OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Fashion victim du copyright http://owni.fr/2012/10/24/fashion-victim-du-copyright/ http://owni.fr/2012/10/24/fashion-victim-du-copyright/#comments Wed, 24 Oct 2012 16:45:20 +0000 Lionel Maurel (Calimaq) http://owni.fr/?p=123974

Georges Hobeika, Haute Couture Spring Summer 2010 (cc) Ammar Abd Rabbo

Les lecteurs de Lovecraft le savent bien, ils se passent des choses étranges dans les angles

Avec le droit d’auteur, c’est la même chose : il existe une certain nombre d’angles morts, dans lesquels il perd son efficacité et où il se passe effectivement des choses intéressantes à observer, qui prouvent souvent que la création peut se réguler d’une autre manière.

Un de ces angles morts est en ce moment sérieusement remis en question aux États-Unis : il s’agit du secteur que la mode.

À la mode US

Il faut en effet savoir que la mode, y compris dans ses aspects les plus créatifs et innovants, comme la haute couture, ne peut bénéficier de la protection du copyright de l’autre côté de l’Atlantique. Le droit américain contient une particularité voulant que les “articles utiles” (useful articles) ne peuvent en principe être protégés par le biais du droit d’auteur. La jurisprudence a déjà appliqué cette règle à des objets tels que des lampes, des lavabos, des écrans d’ordinateurs, mais aussi aux vêtements. Les juges du pays de l’Oncle Sam considèrent en effet que la fonction utilitaire des habits sur-détermine en général leurs formes, au point de primer sur leur dimension esthétique :

Le modèle qui a servi à fabriquer une jupe ou un manteau peut être copyrighté, car il possède une existence propre par rapport à la fonction utilitaire du vêtement. Cependant, on ne peut revendiquer un copyright sur la coupe d’un habit, ou sur la forme en elle-même d’une jupe ou d’un manteau, car ces articles sont utilitaires.

Ce raisonnement est appliqué aux simples vêtements, aux déguisements, mais aussi aux articles de haute couture, qui jusqu’à présent échappait à l’emprise du copyright. Les professionnels du secteur exercent cependant depuis plusieurs mois une action de lobbying en direction du législateur américain, afin qu’il revienne sur cette distinction et incorpore la mode parmi les objets pouvant faire l’objet d’une protection.

C’est déjà le cas en France, où la distinction entre les oeuvres utilitaires et les oeuvres artistiques est inconnue, en vertu de la théorie dite de “l’unité de l’art”. Le Code de Propriété Intellectuelle, même s’il emploie des termes un peu surannés, indique explicitement que les articles de modes entrent bien dans le champ du droit d’auteur :

Sont considérés notamment comme oeuvres de l’esprit au sens du présent code : [...] Les créations des industries saisonnières de l’habillement et de la parure. Sont réputées industries saisonnières de l’habillement et de la parure les industries qui, en raison des exigences de la mode, renouvellent fréquemment la forme de leurs produits, et notamment la couture, la fourrure, la lingerie, la broderie, la mode, la chaussure, la ganterie, la maroquinerie, la fabrique de tissus de haute nouveauté ou spéciaux à la haute couture, les productions des paruriers et des bottiers et les fabriques de tissus d’ameublement.

Aux Etats-Unis, le Sénateur Chuck Schumer a fait siennes les revendications du secteur de la mode et il porte une projet de loi qui sera prochainement examiné par le Sénat et la Chambre des Représentants. Les professionnels de la haute couture ont mis en avant le fait que les contrefaçons d’articles de mode étaient de plus en plus fréquents, à l’heure où les images circulent facilement sur Internet et peuvent donner lieu à des copies réalisées à bas prix dans les pays émergents. Les imitations de tenues portées par des stars seraient ainsi devenues monnaie courante, mais pour l’instant la pratique est légale.

Pourtant, bon nombre d’analystes ont fait remarquer que la mode s’accommodait jusqu’à présent fort bien de cette absence de protection par le droit d’auteur. D’abord parce la loi américaine prévoit d’autres moyens de protection comme le droit des marques ou l’équivalent de nos dessins et modèles. Mais aussi parce que la mode est un domaine où la copie et l’imitation ont fini par être admis comme une pratique acceptable par les créateurs eux-mêmes et constituent un des moteurs même de la création.

Johanna Blakkley avait donné à ce sujet une excellente conférence TED où elle montrait que la mode constituait un secteur hautement innovant, qui a trouvé d’autres manières de se réguler que la protection par le droit d’auteur. Pour pouvoir se démarquer de ses semblables, chaque créateur est fortement incité à faire preuve d’originalité et à explorer de nouvelles voies, tout en pouvant puiser dans les créations antérieures afin de les améliorer.

On est en réalité avec la mode aux antipodes de la guerre absurde que se livrent à coups de brevets les fabricants de téléphones ou de tablettes, où la moindre ressemblance entre des produits  offre prise aux attaques en justice des concurrents et où les articles finissent par être autant conçus par des avocats que par des designers !

Voir aussi : le Storify regroupant ces “angles morts” du droit d’auteur de manière plus détaillée.

C’est justement cette dynamique de la création par la copie que la réforme poussée par le sénateur Schumer pourrait interrompre et il sera important de suivre les suites pour voir si cet angle mort du droit d’auteur subsiste ou disparaît.

Angles morts

Pour autant, ce phénomène de “tâche aveugle” du droit d’auteur n’est pas confiné au secteur de la mode. Il existe en réalité pour un nombre relativement important de secteurs, présentant des analogies plus ou moins marquées avec la haute couture. Contrairement à ce que l’on pourrait penser plusieurs champs de la création sont situés en dehors de la sphère du droit d’auteur, mais cela ne les empêchent pas en général d’être fortement innovants. C’est la thèse défendue par exemple dans la vidéo ci-dessous qui fait le parallèle entre la mode, la cuisine, le football américain et… Steve Jobs !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Casques de Stormtrooper

La question que l’on peut se poser est de savoir s’il ne faudrait pas étendre l’application de la distinction entre les oeuvres utiles et les oeuvres artistiques, pour appliquer aux premières des règles différentes et plus ouvertes. C’est une idée que défend par exemple Richard Stalmann depuis longtemps, estimant que les oeuvres utilitaires, comme les logiciels, mais aussi les manuels, les encyclopédies, les dictionnaires, les livres de cuisine, devraient par défaut être placés sous un régime correspondant aux quatre libertés du logiciel libre.

Récemment une affaire intéressante a montré que la distinction oeuvre utile/oeuvre artistique est susceptible de produire des effets assez puissants. C’est sur cette base en effet que George Lucas a perdu en Angleterre un procès retentissant  à propos à propos des casques de Stormtrooper. La loi anglaise ne protège en effet les objets tridimensionnels que dans la mesure où ils correspondent à des “sculptures” ou à des “objets d’artisanat d’art”. Les juges ont estimé que les casques de Stormtrooper servaient avant tout d’accessoires dans un film et que cette fonction utilitaire ne leur permettait pas d’être considérés comme des sculptures. Du coup, ces objets, au look pourtant célébrissime, sont dans le domaine public en Angleterre ! N’importe qui peut les copier et même les vendre.

Il y a quelques jours, une autre affaire faisait également songer à cette distinction entre les oeuvres utiles et les oeuvres artistiques. Apple a en effet été accusé par la compagnie des trains suisses d’avoir piraté son modèle de montre pour réaliser celle de l’iOS 6. Cette montre, qui est exploitée sous licence par la marque Mondaine présente pourtant un design très “basique” : ronde, traits noirs sur fond blanc, avec une aiguille rouge pour les secondes, terminée par un rond.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’affaire n’est pas allée jusque devant les tribunaux, puisque Apple a pris une licence pour pouvoir utiliser cette forme de montre dans ses applications. Mais on peut quand même se poser la question de savoir s’il est bien raisonnable d’accorder une protection à une création aussi “simple”, quand bien même elle a acquis une notoriété certaine. En effet, admettre qu’un tel motif puisse être protégé par le droit d’auteur n’est-ce pas ouvrir la porte à ce que la forme même de la montre puisse un jour être accaparée par une firme ? Apple revendique déjà quasiment un monopole sur le rectangle  dans le procès qui l’oppose à Samsung dans la guerre des tablettes ? Faudra-t-il laisser Mondaine ou une autre firme revendiquer des droits sur le cercle ? Et à qui le triangle ensuite !

Repenser le statut de l’utile

Pour éviter ce type de dérives, l’introduction de la distinction entre les œuvres utiles et les œuvres artistiques pourrait être intéressante, même si elle ne correspond pas à la tradition française du droit d’auteur. Elle permettrait que les caractéristiques fonctionnelles d’un objet  restent ouvertes et puissent être librement reproduites, laissant ainsi ces “briques de base” de la création disponibles, comme un fond commun dans lequel chacun peut venir puiser pour innover.

Ce raisonnement existe déjà en filigrane dans le droit. C’est sur cette base notamment, par exemple, que les briques Lego ont fini par perdre leur protection par le droit d’auteur, les juges estimant que leur forme n’est pas réellement détachable de leur fonction.

La question est sans doute moins anecdotique qu’il n’y paraît. Avec le développement de l’impression 3D, de nouvelles questions épineuses vont surgir, et se posent déjà, à propos de la protection à accorder à la forme des objets. Si l’on veut que cette nouvelle technologie donne la pleine mesure de ses promesses, il serait sans doute judicieux de militer pour, qu’à l’image de la mode aux Etats-Unis, les articles utiles restent au maximum dans l’angle mort du droit d’auteur.


Photo par Ammar Abd Rabbo via sa galerie flickr [CC-byncsa]

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Flickr, je suis ton père http://owni.fr/2010/04/21/geek-specialise-es-stormtroopers-flickr/ http://owni.fr/2010/04/21/geek-specialise-es-stormtroopers-flickr/#comments Wed, 21 Apr 2010 15:46:07 +0000 Admin http://owni.fr/?p=12718

LeGuillaume et darksabine ont joué #lesinfiltres chez Stéfan

Sous le masque d’un honnête père de famille des environs de Nantes se cache en fait un geek mordu de  Stormtroopers (les soldats de l’Empire galactique dans la Guerre des étoiles, en non geek) : les fans auront reconnu Stéfan, l’auteur de la série Stormtroopers 365, utilisée sans parcimonie par Owni (toutes ces belles images en CC sur Flickr, on aurait tort de s’en priver…) Un projet de publication quotidienne d’une nouvelle photo “à teneur garantie en Stormtroopers”, pendant un an. “Des figurines Hasbro, pas des vrais Stormtroopers car je n’en connais pas personnellement”, précise-t-il. Car l’homme a de l’humour, comme vous pourrez le constater dans cet entretien.


D’où te viens ce penchant pour les stormtroopers : tu as été biberonné à Star wars ?

C’est plutôt un intérêt qui est venu progressivement, et pas vraiment un attachement par nostalgie, puisque j’ai peu de souvenirs d’enfance liés à Star Wars. Je suis né en 1979 donc juste quelques années trop tard pour être au bon âge, à la bonne époque, pour vivre en direct les sorties successives des trois premiers films et tout le raz-de-marée Star Wars qui a accompagné les films (et qui a donné naissance à des trucs absolument géniaux, comme la chorégraphie diffusée par Michel Drucker en 1977, avec des C3PO et des Dark Vador qui s’affrontent en dansant).
Je me souviens vaguement avoir vu les films à la télé quand j’étais petit ; à l’époque c’est surtout quelques grosses scènes d’action qui m’ont marqué, comme les combats avec les TIE Fighters, ou l’attaque de la base Rebelle sur Hoth avec les walkers, au début de L’Empire contre-attaque. Mais je pense que je n’ai pas compris grand-chose à l’histoire sur le moment.

En tout cas, enfant, je n’ai pas baigné dans les produits dérivés ; j’étais plutôt dans un trip GI Joe et Mask, sûrement à cause du Club Dorothée. En fait j’ai commencé assez tard à vraiment devenir fan de Star Wars (c’est-à-dire à commencer à connaître les noms des personnages non nommés dans les films, par exemple). Je dirais que ça a commencé aux alentours des années lycée. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être grâce à la resortie des épisodes IV, V, VI au cinéma en 1997. J’ai eu une période Chewbacca (dont je suis toujours fan). Je pense que les années suivantes, avec en particulier la sortie de la nouvelle trilogie, ont contribué à ce que je m’y intéresse de plus en plus.

Parvenue progressivement au petit Stéfan la force est

Quand as-tu commencé ces mises en scène ?

C’était début avril 2009. La première photo de la série a été publiée le 3 avril. Ce n’était pas vraiment prémédité ; je savais que j’avais envie de faire sur Flickr une série un peu construite, avec un thème imposé ou des règles, mais l’idée de faire une série sur un an avec des figurines de Stormtroopers est venue assez brusquement.

Apprécies-tu le travail d’autres personnes qui font le même genre de mise en scène, par exemple Mike Stimpson (alias Balakov sur Flickr)?

Oui, j’apprécie beaucoup les photos de Mike Stimpson. Une des raisons qui m’ont amené à choisir le sujet des Stormtroopers, ce sont des photos à base de figurines Star Wars que j’avais déjà vues, principalement sur Flickr. Je crois que j’avais déjà vu quelques photos de Mike/Balakov avant de commencer, mais ce qui m’a vraiment donné envie d’essayer c’est d’une part la série Stormtroopin’ de DrBeef, et d’autre part le projet Year of the Fett par Gareth Payne, qui était environ à mi-parcours quand j’ai commencé. Ensuite j’ai découvert, notamment par les groupes Flickr gravitant autour de Star Wars, d’autres excellentes photos sur les mêmes sujets, comme celles de JD Hancock. Il y a également Powerpig qui fait des trucs absolument géniaux avec des écureuils et des figurines Star Wars.

Stéfan et la grande communauté des photographes fans de Star Wars

J’ai d’ailleurs été assez surpris de certains commentaires de visiteurs qui me disaient que mes photos étaient les meilleures photos de jouets Star Wars qu’ils avaient vu sur Flickr. Il y en a énormément d’autres qui sont bien meilleures. Il y a même des gens qui semblent croire que j’ai inventé le concept de la photo de figurine de Stormtrooper, alors que tout le monde sait que c’est Léonard de Vinci qui l’a inventé. C’est assez injuste finalement.

Comment se font les échanges avec ta communauté de fans ?

Principalement par les commentaires sur Flickr. En cours de projet j’ai mis en place un fil Twitter et une page Facebook pour faciliter le suivi de la série pour les personnes qui préfèrent utiliser ces outils, mais j’ai conservé l’essentiel de l’interactivité sur Flickr. Je trouve que c’est plus simple et convivial si tous les échanges sont concentrés sur un même espace.

J’essaie de répondre systématiquement aux commentaires qui appellent une réponse. J’aurais aimé pouvoir aussi répondre aux autres commentaires ; j’essayais de le faire régulièrement au début, mais sur les derniers mois j’ai été obligé d’arrêter, par manque de temps.

We are what we share

Quel usage est fait de tes photos ?

Il y a quelques blogs ou sites de magazines en ligne qui en ont republié certaines, pour faire connaître la série. J’en vois aussi de temps qui sont utilisées comme illustrations d’articles de blogs sur différents sujets (pas nécessairement en rapport avec Star Wars) ; quelques personnes m’ont également demandé l’autorisation d’en utiliser pour illustrer des diaporamas réalisés dans le cadre de leurs études. Je trouve ça super, que ces photos qui j’ai réalisées pour m’amuser puisse servir à d’autres personnes. C’est la raison pour laquelle je les publie sous licence Creative Commons.

On trouve d’autres geekeries liées à l’enfance dans ta galerie : des playmobils par exemple, qu’est-ce qui te fascine dans cet imaginaire ?

Je pense que tout le monde adore les jouets mais que certains ont honte de l’avouer et préfèrent, à la place, fumer des cigarettes (par exemple).

As-tu quelques statistiques sur ta galerie: combien de photos/albums ?

J’ai 3456 photos publiques au moment où je réponds à cette question. Dont environ 10% avec des Stormtroopers.]

Tous les chemins mènent à l'enfance

Quels sont les secrets de fabrication de tes scènes ?

Il n’y a pas vraiment de secrets de fabrication, je suis un pur amateur qui n’y connait absolument rien en appareil photo ou en éclairage, même aujourd’hui je pense que je serais incapable d’expliquer clairement ce qu’est une focale. L’éclairage des photos a été essentiellement réalisé avec une lampe de bureau que j’ai dû payer une dizaine d’euros il y a quelques années.

Quant à l’inspiration, pour la série Stormtroopers 365, il y a différentes sortes d’idées. Celles qui mettent les Stormtroopers face à des objets de notre monde à nous ; dans ce cas l’inspiration vient simplement des objets eux-mêmes : en les voyant, je me dis “qu’est-ce qui pourrait se passer d’amusant si des Stormtroopers de dix centimètres rencontraient ce machin ?”. D’autres photos jouent plutôt sur les références à Star Wars, comme la série de la recherche des droïdes que nous recherchons. Il y a également des références à d’autres films, comme Retour vers le futur, Gremlins, etc. Finalement, l’inspiration vient donc d’un peu tout ça : des ustensiles de cuisine et des références de pop-culture légèrement orientées 80’s.

Nous avons cuisiné Stéfan pour qu'il livre ses secrets.

Tes légendes et les titres de tes photos en anglais témoignent d’une très bonne maîtrise de la langue, d’où te vient-elle ?

J’ai juste le niveau d’anglais de quelqu’un qui a fait anglais LV1 du collège au lycée.

D’ailleurs au passage un petit message à l’attention de vos plus jeunes lecteurs : l’anglais est probablement la seule matière que vous pourrez utiliser dans vos loisirs (jeux vidéo, Internet, films, musique…), donc écoutez bien vos professeurs d’anglais, même si vous êtes dans une filière scientifique (comme moi).

Honnêtement je ne pense pas que ma série aurait eu autant de succès si je l’avais faite avec des titres et commentaires en français. Surtout depuis que buzz se dit ramdam.

Quand j’ai commencé la série, j’aurais aimé être plus à l’aise avec l’anglais pour développer un peu plus les légendes des photos ; sur la série Year of the Fett par exemple, j’adore les dialogues, mais je suis incapable de faire la même chose, ça demande vraiment de parler couramment la langue pour que le texte paraisse naturel et crédible.

Mais avec le recul, je me dis aussi que finalement, le fait de ne pas pouvoir utiliser le texte autant que je voudrais m’a obligé à faire des photos auto-suffisantes, qui n’ont pas nécessairement besoin d’une légende pour être comprises. Ce qui est peut-être plutôt pas mal, finalement.

Quel regard porte les “non-geeks” sur ton travail ?

Quelques personnes m’ont avoué par leurs commentaires avoir apprécié mes photos de Stormtroopers alors qu’elles détestaient Star Wars. Mais c’était peut-être des trekkies infiltrés (fan de Star Trek, NDLR), donc pas des non-geeks, juste une autre faction de geeks.

Ceci dit, à mon avis, la série est beaucoup plus intéressante quand on connait Star Wars, il y a pas mal de photos qui contiennent des références aux films (sans parler des Stormtroopers eux-mêmes).

Merci Stéfan

As tu une idée de la suite à donner à ton travail (merchandising…) ou as-tu fait ça uniquement pour le fun ?

J’ai fait des calendriers 2010 parce que plusieurs personnes le demandaient, mais je n’ai pas vraiment de projets plus développés en la matière. De toute façon, je pense qu’au niveau juridique c’est limité, la propriété intellectuelle des personnages appartenant à Lucasfilms. Et puis le but n’était pas de gagner de l’argent mais de faire quelque chose qui m’amuse tout en amusant quelques autres personnes.

Tu nous prépares une nouvelle série ?

J’ai une idée mais pour le moment c’est top secret ; tout ce que je peux dire c’est que ce sera quelque chose de moins ambitieux qu’un projet sur un an.

Interview par Guillaume Ledit et Sabine Blanc

Le galerie Stormtroopers 365 sur Flickr

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