OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Anonymous promet une Révolution 404 http://owni.fr/2012/04/25/anonymous-promet-la-revolution-404/ http://owni.fr/2012/04/25/anonymous-promet-la-revolution-404/#comments Wed, 25 Apr 2012 16:33:12 +0000 Rodolphe Baron http://owni.fr/?p=107924

Après la publication sur le web de 3 500 courriels provenant des boîtes mails de membres du Gouvernement transitoire tunisien, des Anonymous lance un ultimatum au pouvoir en place.
Le collectif de hackers appelle la population à manifester le 1er mai, avenue Habib-Bourguiba à Tunis. Des Anonymous déclarent une “guerre ouverte” aux salafistes tunisiens qu’ils accusent de s’être fournis en armes via la Libye fin 2011. La manifestation devrait remonter l’avenue jusque devant le ministère de l’Intérieur.

L’objectif annoncé est de convaincre le Gouvernement transitoire de faire marche arrière sur le projet de lutte contre la cybercriminalité qui prévoit un contrôle accru d’Internet. Le projet est en marche. Le Gouvernement souhaite maintenir et réformer l’Agence tunisienne d’Internet, déjà en fonction sous Ben Ali et annonce la création de commissions chargées d’assurer la sécurité “des tunisiens sur l’Internet“. Ces dernières, qui accueilleront des spécialistes des télécoms formés au ministère de l’Intérieur, sont perçues comme un retour à l’ère de la censure. Des Anonymous ont indiqué à OWNI posséder des preuves accréditant une telle hypothèse :

Nos investigations ont confirmé qu’il s’agit d’un stratagème mis en place par le ministère de l’Intérieur en date du 29 Mars 2012 afin de contrer toute opposition au parti Ennahda. Ce plan n’a pour but que de reprendre la main sur internet, puis [sur] les médias, [et] donc contrôler à nouveau ,comme à l’ère de Ben Ali, les libertés d’expression.

Le terme de cybercriminalité, à l’image du terrorisme, reste toujours flou. Il peut signifier une amélioration de la sécurité des sites Internet publics pour limiter les attaques informatiques et le pillage d’informations sensibles comme il peut, a contrario, concerner les échanges d’informations sur la toile (activités sur les réseaux sociaux, emails, sites visités etc…).

Avant Révolution de Jasmin, la censure de l’Internet tunisien était répandue et exercée par Ammar 404. Un mystérieux flic du web souvent associé à l’Agence tunisienne d’Internet sans laquelle il n’aurait pu agir sur les sites portants “atteintes aux bonnes moeurs”. Le dispositif de cyber-répression pouvait consister à intercepter des emails de citoyens tunisiens et disposait de moyens techniques suffisants pour filtrer la quasi-totalité de l’Internet du pays, l’un des plus actifs d’Afrique du Nord.

Au cours des années Ben Ali, des centaines de blogs et de pages web ont ainsi été fermés parce qu’ils défiaient le régime et ses dirigeants. C’est en référence à Ammar 404 que les Anonymous ont intitulé leur opération la “Révolution 404″

La mobilisation du peuple tunisien voulue par des Anonymous intervient dans un contexte houleux. Malgré la décision, début avril, par le ministère de l’Intérieur, d’autoriser à nouveau les manifestations sur l’axe principal de la capitale, Human Rights Watch considère l’acte encore “insuffisant pour protéger le droit de rassemblement et de réunion” et pointe du doigt “l’usage excessif de la force contre les manifestants“.

D’autant que plusieurs affaires judiciaires sur fond de religion sont en cours dans le pays. Le procès de Nabil Karoui, directeur de la chaîne Nessma TV, pour “atteintes aux valeurs du sacré” qui avait repris depuis le 19 avril, vient d’être reporté au 3 mai prochain.

Il est accusé d’avoir autorisé, en octobre 2011, la diffusion du film d’animation “Persepolis”, primé à Cannes en 2007, où dieu est représenté sous les traits d’un vieil homme à la barbe blanche. Le film avait suscité de vives réactions au sein de la population donnant lieu à des émeutes puis à un sit-in depuis le 2 mars dernier qui s’est achevé récemment.

Fin mars déjà, des peines de sept ans d’emprisonnement avaient été prononcées à l’encontre de deux Tunisiens pour publication de documents “de nature à nuire à l’ordre public ou aux bonnes moeurs“. Lesquels caricaturaient la biographie et l’image du prophète Mahomet.

Le statut des médias nationaux fait également débat dans le pays. Dans un communiqué, l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric) a indiqué son désaccord quant à la “privatisation des médias publics”.

Cette réaction intervient quelque jours seulement après des déclarations à la presse de dirigeants du parti islamiste Ennahda, première force politique du pays, exprimant l’intention de “prendre des mesures radicales dans le domaine de l’information”. Rached Ghannouchi, président d’Ennahda, majoritaire à l’Assemblée constituante, s’est interrogé dans une récente interview “pourquoi les régimes démocratiques maintiendraient-ils des médias officiels ?” avant d’accuser ces mêmes médias de “comploter contre la volonté du peuple“.

L’Inric rappelle que les médias de service public participent “grâce à leur indépendance et à leur neutralité à l’égard de tous les centres de pouvoir” au jeu démocratique consistant “à développer la conscience du citoyen”.

De son côté, Anonymous n’a pas l’intention de faire marche arrière sur la question du contrôle du web par le Gouvernement :

Ce peuple qui a dit non a Ben Ali , ce peuple qui a créé le Printemps Arabe, ce peuple qui a pleuré le jour où l’on a touché à son drapeau, n’acceptera plus jamais la soumission.

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La surveillance du Web monte d’un Echelon ! http://owni.fr/2009/08/21/la-surveillance-du-web-monte-d%e2%80%99un-echelon/ http://owni.fr/2009/08/21/la-surveillance-du-web-monte-d%e2%80%99un-echelon/#comments Fri, 21 Aug 2009 09:48:38 +0000 Stéphane Favereaux http://owni.fr/?p=2571 Les aaaliens avaient publié la brève, l’Owni la précise… Echelon… la surveillance poussée à l’extrême des USA… Le France devait en être jalouse. Paranoïaques de tous les bords, soyez heureux, la DGA pense à vous ! Le Web est mis sous surveillance par la DGA (Direction Générale pour l’Armement)… Ce fait n’est pas nouveau mais la systématisation de la surveillance autour de mots-clés tel que le patronyme du Chef de l’Etat tend à poser problème.

En 2010, l’Armée et son grand patron Nicolas mettront en œuvre un système de surveillance des télécommunications incluant la télé, la radio et bien sûr le Web. Dès lors que nous publierons le nom Sarkozy (donc ce post va plaire à la DGA que je salue au passage, courtoisie oblige, avec un peu d’avance) sous toutes ses déclinaisons possible (Sarko, le Président, le Chef de l’Etat français, etc.), et ce dans une vingtaine de langues (qui a dit que la France avait des problèmes avec l’apprentissage des langues étrangères ?), la DGA en sera alertée.

Le titre du blog  Bugbrother à ce propos est clair : «  La DGA nie, mais ment ». En effet, selon cette dernière, il ne s’agit en aucun cas d’un dispositif espion de surveillance… on peine à y croire..

Le 24 mars 2009, Ecrans.fr publiait une interview confirmant l’existence du Herisson ( http://ecrans.fr/HERISSON-n-a-rien-a-voir-avec-le,6688.html ) signifiant « Habile Extraction du Renseignement d’Intérêt Stratégique à partir de Sources Ouvertes Numérisées ». Et là, ça ne rigole plus. Le Ministère de la Défense et la DGA pourraient avoir l’œil sur tous les médias, de la radio au P2P en passant par les blogs, les serveurs POP3, etc… Ce que Loppsi 2 avait envisagé dans sa lutte contre la cyber-criminalité, la DGA le réalise dans la lutte contre la potentielle image du Patron de l’Elysée parmi d’autres chevaux de bataille. Ce sera l’occasion d’identifier les terroristes qui auront eu le malheur de publier une info, une critique, une caricature de Nicolas Sarkozy…

La bestiole ne manque pas de piquant et suivra en live tout ce qui se ballade sur nos chers réseaux sociaux…mais aussi sur les chats, forums, réseaux sociaux, flux RSS, les blogs (amis ados adeptes de skyblogs prenez garde !). Mais l’Argus Herisson Orwellien aura aussi un œil sur les podcasts, les flux vidéo, les FTP, l’audio (une oreille en l’occurrence). De plus, il sera polyglotte et parlera le HTML, le PHP, le ASP, le javascript, le flash, etc.… Quel talent !!

Pour faire simple, trace visible ou lien caché, l’animal bien dressé par Sarkozy et la DGA pourra reconnaître tout ce qui lui sera demandé, de la mention claire (Sarkozy pour rester centré sur le même exemple et éviter à la DGA d’avoir trop de boulot à faire) comme des métaphore (le Petit, le Chef, le Nabot) utilisées entre autres par les équipes de Siné Hebdo.
Une photo photoshopée, une caricature : le Herisson est là. Un visage dans une vidéo : l’auteur en sera reconnu… Et le procédé devient de plus en plus gênant. La sûreté nationale pèse visiblement plus que la garantie du respect des libertés individuelles notamment et de la liberté d’expression particulièrement.

Toujours selon l’entretien accordé à écrans.fr, le herisson est un “démonstrateur technologique (ou) plus exactement d’un « programme d’étude amont »”. Il serait donc fort éloigné des grandes oreilles du système Echelon US. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient… Le porte-parole de la DGA de poursuivre : “On ne travaille que sur les sources ouvertes, c’est-à-dire tout ce qui est accessible au commun des mortels. C’est d’ailleurs dans le nom même d’HERISSON : Sources Ouvertes Numérisées. On exclut tout ce qui concerne la sphère privée. Ca n’a rien à voir avec Echelon comme j’ai pu le lire.” (http://ecrans.fr/HERISSON-n-a-rien-a-voir-avec-le,6688.html ). Les documents sur lequel ce porte-parole été interrogé alors avait été repris par PC Inpact, qui reproduisait notamment le Cahier des Clauses Techniques Particulières.

Il est dit de ci de là que les intrusions dans la sphère privée n’existeront pas… mais de la à farfouiller les POP3, les mailings lists, etc.… On est en droit d’émettre un léger doute même si les sources ouvertes où le Herisson se renseignera pour trouver 90 % de ses infos sont accessibles à tout le monde… Il s’agit quoi qu’il en soit d’une mise sous surveillance de plus du Net et de réseaux où la liberté d’expression est un principe absolu. La DGA affirme que  le Herisson ne posera pas de problème majeur puisqu’il ne s’immiscera pas dans la sphère privée des correspondances… Quand nous publions sur les sites tels que FB ou Twitter ou FF, il s’agit d’une correspondance, certes rendue publique mais avec un aspect privé qui n’est pas à ignorer. Pourtant ces réseaux seront pistés par ce système qui reste, selon la DGA, un prototype…

Faudra-t-il faire preuve d’auto-censure pour ne pas encourir les foudres des services de renseignement de Sarkozy ou de ceux de l’Etat Français ? Que se passera-t-il si un internaute sort des cadres imposés par la DGA et les Services de l’état ? Quels seront les moyens de défense dans la mesure où la CNIL n’a pas encore été saisie,  la  DGA estimant que le Herison ne dépend pas de ses compétences ?

Nous saurons tout cela en mars 2010 …

Image de Une d’après ” Albertofoto “

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