurs demanderont de l’actu, on aura besoin des journalistes pour rapporter l’actualité d’une façon rapide, efficace… et, malheureusement, classique.

Mais les blogueurs, eux, pourraient se permettre de jouer différemment.

>> Article initialement publié sur SciencePresse.

>> Photo Flickr CC-NC-NDLPaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification par Mike Bailey-Gates.

]]>
http://owni.fr/2011/04/14/journalistes-une-deadline-plus-longue-pour-la-science/feed/ 1
Success Stori-fy http://owni.fr/2011/03/17/success-stori-fy-storify-sxsw/ http://owni.fr/2011/03/17/success-stori-fy-storify-sxsw/#comments Thu, 17 Mar 2011 12:46:17 +0000 Damien Van Achter http://owni.fr/?p=51965

Crédits photos CC FlickR par Providence Public Library

]]>
http://owni.fr/2011/03/17/success-stori-fy-storify-sxsw/feed/ 8
L’ère des “curators” aurait-elle sonné? http://owni.fr/2010/11/26/l%e2%80%99ere-des-%e2%80%9ccurators%e2%80%9d-aurait-elle-sonne/ http://owni.fr/2010/11/26/l%e2%80%99ere-des-%e2%80%9ccurators%e2%80%9d-aurait-elle-sonne/#comments Fri, 26 Nov 2010 16:45:28 +0000 Guillaume Decugis http://owni.fr/?p=37058 Il y a eu les Webmasters. Il y a eu les Blogueurs. Il serait donc venu le temps des Curators !

Si vous ignorez le sens du mot “curation”, préparez-vous à l’entendre. Depuis quelques mois, de nombreux observateurs américains des médias sociaux en prédisent l’avènement et en font même une “opportunité à 1 milliard de dollars”.

Alors, de quoi s’agit-il ? Une des définitions que j’aime bien est celle de Rohit Bhargava :

Un “Content Curator” est quelqu’un qui continuellement trouve, regroupe, organise et partage le contenu en ligne le meilleur et le plus pertinent sur un sujet spécifique.

Le problème que résout ce curator est donc le suivant : dans le web social, comment distinguer le bruit du signal, l’information importante de la banalité ? Comment l’organiser et l’éditorialiser ? Bref, comment donner du sens au web social à l’heure de Twitter et de ses 3,283 tweets par seconde ?

Une rédaction en chef participative

Le web 2.0 a depuis longtemps ses journalistes ; il avait besoin de rédacteurs en chef : ce serait donc eux.

Mais comment construire un modèle participatif sur ce sujet ? Dans une salle de rédaction, tout est clair : dans rédacteur en chef, il y a chef. Sous-entendu, un seul. Mais sur le web, tout le monde a sa voix au chapitre.

On a d’abord cru que Twitter permettait cette curation. Tweeter un lien, c’est l’avoir trouvé et lui donner une valeur qu’il n’avait pas auparavant. Le problème c’est que quand tout le monde se met à faire ça, on peut facilement s’y perdre…

La deuxième vague de la “curation” – à ce stade vous comprendrez que je renonce à traduire le mot en français – est arrivée via les algorithmes. TweetMeme classe les articles (que son bouton permet de tweeter en un clic) en fonction de leur popularité sur Twitter. Ce type de solution (comme Wikio en France, qui a d’ailleurs intégré Twitter comme métrique récemment) amène donc une hiérarchisation.

Les limites des algorithmes

Certains – et j’en fais partie – pensent que ça ne suffit pas. Il y a sur le sujet un excellent article de Tom Forenski sur le “Human Web” que je vais essayer de résumer :

- les algorithmes sont constamment manipulés là où les humains ne le sont pas : le SEO n’est que ça après tout et la débâcle chronique de Digg sur le sujet nous le rappelle.

- le besoin de thématisation : la popularité c’est bien, mais si je m’intéresse à des sujets de niche, ça ne marche plus.

- le besoin d’éditorialisation : c’est-à-dire le fait de donner du contexte sans être un simple perroquet. Une démonstration brillante est celle qu’Éric Dupin nous donne quotidiennement à travers lefocus.com (inspiré du célèbre Drudge Report – un phénomène du web américain). En renommant la une du Nouvel Obs sur la déclaration du pape sur les Roms en “Cohérent ? Quand le Pape tacle le gouvernement français, la gauche anticléricale devient pieuse“, on comprend le nouvel éclairage qui est alors donné et qu’aucun algorithme n’aurait pu faire.

Les chiffres de TweetMeme semblent eux aussi montrer la limite du “tout algo” (NB : je parle du plateau sur 2010, la baisse depuis l’été est principalement due au fait que Twitter ait lancé son propre bouton).

Depuis quelques mois, certains, Robert Scoble en tête, demandent et prédisent l’avènement de nouvelles plateformes de curation qui ne seraient pas fondées sur des algorithmes mais qui permettraient aux curators de faire le travail. Il semble qu’ils aient été entendus par plusieurs start-ups dont voici une liste qui ne se prétend pas exhaustive : PearltreesCurated.byStorify et donc désormais Scoop.it.

L’humain au cœur de la sélection

Je ne vais pas me lancer dans une comparaison de toutes ces plateformes. Mais si elles ont leurs différences (Pearltrees a une interface de visualisation très innovante, Curated.by et Storify sont très axés sur les événements temps réel et Scoop.it alimente le curator de suggestions pour construire son média thématique), elles font toutes ce pari de l’humain. Cette idée presque philosophique que dans les subtilités du contenu et de la sémantique, l’homme a encore une longueur d’avance sur la machine.

Qu’y trouvent ces curators ? Entre un moyen d’expression simple et peu chronophage, l’envie d’être reconnu par une communauté thématique (“Andy Warhol avait tort: on ne sera pas tous célèbre pour 15 minutes ; on sera tous célèbre pour 15 personnes“) ou bien tout simplement l’envie citoyenne de participer au grand rangement du web, difficile à dire. Sans doute un mélange de tout cela. Mais, très pragmatiquement, beaucoup font déjà ça naturellement : certains en bookmarkant, certains en partageant sur Facebook ou Twitter, d’autres en envoyant des mails, etc. Le pari de ces nouvelles plateformes, c’est d’unifier ces actions naturelles en leur donnant un sens : celui de la curation.

Les blogs et le web 2.0 sont nés de l’idée qu’en donnant à tous les moyens d’écrire sur le web, on créerait quelque chose de beaucoup plus riche qu’en laissant des ingénieurs remplir des bases de données.

Il est temps de montrer qu’en donnant à tous les moyens d’être des “curators”, ceci n’a pas été “la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes“.

NB : pour aller plus loin, je fais ma propre curation du sujet “curation” ici.

Crédits photos cc FlickR : calafellvalo, comedy_nose, Lomo-Cam.

Article initialement publié sur TechCrunch.

Disclosure : Cédric Giorgi, rédacteur sur Techcrunch France et organisateur du #TCFRemix, est directeur marketing de Goojet (qui édite Scoop.it)

]]>
http://owni.fr/2010/11/26/l%e2%80%99ere-des-%e2%80%9ccurators%e2%80%9d-aurait-elle-sonne/feed/ 29
Mouvement social : un #19oct livebloggé, cartographié et scandé ! http://owni.fr/2010/10/19/mouvement-social-un-19oct-liveblogge-cartographie-et-scande/ http://owni.fr/2010/10/19/mouvement-social-un-19oct-liveblogge-cartographie-et-scande/#comments Tue, 19 Oct 2010 09:22:49 +0000 Admin http://owni.fr/?p=32098 Pas de mettre ruban, de jauge de réservoir ou de calculatrice pour ce 19 octobre : OWNI choisi les mots et les couleurs.

Tout au long de la journée, la rédaction du site scannera les réseaux et ses sources pour faire remonter les infos afin de répondre aux questions clés de ce mouvement :

  • Le mouvement se radicalise-t-il ? Lancée le 12 octobre, notre carte des blocages à travers la France et son formulaire sont toujours actifs. Nous la mettrons à jour au fil de la journée à mesure des manifestations, opérations escargots, blocages de facs et autres initiatives syndicales ou spontanées à travers la France.
  • Le mouvement s’essoufle-t-il ? En utilisant l’outil de publication Storify (ci-dessous), la rédaction récupérera tous les tweets et photos marqués du hashtag #19oct pour liveblogger la journée : réactions, comptages, ambiance… Au fil des cortèges, nous ajouterons au flux les déclarations importantes sur le mouvement ou la réforme des retraites (quand elles n’auront pas déjà été mises en avant sur les réseaux) afin d’établir un déroulé complet du mouvement, écumé des « petites phrases ».
  • Enfin, à tous ceux qui croient que le gouvernement a réglé le problème de la pénibilité, Sabine Blanc répond par un décryptage médical édifiant (mis en image par Marion Boucharlat) sur les généreux seuil de 10 et 20% de handicaps que propose le gouvernement : Retraites : maladies, accidents, quel taux pour quel droit ?

Que vous soyez dans la rue ou devant un ordinateur, chacun de vous peut participer à notre décryptage. Un seul mot d’ordre : manifestez-vous !

]]>
http://owni.fr/2010/10/19/mouvement-social-un-19oct-liveblogge-cartographie-et-scande/feed/ 8