OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 En Syrie, Freedom 4566 ne répond plus http://owni.fr/2012/03/08/syrie-liberation-freedom-4566-turquie/ http://owni.fr/2012/03/08/syrie-liberation-freedom-4566-turquie/#comments Thu, 08 Mar 2012 14:59:02 +0000 Hédi Aouidj http://owni.fr/?p=101216 OWNI a rencontré le survivant de l'une des premières cellules médias de la révolution syrienne. Ses camarades ont été abattus ou sont en prison. Ils animaient Freedom 4566. Une chaîne sur YouTube à l'origine de plusieurs centaines de vidéos montrant la réalité de la répression, dans toute son horreur.]]>

Les morts syriens, par Ssoosay (CC)

Nous l’appellerons Abu Jaffar, pour des raisons de sécurité, il ne souhaite pas être identifié ni pris en photo. Nous l’avons rencontré de l’autre côté de la frontière, en Turquie. Abu Jaffar, entre deux bouffées de narguilé à la pomme, nous détaille comment ses amis et lui ont monté un centre de média pour couvrir la révolution syrienne. Surtout dans les régions de Lattaquié et de Jisr Al Chourour dans le Djebel Zaouia.

Dans quelles circonstances avez-vous passé la frontière turque ?

J’avais un ami, il s’appelait Mohamed Sabaq. Je parle au passé, parce que mon ami est mort d’une balle dans la tête qui lui a arraché tout l’arrière du crâne, le 27 décembre 2011, il venait de passer la frontière turque, en fait il était 100 mètres dans le territoire turc. Il avait 29 ans. Je le connaissais depuis l’école, nous étions voisins. Ensemble nous adorions regarder des films d’actions, mais en silence, pas comme les autres syriens qui ne font que jacasser pendant un film. Mohamed était toujours calme, réservé, jamais un mot au-dessus de l’autre. Je pense à lui tous les jours.

Comment s’organisait votre travail ?

Moi, j’étais chargé de la logistique, mon ami, Mohamed qui était ingénieur à la télévision syrienne à Lattaquié était le maître d’œuvre technique. C’est lui qui postait les vidéos sur YouTube, toutes les vidéos postées sur le compte Freedom 4566 [NDLR: on y trouve plus de 400 vidéos, en arabe, décrivant la répression au quotidien. Déconseillé aux âmes sensibles] sont de lui. Au début il faisait ça de chez lui et puis nous avons décidé de bouger vers Erber Jaway pour pouvoir attraper le réseau turc. Nous avions des PC portables, des clefs 3G et chacun un iPhone. Cet équipement est vite devenu notre matériel standard pour envoyer des images et communiquer. Mohamed postait des images mais il assurait aussi la formation de certains membres de l’Armée syrienne libre ou de toute autre personne qui le voulait. Quand nous avions besoin de nous réapprovisionner, nous allions en Turquie. Tout le matériel a été financé par des Syriens vivant à l’étranger, dont deux médecins aux Etats-Unis que je ne souhaite pas nommer. L’argent nous était envoyé via Western Union. Nous sommes retournés en Syrie et cette fois nous avons commencé à couvrir un peu mieux Lattaquié, Al Kusair et Al Khoule.

Avez-vous eu conscience que vos communications étaient surveillés par les services syriens ?

Je ne peux pas vous parler trop de notre sécurité informatique, c’est surtout Mohamed qui s’en occupait. Ce qui est sûr, c’est que nous changions de mots de passe très souvent. Notre petit groupe a commencé à s’étendre. Nous avions besoin de gens actifs et qui comprennent vite. Nous avons donc été rejoints par d’autres amis à nous. Il y avait Anas, Bashir et Tarek. Moi je continuais mon rôle logistique, je faisais des allers-retours avec la Turquie pour acheter des appareils photos et les ordinateurs et récupérer les fonds que l’on nous envoyait. Nous avons pu étendre nos opérations et les faire parvenir à Homs, à Jisr Al Chourour et dans d’autres villes.

Une force syrienne libérée

Une force syrienne libérée

Entretien cartes sur table avec l’un des responsables de l’Armée syrienne libre, Amar Ouawi. Il détaille les ...


Anas et Bashir étaient plus particulièrement responsables de la zone de Jisr Al Chourour. La dernière fois que nous avons eu des nouvelles, c’est juste avant que l’armée ne mène un assaut sur la ville. Nous étions très inquiets, nous qui nous voyions tout le temps, il ne pouvait que s’être passé quelque chose de terrible. Dix jours plus tard, nous les avons vus à la télévision officielle syrienne, ils étaient en train de confesser qu’ils étaient des terroristes. Ils montraient les endroits d’où ils opéraient. Ils n’avaient pas de traces de coups sur le visage mais quelque chose de changé dans leur expression, je les connais bien, je savais bien qu’ils n’étaient pas dans leur état normal. Avec Mohamed, nous avons tout de suite envoyé leurs photos aux chaines de télévision arabes, Al Jazeera, Al Arabia. Pour qu’ils ne soient pas exécutés, il faut faire un maximum de publicité. Le régime fait toujours plus attention quand il s’agit de gens connus.

D’autres militants ont-ils remplacé vos compagnons emprisonnés ?

Il a fallu reconstituer une cellule. Nous avons recruté de nouvelles personnes et recommencé. Cette fois-ci elles opéraient à partir de Ramel, le camp de réfugié palestinien de Lattaquié. Il y avait Abu, un Palestinien, Abdel, et Ibrahim. Ils ont organisé les finances, reçu des aides de l’étranger, de France, des États-Unis et d’Arabie Saoudite. Lorsque l’armée a attaqué le camp, elle a mis trois jours à prendre le contrôle. Pendant ces trois jours, ils ont envoyé des images en direct des combats. Ils ont tous été arrêtés à la fin. Nous avons fait la même chose que pour mes amis, nous avons envoyé des photos aux grandes chaines de télévision pour les protéger. Nous étions en train de monter un réseau pour couvrir la campagne et les villes dans notre région quand les forces spéciales ont traqué mon ami Mohamed et l’ont poursuivi, vous connaissez la fin.

Au début, Abu Jaffar était déprimé et en colère d’avoir perdu ses amis. Il a depuis repris ses activités depuis la Turquie, en attendant de recommencer une fois de plus en Syrie.


Illustration par Ssosay (CC-BY)

Carte de la Syrie via CIA World Factbooks

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Vendredi c’est Graphism! S02E34 http://owni.fr/2011/09/16/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e34/ http://owni.fr/2011/09/16/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e34/#comments Fri, 16 Sep 2011 06:30:21 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=79471

Hello :)

En cette fraîche matinée, je vous propose de vous plonger dans l’actu du graphisme, du design, des arts, du numérique avec le 34e épisode de la seconde saison de Vendredi c’est Graphism ! Au programme : des dents mignonnes, du chocolat qui danse, l’imaginaire nouveau logo de Wikipedia, un mario en papier, une vidéo sur la surveillance aux USA et un gros WTF à base de peinture et de gros chats ;-)

C’est vendredi et c’est “Graphism” !

Geoffrey

Allez, on commence la semaine avec le très décalé projet intitulé « My Milk Toof », un projet photographique qui mêle dents & humour ! En quelques mots, « My milk Toof » est l’histoire de deux dents très divertissantes, nommé Ickle et Lardee. Elles sont nées en 2009 de la main de Inhae Lee. Après avoir travaillé cinq ans en tant qu’artiste dans des société de jeu vidéo, Inhae Lee s’est retrouvée au chômage et à la recherche d’une carrière plus enrichissante pour elle… Alors qu’elle prenait une courte pause, elle a décidé d’explorer certains projets personnels et notamment… les personnages en « dent de lait ». Ensuite, tout à évolué et les images sont devenues moins aléatoires et plus narratives.

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Dans la série “hummm, j’ai faim, je me ferais bien un film”, je vous présente le travail d’Alexandre Dubosc, un réalisateur français de talent. Publiée il y a quelques mois, cette vidéo a fait beaucoup parler d’elle depuis, j’en profite donc pour vous présenter cette animation stroboscopique qui joue proprement avec la nourriture et la couleur. En plus d’agiter les yeux, tout ceci réveille les papilles, au travers d’un bel hommage aux origines du cinéma avec des jeux optiques comme le zootrope, le praxinoscope, etc.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez, on enchaîne avec une actualité très intéressante, il s’agit d’un workshop réalisé autour du logo de Wikipédia ! Comme vous le savez, Wikipédia est la plus grande encyclopédie du monde, la plus utilisée et la plus riche. Initié par Viewpoint magazine qui a invité Brand Lab à une cession de réflexion (workshop) autour de la refonte théorique & pratique d’une marque mondiale, ce projet donne également l’occasion de présenter le processus créatif et la « pensée design » d’une agence. Le choix s’est donc porté sur Wikipédia avec l’hypothèse initiale que Wikipédia fourni d’incroyables ressources d’apprentissage libre mais hélas, manque encore de présence, d’humanité et de passion. La première étape a donc été de définir et de déterminer les caractères qui composent l’encyclopédie afin de s’enrichir de son histoire, de comprendre sa vision et ses principes. Les étapes qui ont suivi, les voici :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Vous l’avez peut-être déjà tous vu – en tout cas c’est le buzz de cette semaine – il s’agit d’une version “papier” du jeu vidéo Super Marion Bros, célèbre jeu de Nintendo. Réalisé à l’aide un teagueduino (dont je vous avais parlé ici),  de composants, d’aimants, de carton et beaucoup de patience, ce jeu vidéo “physique” contrôlé par un bouton sur le côté assure son côté amusant par un procédé assez simple : plus le temps avance plus le jeu devient rapide. Le but, vous l’aurez compris est d’éviter tous les obstacles et de se rendre à la fin. Un sacré travail de geek !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Allez, on continue notre revue de la semaine avec une animation vidéo qui est faite pour poser des questions sur nos libertés. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà rendus aux États-Unis, mais à la douane, aux frontières, ou même sur le territoire, les questions des autorités peuvent parfois se faire nombreuses et on peut ainsi se sentir plutôt mal à l’aise… C’est pour décrire ceci que Carrie Ching a produit cette courte vidéo intitulée « Suspect America » afin de présenter la façon dont les droits des américains (et nos droits sur le sol américain) s’érodent lentement à cause de la surveillance accrue, de la paranoïa, et parfois aussi des policiers les plus zélés. Une vidéo en noir et blanc mais qui ne manque pas de vie, de chaleur aussi grâce aux textures et à l’animation. On appréciera également l’harmonieux mariage entre le dessin vectoriel et les textures en dessous. Bref, un travail graphique assez complet et qui permet de se poser des questions de fond.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Bon, le WTF de cette semaine est très très “lourd”. Sur un forum japonais, une série d’images a été publiée, il s’agit en fait de reprises de tableaux et notamment de la peinture classique italienne … mais revisités avec de gros chats ! À cette époque, les femmes en chair étaient le modèle absolu en peinture. Aujourd’hui ce sont de gros chats… Décidément les temps changent ;-)

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En guise de mot de la fin, je vous remercie encore pour vos envois d’actualités, je ne peux pas tout présenter mais je regarde tout. Côté actualités graphiques, l’actualité est très généreuse en ce moment et je vous propose donc de télécharger des catalogues (en PDF) de la fonderie Emigre, environ 4000 affiches anciennes ou encore cette très belle typographie, j’ai nommé le Deibi. Sinon, je vous invite à comparer le site de Benoît Hamon et ce site, ça m’a beaucoup fait rire !

Allez, bonne fin de semaine, reposez-vous bien aussi et faites vos réserves de typo, c’est la criiiise ! ;-)

Geoffrey

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http://owni.fr/2011/09/16/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e34/feed/ 8
Des films sous perfusions numériques http://owni.fr/2011/08/28/des-films-sous-perfusions-numeriques/ http://owni.fr/2011/08/28/des-films-sous-perfusions-numeriques/#comments Sun, 28 Aug 2011 13:30:12 +0000 Romain Saillet http://owni.fr/?p=76820 Depuis 2009, le ventes de Digital Versatil Disc (DVD) chutent, laissant une place grandissante à la vidéo à la demande (VOD) et au Blu-Ray. Lequel permet une capacité de stockage supérieure et ainsi l’arrivée de la haute définition (HD) dans les foyers.

En France,  au premier trimestre 2011, selon le Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN), les ventes de Blu-Ray progressent de plus de 20 %, avec un chiffre d’affaires de 44,5 millions d’euros, alors que le marché du DVD perd 9,9 % de son chiffre d’affaires de 276,5 millions d’euros. Le Blu-Ray séduit et ses coûts baissent : il devient alors le légitime remplaçant du DVD pour les distributeurs.

L’année 2011 ne répond pourtant pas à toutes leurs attentes. Malgré les bons résultats des ventes de Blu-Ray, elles ne représentent que 13,7 % du chiffre d’affaires des ventes de supports physiques. Cette trop faible proportion ne permet alors pas de combler les pertes engendrées par la chute des ventes de DVD : le marché des supports physiques perd plus de 6 % en volume, soit 321 millions d’euros, et presque 5 % en valeur, soit 32 millions d’unités vendues.
Aux États-Unis, cette tendance se confirme aussi, même si une étude menée par le groupe NPD [en] nous apprend que les supports physiques conservent outre-Atlantique une grande popularité. Près de 77 % des sondés auraient regardé un programme via un support physique dans les trois derniers mois, alors que seulement 21 % auraient visionné un film en VOD.

Déclin des supports matériels malgré l’arrivée de la 3D

Source: Digital Home Révolution

Pourtant, et de manière générale, cette situation semble évoluer en faveur des supports dématérialisés : le DVD a perdu cette année près de 9 % de son chiffre d’affaires.

Avec l’arrivée des téléviseurs 3D dans les foyers, 2011 devait pourtant marquer un rebond significatif pour les supports physiques. Les constructeurs de télévision prévoient 20 % de téléviseurs 3D vendus pour la fin de l’année 2011, alors que seulement 2 %, soit 200 000 se sont écoulés en 2010 selon CNet France. Au vu des ventes de ces six premiers mois, cet objectif semble cependant difficile à atteindre malgré une diffusion de cette technologie à toutes les tailles de téléviseurs. Les ventes devraient toutefois mécaniquement augmenter.

Alors que le marché de la 3D devait apporter un souffle nouveau pour le marché des films, l’année 2011 ne semble pas répondre entièrement aux objectifs fixés. Sony a d’ailleurs décidé de changer la stratégie de production de ses téléviseurs. Après avoir vendu trois usines, et changé le responsable de la division téléviseurs, le constructeur japonais souhaite stopper la baisse consécutive de son chiffre d’affaires sur ses téléviseurs depuis maintenant huit ans. De nouveaux moyens de distribution de films et séries semblent pourtant apporter des réponses encourageantes aux pertes engendrées par les supports physiques : les supports dématérialisés.

TF1, Fox, HBO : les chaînes misent sur les supports dématérialisés

En Europe, de nombreux distributeurs ont rapidement cru en cette technologie, avec plus de 300 opérateurs recensés en 2011 contre 10 en 2003, en confrontation directe avec le téléchargement légal. Une fois dépassée la barrière de l’achat en ligne par les utilisateurs, la VOD a vite séduit un grand nombre d’internautes. Un large choix de programmes sans se déplacer de chez soi, l’offre plaît et enregistre même une croissance régulière.

En France, selon le Figaro, le marché de la VOD devrait se chiffrer à près de 200 millions d’euros, soit plus de 14 % du marché des supports physiques. TF1 a d’ailleurs saisi cette opportunité pour annoncer une véritable stratégie de développement de sa plateforme dématérialisée TF1Vision.

Aux États-Unis aussi les chaînes souhaitent offrir à leurs téléspectateurs une offre dématérialisée riche. La Fox a récemment mis en place une stratégie multi support permettant aux acheteurs d’un Blu-Ray de retrouver leur programme sur leur téléphone Android, grâce à un code d’accès.

De son coté, HBO vient d’annoncer que l’intégralité des séries qu’elle diffuse sera disponible sur la plateforme iTunes en HD [en], soit avec une qualité d’image proche du Blu-Ray, en contrepartie d’une majoration du coût d’un dollars par épisode. Cette opération permet à la fois à la HBO de bénéficier des abonnés d’iTunes et à la plateforme d’Apple d’enrichir son catalogue.

L’hégémonie d’Apple menacée par un Netflix à la française ?

Apple jouit aujourd’hui d’une hégémonie absolue sur le marché de la VOD sur le net, avec sa plateforme iTunes. Près de 95 % des VOD sur le net en France y sont réalisées, et près de 20 % des locations à la fin de l’année 2010. Et la marque à la pomme ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. Des rumeurs persistantes prédisent qu’Apple pourrait rapidement proposer la location et la vente de films en 1080p, soit de la HD+ en concurrence direct avec le Blu-Ray. Le renouvellement de l’AppleTV prévu à l’automne 2011 devrait nous en apprendre plus sur la stratégie opérée par la société sur ce secteur.

Malgré cette domination, une nouvelle offre importée des États-Unis devrait voir le jour prochainement en Europe : la sVOD, un service de VOD avec un payement forfaitaire. Netflix l’américain et le français Canal Plus pourraient lancer leurs offres dès l’automne 2011, selon les Échos. Avec un tarif de 10 euros par mois, cette offre pourrait bouleverser le marché de la VOD.

Cependant, en Europe et plus particulièrement en France, la chronologie des médias, régie par une directive européenne, pourrait empêcher une telle offre de se propager. Dans une interview, le patron de Vidéo Futur Rémi Tereszkiewicz affirme même qu’une « offre de purement sVod est impossible en France ». Sa société propose en effet à ses abonnées une offre « combinée » à l’image de celle de Netflix : recevoir le DVD ou Blu-Ray du film commandé, ou alors le visionner directement en VOD pour 2,99 euros.

En effet, dans le cadre d’une vente à l’acte, quatre mois sont nécessaires après la sortie des films dans les salles pour pouvoir les proposer en DVD et VoD. Légalement, cette fenêtre d’exploitation passe de 4 à 36 mois lorsque le programme est intégré dans un forfait, comme la sVoD. Ainsi, les offres de sVoD pourraient être privées des nouveautés, remettant en cause le bénéfice réel pour le consommateur.

À l’inverse, aux États-Unis, cette fenêtre d’exploitation est extrêmement courte avec une durée de seulement 90 jours. La Warner souhaite même raccourcir cette durée à 60 jours. On comprend alors mieux l’intérêt d’une telle offre dans ce cadre législatif.

La VOD et son coût à l’acte pourrait donc avoir encore de belles années devant elle. Des réponses sur l’avenir du marché devraient être apportées dès l’ouverture de l’IFA, le deuxième salon mondial de l’électroménager, des médias numériques et de l’électronique, qui se tiendra du 2 au 7 septembre 2011 à Berlin.


Billet initialement publié sur Ina Global la revue des industries créatives et des médias, sous le titre “La fin des supports physiques audiovisuels est-elle programmée ?”

Illustrations Flickr CC PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification pen3ya

Tableaux : The Digital Entertainment Group (pdf), The Hollywood Reporter, Haute Définition, Wikipédia, La chronologie des médias, Wikipedia.

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VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E28! http://owni.fr/2011/08/07/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e28-stop-motion-design-graphisme-infographie/ http://owni.fr/2011/08/07/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e28-stop-motion-design-graphisme-infographie/#comments Sun, 07 Aug 2011 12:46:37 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=75404 Suite au chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens du côté de la rédaction, nous avons abandonné le “Vendredi C’est Graphism” de la semaine sur le bord de la route. Ne pouvant pas faire patienter plus longuement les admirateurs de Geoffrey (dont nous faisons partie), nous vous le proposons aujourd’hui dimanche, avec toutes nos excuses. Et enjoy!

Hello à toutes et à tous !

Vous êtes peut-être en vacances ou en train de travailler en plein mois d’août, qu’importe, il n’y a pas de conditions pour faire un point sur le graphisme ou le design ! Au programme on va faire un tour du côté de la gestuelle tactile, de la typographie, du stop motion, du fameux projet Black Mirror ou encore de la dataviz’ sur la science-fiction ! On finira sur un petit WTF japonais comme je les aime ;-)

Bon vendredi et… bon graphism !

Geoffrey

On commence notre revue de la semaine avec une documentation indispensable pour tous les designers qui travaillent avec la gestuelle, que ce soit sur les écrans d’Apple, de Microsoft, de Nokia, etc. Vous aurez donc grâce au travail de Craig Villamor, Dan Willis, and Luke Wroblewski & Kim Fulton et à ce PDF très complet, les schémas des gestes tactiles qui illustrent la façon dont les utilisateurs peuvent interagir avec les interfaces multitouch, et comment les plates-formes logiciels intègrent ces mouvements.

Pour rappel, un premier guide avait été édité il y a quelques temps ainsi qu’un autre, très intéressant lui-aussi ! Vous allez donc pouvoir réviser tout ça cet été et devenir incollable, faire des battles où il faut nommer les gestes et savoir l’action, etc. etc.

télécharger en PDF de ces cartes

gesture Téléchargez toutes interactions gestuelles sous forme de petites cartes...

source

On sort du tactile et du numérique pour faire un tour sur la plage avec une vidéo en stop-motion. “Gulp” est un court métrage créé par Science Sumo à Aardman. Racontant l’histoire d’un pêcheur et de ses pêches quotidiennes, ce film a été tourné image par image à Pendine Beach. Le tout a quand même été tourné avec un simple téléphone Nokia N8 (12 mégapixels). D’ailleurs, ce film a battu le record du monde du plus grand film d’animation en stop-motion du monde !

À voir donc ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Julie

Je voulais également vous présenter l’Égypte 22 qui est une police expérimentale à la fois géométrique et symbolique.

Ce caractère explore le concept des symboles dans les différentes langues. On oublie en effet souvent que les peuples ont d’abord utilisé des symboles simples et élémentaires pour rendre visuellement le langage et le monde. Ces symboles sont encore utilisés mais se sont perfectionnés, développés et ont évolué. Cette police tente donc de rassembler et de recréer ces symboles en combinant des proportions géométriques avec des lignes horizontales, verticales et des formes géométriques. Un retour aux fondamentaux en quelque sorte…

télécharger cette typographie

typo Téléchargez gratuitement la typographie Egypt 22

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Cette semaine a également été pour moi le moment où j’ai pu découvrir “Black Mirror”, le premier projet solo de l’artiste américain Robert Seidel qui combine habilement de la projection vidéo et du papier découpé au laser pour créer une expérience immersive visuelle. Ses sculptures en papier sont suspendues devant un miroir de la forme de l’écran pour une projection vidéo par dessus. L’effet est hypnotique, comme vous pouvez en juger par vous-mêmes par vous-même dans la vidéo ci-dessous.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

On enchaîne avec un grand travail graphique réalisé par Michael Hobson, ancien irlandais et nouveau londonnien. C’est sa première tentative graphique sur une si grande infographie. Il a vouluprésenter toute la chronologie de la façon dont les films voient le futur, notre futur. C’est plutôt intéressant, notamment sur la façon dont les éléments sont cohérents et s’emboîtent…

futur Découvrez notre futur, année par année, vu par le cinéma.

source

C’est graphique, c’est coloré, c’est rythmé, c’est… n’importe quoi et c’est le dernier clip intitulé “PONPONPON” de Kyary Pamyu Pamyu :-D

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Un dernier mot pour finir ce “Vendredi c’est Graphism”, j’entends beaucoup de tout sur l’état de santé d’OWNI en ce moment et pour celles et ceux qui se posent des questions sur Vendredi c’est Graphism, on continue, on avance, on explore, et ce, tous les vendredis ! D’ailleurs, s’il vous reste encore un peu de temps, je vous invite à regarder cet article sur la typographie dans la publicité d’aujourd’hui et à vous rendre à Fontenay-sous-bois pour voir l’exposition “Trait(s) Libre” !

Bon week-end et à la semaine prochaine !

Geoffrey

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Amateurs et journalistes : le grand mélange http://owni.fr/2011/03/24/amateurs-et-journalistes-le-grand-melange/ http://owni.fr/2011/03/24/amateurs-et-journalistes-le-grand-melange/#comments Thu, 24 Mar 2011 11:06:59 +0000 Erwann Gaucher http://owni.fr/?p=53130 Le Nouvel Obs publiait il y a peu un long article consacré à l’irruption des contenus amateurs dans l’info professionnelle dans lequel, une fois de plus, l’incompréhension de l’info participative de la part de certains journalistes est évidente.

Il y a le titre, Vidéos pas gag, mais je ne jetterai pas la pierre à celles et ceux qui aiment les jeux de mots, je le fais trop souvent moi-même. Le 11 mars, le Nouvel Obs revenait sur “l’affaire Galliano” à travers un long article consacré à ces vidéos amateurs qui ont fait depuis quelques années leur apparition dans l’info “professionnelle”. Signé Doan Bui et Marie Vaton, le papier commet à mon avis les mêmes sempiternelles erreurs que l’on retrouve souvent lorsque l’on se penche sur ce nouveau phénomène. Mais surtout, il mélange et compare allègrement tout et n’importe quoi.

Le web, les paparazzi, les réseaux sociaux et les vidéos volées, on mélange tout ! “Les vidéos impriment le tempo de l’actualité, créent le buzz et le scandale. Tout devient public. Pour le meilleur et pour le pire” expliquent les deux journalistes qui posent ensuite la question habituelle :

La planète est-telle devenue un gigantesque Loft Story ?

L’amalgame est récurrent mais ne signifie par grand chose. Même s’il s’agit de pointer les dérives de ces vidéos d’amateurs qui sont de plus en plus nombreuses, la comparaison n’est pas pertinente puisqu’on essaye ici de placer sur le même plan des personnes inconnues filmées de leur plein gré dans un cadre pré-défini et une personne publique dont les propos sont captés à son insu.

Et nos deux confrères du Nouvel Obs de multiplier les exemples prouvant combien tout cela est plus ou moins néfaste : “Demi Moore et son jeune mari, s’exhiber 24h sur 24h sur Twitter”, Eric Clapton au Lavomatic ! Miley Cyrus fumant de la marijuana ! Britney Spears gifle un photographe (…) Charlie Sheen a ouvert son compte Twitter et attiré en un jour 1.3 million de “followers.” Avec un point commun selon eux à tout cela : ” ils font le régal des internautes.” On appréciera au passage la capacité de mélanger tout avec n’importe quoi et de mettre dans le même panier les paparazzi, les réseaux sociaux et les internautes !

Quel rapport entre la présence volontaire et assumée de Demi Moore sur un réseau social et la vidéo “volée” de John Galliano ? J’ai beau chercher, je ne vois pas. Mais cela a le mérite de noyer tout cela dans le grand égout du web duquel il ne peut, bien entendu, que sortir des immondices plus ou moins graves, et de jouer sur la fameuse peur de big brother qui est ici appelé ” le contrôle social”.

Si c’est dans le papier, ce n’est pas sale

Ce n’est pas sale si c’est sur du papier…

 Si l’on avait mauvais esprit, on pourrait d’ailleurs s’étonner que les deux auteurs de cet article utilisent les procédés qu’ils entendent dénoncer : “Et l’escroc qui voulait faire chanter Julie Depardieu avec une séquence compromettante filmant leur nuit ensemble – il a été arrêté la semaine dernière – n’aurait vraisemblablement pas pu vendre son enregistrement à des médias people français.” Julie Depardieu pourra envoyer un petit mot de remerciement au Nouvel Obs. Elle qui pensait que l’escroc en question avait échoué à mettre sa vie privée au grand jour a le plaisir de voir l’anecdote relatée dans les colonnes de l’un des plus grands hebdos de France. Mais ce n’est pas sale, c’est du papier, pas de la vidéo sur le web…

Les infos volées et la fin du off n’ont pas attendu Internet et les smartphones

. Plus sérieusement, ce qui me paraît révélateur dans cet article, c’est l’oubli, volontaire ou non, d’un critère pourtant essentiel pour expliquer la diffusion des vidéos de John Galliano ou de Nicolas Sarkozy et de son fameux “Casse-toi pauv’ con”. Elles sont signifiantes. 
Oui, voir le président de la République insulter un quidam veut dire quelque chose et nous donne une information sur l’état d’esprit du premier magistrat de France. Oui, entendre John Galliano, couturier star de l’une des plus grandes maisons de haute-couture française tenir des propos antisémites, tombant sous le coup de la loi, est une information sur ce personnage public et sur l’état de l’antisémitisme dans une partie de la population.

Placer ces vidéos sur le même rang que Loft Story ou des images d’Eric Clapton au lavomatic est, à mon avis, intellectuellement erroné. Si comparaison il faut faire, je pense plutôt aux images de François Léotard et Étienne Mougeotte, le 6 juin 1994, bavardant gaiement sur un plateau de télévision avant une émission en direct et pendant laquelle le vice-président de TF1 tente une opération de lobbying auprès du ministre.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Est-ce une vidéo volée ? Oui, les deux hommes ne savent pas qu’ils sont filmés. Constitue-t-elle une information ? Oui. Doit-on pour aborder ce débat faire appel à la télé réalité, à l’appétit des internautes pour les ragots et aux réseaux sociaux ? Non, et pour cause, ils n’existaient pas à l’époque.
 Même chose pour les vidéos de Rachida Dati expliquant qu’elle “s’emmerde” au Parlement européen ou lisant le journal pendant le conseil de Paris et que l’article cite également. Oui, elles sont à mon sens signifiantes, et ce n’est pas parce qu’elles sont captées par les équipes du Petit Journal (auquel j’ai consacré il y a peu un billet) et non par un JRI d’une rédaction classique qu’elles ne constituent pas un matériau pour une information.

Les amateurs ne font pas l’info, mais ils peuvent en fournir le matériau de base. C’est bien là l’incompréhension de fond que révèle ce nouvel article. Pour bon nombre de journalistes, une vidéo, une photo, ne sont crédibles que si elles sont captées par un journaliste professionnel dûment encarté. Pourquoi ? L’info ne se limite pas à la captation.

Un matériau de départ à partir duquel les journalistes font leur travail

L’info participative, qui fait si peur à de nombreuses rédactions, ce n’est pas ouvrir la vanne à tout et n’importe quoi. C’est ne pas limiter le matériau de départ à celui que les journalistes seuls peuvent récolter. 
Les amateurs qui proposent la vidéo de John Galliano ne fournissent pas une info mais un matériau de départ à partir duquel les journalistes peuvent et doivent ensuite faire leur travail : vérifier, recouper, contextualiser. Le 13 mars, Matthieu Stéfani, co-fondateur de Citizenside, publiait un billet intitulé Amateurs, du travail de pro dans lequel il revenait sur la vidéo de Galliano et sur les nombreuses images amateurs en provenance du Japon :

” Ces deux événements marquent l’intérêt de la collaboration entre amateurs et professionnels. Ils sont complémentaires pour 2 raisons:
•    L’amateur peut révéler des informations qui ne seraient jamais sorties sans lui (Galliano aurait-il continué a nier?)
•    Le professionnel peut doit désormais compter sur documents amateurs pour agrémenter son travail.
 Les événements du Japon, si tragiques soient-ils, montrent un travail professionnel remarquable, avec des prises de vues d’hélicoptères qui nous marqueront à vie, au même titre que le 11 septembre. En y ajoutant les vidéos amateurs, nous pouvons ressentir l’événement vu de l’intérieur. Je passe sur les événements de ce début d’année en Afrique du Nord, qui ont vu l’amateur témoigner avec des documents incroyables une fois de plus. 2011 est un tournant dans l’image d’information, et c’est une bonne chose. “

Il est légitime et même passionnant de se pencher sur ce phénomène de dés-intermédiation qui frappe de plein fouet les médias, et sur l’irruption de contenus amateurs de plus en plus nombreux se diffusant largement grâce aux outils du web social. Mais il faut le faire sans tout mélanger. Sous peine de quoi, de nombreux journalistes continueront de se couper des usages du grand public.

Billet publié initialement sur le site d’Erwann Gaucher sous le titre : Amateurs et journalistes : et si on arrêtait de tout mélanger ?

Illustrations Flickr CC TechCrunch et Hamed

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Saul Williams: “ceux qui peuvent gagner, ce sont les artistes” http://owni.fr/2011/02/27/saul-williams-ceux-qui-peuvent-gagner-ce-sont-les-artistes/ http://owni.fr/2011/02/27/saul-williams-ceux-qui-peuvent-gagner-ce-sont-les-artistes/#comments Sun, 27 Feb 2011 15:12:20 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=48613 Nous avons rencontré Saul Williams lors du Midem 2011, le marché international du disque et de l’édition musicale, alors que la sortie de son nouvel album Volcanic Sunlight est prévue pour le printemps 2011.

Saul Stacey Williams est poète, acteur, écrivain, chanteur, rappeur, artiste multi-instrumentiste…c’est un slammeur reconnu lorsqu’il est sollicité pour tenir le rôle principal du film de Marc Levin Slam en 1998. Il sort deux albums avant d’offrir The Inevitable Rise And Liberation Of Niggytardust, un album co-écrit et co-produit par Trent Reznor, le fameux leader du groupe NIN (Nine Inch Nails), en 2007 et en Pay What You Want (ou Prix Libre).

A Cannes, il n’a accepté qu’une seule interview, celle d’OWNImusic et après avoir annulé tous les concerts prévus en Europe, il a gardé la seule date du Midem Talent. Une première date face à un parterre de professionnels, qui montre à quel point cet artiste est un explorateur visionnaire, provocateur, dont le talent ne peut être ignoré puisque son succès a été maintes fois validé et que l’attente du prochain album semble interminable pour les fans.

Après une petite session de négociation avec son label, il nous reçoit dans sa chambre d’hotel. Sa voix grave est apaisante, son discours aussi intègre que sa musique. Saul Williams est connu pour être un artiste “hors piste”, il est un concept à lui tout seul et cette rencontre nous a permis de comprendre la particularité de sa démarche.

Il nous explique sa perception des changements qui s’opèrent dans le monde et comment selon lui la musique et les arts en général peuvent en bénéficier. Saul a été l’un des premiers à être honnête avec son public en se réappropriant le choix qu’il avait déjà, celui de payer ou pas pour ses créations. Saul n’est pas un homme rebelle avec un esprit de contradiction systématique, mais il sait que la vie est une question d’équilibre et que chaque projet est à traiter au cas par cas.

Nous savons que cette vidéo ne pourra en aucun cas reconstituer ce que dégage le personnage, mais nous estimons que son discours est pertinent, même si les sujets abordés dans cette interview sont analysés chaque jour par des journalistes. Nous trouvons captivant que pour une fois, cette ère de mutations soit évoquée par un artiste et non un professionnel du secteur.

Ci dessous, l’interview réalisée par OWNImusic:

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Premier clip extrait de l’album “Volcanic Sunlight” : Explain My Heart

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Saul Williams a lancé la promotion de Volcanic Sunlight en Novembre avec une campagne QR code. En scannant ce code à l’aide d’un smartphone, vous pourrez télécharger gratuitement le premier extrait intitulé Explain My Heart en échange d’une adresse email:

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Retrouvez l’interview intégrale, bientôt sur OWNImusic.


Montage vidéo : Romain saillet. Crédit musique : Artner

Illustrations CC FlickR: lavid

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Vidéo et gestion des droits : ne faites pas n’importe quoi ! http://owni.fr/2011/02/07/video-et-gestion-des-droits-ne-faites-pas-nimporte-quoi/ http://owni.fr/2011/02/07/video-et-gestion-des-droits-ne-faites-pas-nimporte-quoi/#comments Mon, 07 Feb 2011 16:14:44 +0000 Michèle Battisti http://owni.fr/?p=30150 En prenant l’exemple du lipdub, Michèle Battisti fait le point sur les démarches administratives à accomplir lorsque l’on souhaite utiliser un contenu audio dans le cadre d’une vidéo promotionnelle. Des conseils utiles aussi bien pour un responsable marketing que pour les artistes qui voudraient se protéger de l’exploitation illégale de leurs morceaux.

Reprendre la définition

Un lipdub, ou clip de promotion est une vidéo réalisée en play-back et en plan-séquence par des collègues d’un milieu professionnel, généralement destiné à une diffusion sur Internet ou d’autres réseaux.

Établir la liste des droits

Si l’on utilise, par exemple, une chanson diffusée dans le commerce sous la forme d’un CD, il sera nécessaire d’obtenir des droits auprès de l’auteur de la musique et de l’auteur des paroles, voire auprès de l’arrangeur si l’arrangement s’avère lui aussi original. Il faudra également l’autorisation du producteur du CD de l’enregistrement utilisé (ne pas se tromper de version de la chanson) et celle de l’interprète qui bénéficient tous deux de droits voisins.

Une autorisation au titre du droit moral pourrait être envisagée, l’interprétation étant susceptible de porter atteinte à l’intégrité de l’œuvre lorsqu’elle est déformée par une mauvaise exécution, par une modification des paroles (ce qui sera sans doute simple à prouver, … à moins de démontrer que l’on est dans le registre de l’humour, la parodie étant une exception au droit d’auteur, et dans ce cas plus besoin de l’accord du parolier !), ou tout simplement pour avoir été utilisée à des fins non désirées. A cet effet, avant toute diffusion, il sera opportun de contacter les auteurs et les interprètes, voire leurs ayants droits si ceux-ci sont décédés.

C’est ce qui permettra d’exploiter l’œuvre musicale dans un cadre collectif sur internet, lors de divers évènements institutionnels, mais aussi sur l’intranet de l’entreprise, en n’oubliant pas de mentionner les auteurs dans les crédits.

Négocier les droits

Pour une diffusion sur Internet ou intranet, c’est la société de gestion collective Sesam qui sera votre interlocuteur. Comme Sesam ne représente, via la Sacem, que les auteurs, il faudra également contacter le producteur qui vous accordera souvent – mais pas toujours –l’autorisation des interprètes. Les auteurs peuvent – cas rare mais à envisager – n’être pas membres de la Sacem. Dans ce cas, il vous appartient de les retrouver.

Mais Sesam n’accorde pas le droit de télécharger l’enregistrement. Si vous souhaitez octroyer cet usage, il faudra contacter en outre la Sacem et le producteur.

En revanche, si le lipdub est diffusé lors d’une manifestation (assemblée générale, journée portes ouvertes, …), l’accord de la Sacem est suffisant car, dans ce cas, cette société de gestion collective représente également les sociétés de gestion collective de producteurs et d’interprètes. Si ce n’est que les auteurs et les interprètes doivent être directement contactés au titre du droit moral. Et oui !

Ne pas oublier

Lorsque la vidéo est réalisée avec l’aide d’une agence de communication, il faut régler par contrat outre la question de la prestation, celle des droits et, au titre du droit à l’image, il est prudent d’obtenir l’autorisation de ses collègues ou personnes apparaissant sur le clip. On ajoutera qu’il faut éviter de filmer des lieux protégés par le droit d’auteur et des lieux privés sans autorisation expresse, ou encore d’adopter des chorégraphies toujours sous droit, comme celles réalisées par Michael Jackson, pourtant si tentantes.

Je n’ai pas tous les droits

En cas d’infraction, une notification sera faite aux plateformes hébergeant votre vidéo qui ne s’embarrasseront pas de vérifier leur licéité, et supprimeront votre clip supposé contrefaisant ((La Sacem qui avait déjà négocié avec Dailymotion, a conclu un accord avec YouTube le 30 septembre 2010.  Depuis le 1er octobre 2010, la mise en ligne sur YouTube permet  de se passer de l’autorisation de la Sacem, mais pas de celle des producteurs de CD ni des artistes-interprètes que cette société ne représente pas (encore) ou portant atteinte à la vie privée, à charge pour vous de présenter les accords obtenus, dans une notification de contestation. Rappelons qu’une contrefaçon est passible d’une peine allant jusqu’à 300 000 euros d’amende et trois ans de prison. Mais rassurez-vous ! Avant tout procès, il peut y avoir négociation.

Comment éviter toutes ces démarches ?

En imaginant que vous-même ou l’un de vos collègues composiez la musique et les paroles, les arrangiez, créiez le scénario, procédiez à l’enregistrement et à son montage (au risque d’être moins percutant), et en cédiez expressément les droits à votre employeur. Vous pouvez aussi utiliser des chansons proposées sous une licence Creative Commons, lorsque la licence autorise un usage commercial et la création d’une œuvre dérivée, faute de quoi il faudra négocier auprès de l’ayant droit de la musique et des paroles pour réaliser votre lipdub qui représente une œuvre dérivée de l’œuvre première.

Vous avez tous les droits ?

Votre œuvre sera protégée à son tour. A vous d’en définir les usages ! Le lipdub de Justin notaire par exemple, autorise le mix, le karaoke, le téléchargement de photos etc. … – et d’en accorder les droits à des tiers, au coup par coup ou via une licence Creative Commons (ou une autre licence libre de votre choix), si celle-ci est compatible avec les utilisations qui vous ont été accordées.

Quelques règles

  • La vidéo, œuvre audiovisuelle est une œuvre de collaboration pour laquelle le producteur est présumé s’être fait céder tous les droits. Toute présomption contraire reste possible, à charge de le démontrer.
  • Une œuvre sera protégée par le droit d’auteur si elle est originale, soit « empreinte de la personnalité de son auteur ». L’œuvre musicale est une œuvre de collaboration, ce qui signifie qu’elle tombera dans le domaine public 70 ans après la mort du dernier des coauteurs. Les titulaires de droits voisins bénéficient de ces droits pendant 50 ans après la mise à disposition de l’œuvre.
  • Parmi les exceptions au droit patrimonial de l’auteur, on aurait pu s’appuyer sur la citation. Mais citer une œuvre musicale n’est pas admis (il est prudent de l’affirmer, en tout cas). Quant à la citation d’une œuvre audiovisuelle, qui doit être brève (ne pas représenter un extrait) et insérée dans une œuvre seconde, elle n’est pas appropriée ici. Comme il ne s’agit pas vraiment d’une parodie, conçue à des fins humoristiques (quoi que …), et que l’on se trouve dans un cadre institutionnel, cette autre exception au droit patrimonial de l’auteur ne peut pas être envisagée non plus.
  • Au titre du droit moral, l’auteur et l’artiste-interprète peuvent exiger de faire respecter leur droit de paternité et d’intégrité de l’œuvre. Ils disposent aussi d’un droit de divulgation et de retrait. Eux, puis leurs ayants droit, peuvent les exercer de manière perpétuelle. Le producteur qui dispose aussi de droits voisins ne bénéficie pas de droits moraux.
  • Une musique proposée sous licence Creative Commons n’est pas libre de tous droits. Selon le cas, la licence peut interdire de modifier l’œuvre, de l’utiliser à des fins directement ou indirectement commerciale, ou de la diffuser sous un autre contrat que le contrat initial.

Vous voilà prêt à aborder un nouveau cas

La prochaine assemblée générale se tiendra dans un manoir que vous avez loué. Vous payez un prestataire pour enregistrer cet évènement, le diffuser en temps réel, puis le mettre en ligne sur l’extranet de votre entreprise. Votre prestataire vous propose d’ « habiller graphiquement les images » et de créer des contenus pour le rendre plus « spectaculaire ».

Il faut donc à nouveau un contrat ad hoc avec l’agence de communication pour régler la question de la prestation et des droits d’auteur. Il faut aussi l’accord des propriétaires du lieu de tournage en prêtant attention aux œuvres encore protégées par le droit d’auteur qui pourraient s’y trouver : un tableau, une sculpture, etc., surtout si, par malheur, on devait les apercevoir par la suite en gros plan.

Il vous faut aussi l’accord exprès des intervenants qui doivent connaître les lieux de diffusion, en l’occurrence l’extranet de l’entreprise. Un accord tacite pour les autres personnes peut être envisagé, mais celles-ci doivent être informés – sur l’invitation, par exemple – que la manifestation sera filmée et du lieu de diffusion. Si vous songiez à d’autres usages, il est prudent de les mentionner immédiatement.

Votre vidéo est enrichie. Vous vous trouvez face à une œuvre composite pour laquelle il faut négocier les droits permettant l’insertion d’autres œuvres dans l’œuvre initiale – la vidéo – et une mise en ligne sur l’extranet, voire pour d’autres usages.

Et ainsi de suite ….

Article paru dans le n° 4, 2010 de la revue Documentaliste consacrée aux vidéos en ligne

>> photos flickr CC Reinis Traidas ; Daniel F. Pittago ; Terry Chay

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Artistes, uploadez vos vidéos facilement avec Tubemogul http://owni.fr/2010/12/20/artistes-uploadez-vos-videos-facilement-avec-tubemogul/ http://owni.fr/2010/12/20/artistes-uploadez-vos-videos-facilement-avec-tubemogul/#comments Mon, 20 Dec 2010 12:18:52 +0000 Valentin Squirelo http://owni.fr/?p=27371 Les vidéos sont devenues un outil indispensable pour développer la notoriété de son groupe et attirer une nouvelle audience. Si vous en doutiez encore, sachez que Youtube est le deuxième moteur de recherche le plus utilisé après Google, et qu’un nombre prépondérant d’internautes écoute de la musique par le biais cette plateforme vidéo.

Vous avez probablement déjà un compte Youtube, mais avez-vous pensé à publier vos contenus vidéos sur d’autres plateformes ?
Car même si vous êtes présent sur l’hébergeur de vidéo n°1, il y a de nombreux intérêts à publier vos vidéos sur le maximum de sites à travers le monde.

Soyez présent sur un maximum de plateformes vidéos

Toutes les plateformes ne touchent pas le même public. Par exemple, il est indispensable d’être sur Dailymotion, dont l’audience est composé en majorité de Français, si vous visez ce public. De la même façon, si vous souhaitez toucher le public chinois (1,3 milliards d’auditeurs potentiels ca peut vous intéresser), alors soyez présent sur Tudou, le site de vidéo n°1 en Chine.

Plus vous serez présent sur des plateformes vidéos différentes, plus votre référencement dans les moteurs de recherche augmentera. Votre visibilité s’en trouvera accrue de fait.

Le problème c’est que cela prend beaucoup de temps. Uploader sa vidéo sur une vingtaine de site peut facilement vous prendre la journée. Et si vous en réalisez beaucoup, cela devient juste impossible à gérer.

Tubemogul, outil de syndication vidéo

Et si vous pouviez uploader une fois votre vidéo, et qu’elle soit présente automatiquement sur toutes les plateformes où vous avez un compte ?

C’est ce que le service Tubemogul propose. Une fois votre compte ouvert sur le service, vous allez pouvoir relier tous vos comptes youtube, facebook, myspace, dailymotion, etc. Si certaines des plateformes que gère Tubemogul ne vous seront d’aucun intérêt, par exemple iFood.TV ou CarDomain qui ciblent des thématiques tel que la cuisine ou l’automobile, un grand nombre d’entre elles devraient retenir votre attention. Voilà les sites sur lesquels nous vous conseillons de publier vos vidéos :

Youtube, Dailymotion, Facebook, Flickr, iTunes, Metacafé, Myspace, Twitter, Veoh, Vimeo Plus.

Un certain nombres de sites, que vous ne connaissez peut être pas, méritent également votre attention :

5min, Bing, Brightcovee, eBaum’s World, Sevenload, Streetfire, Viddler, Videojug, Yahoo! Video, Zoopy.

Vous pourrez retrouver la liste complète sur le site de Tubemogul.

Tutoriel vidéo : Comment uploader une vidéo avec Tubemogul (en anglais)

Travaillez bien vos mots clés et votre description lorsque vous uploadez une nouvelle vidéo. Ils sont essentiels pour augmenter votre visibilité sur internet.

Pour les mots clés, pensez à inclure votre style musical et les groupes ou artistes qui vous ressemble. Pour la description, n’oubliez pas de placer le lien de votre site internet et/ou de votre page Facebook.

Statistiques : suivez et optimisez la diffusion de vos vidéos

Mettre ses vidéos en ligne facilement c’est bien. Avoir des statistiques précises et complètes sur leur visionnage, c’est bien mieux !

Tubemogul va vous permettre de rassembler en une seule interface les statistiques de vos vidéos. Vous allez pouvoir ainsi avoir le détail de toutes les lectures, sur quel sites, dans quel pays, etc.

Vous pouvez également tracker vos anciennes vidéos, que vous n’avez pas uploader par Tubemogul, et ainsi avoir un panorama complet de votre audience.

Tutoriel : Comment tracker vos vidéos (en anglais)

Vous avez désormais l’outil parfait pour gérer simplement et efficacement votre contenu vidéo. Mais n’oubliez pas l’essentiel : la qualité du contenu !

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Crédit photo : Tubemogul

Crédit photo CC Flickr : Profound Whatever

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WarLogs: des vidéos pour comprendre http://owni.fr/2010/07/26/warlogs-des-videos-pour-comprendre/ http://owni.fr/2010/07/26/warlogs-des-videos-pour-comprendre/#comments Mon, 26 Jul 2010 11:11:05 +0000 Admin http://owni.fr/?p=23003 Le Guardian est à la pointe de la couverture des évènements liés à la plus grosse fuite de l’histoire de la guerre. Le journal anglais met régulièrement en ligne de nouvelles vidéos, que nous vous présentons ici.

Julian Assange: “Si le journalisme est bon, par nature, il est controversé”

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Dans cette vidéo mise en ligne par le Guardian, le fondateur de Wikileaks explique pourquoi il a mis en ligne ces informations sensibles.

Si le journalisme est bon, par nature, il est controversé” affirme-t-il d’emblée. “Le rôle du bon journaliste est de s’attaquer aux abus des puissants”.

Wikileaks se bat pour la transparence depuis ses débuts, et c’est dans cette optique qu’on été divulgués ces “war logs”, qui dévoilent “la vraie nature de cette guerre”.

Dans la droite lignée du journalisme d’investigation, Julian Assange considère les informations divulguées comme d’utilité publique, permettant au monde entier de “comprendre ce qu’il se passe et traiter le problème”. Le principal intérêt de ces documents selon lui, c’est le “contexte général” qui fournit une chronologie détaillée de la guerre en Afghanistan sur une période allant de 2004 à 2009.

Les abus sont multiples : ”corruption de la classe politique Afghane”, “assassinats perpétrés par les forces spéciales”, “implication du Pakistan et peut-être de l’Iran”.

Quid de ceux qui dénoncent, à l’instar de la Maison Blanche, une mise en danger des troupes américaines ? Julian Assange explique que pour lui, les données susceptibles de mettre en danger les forces américaines sont des données plus récentes, non encore divulguées par l’organisation.

Assange fait évidemment le parallèle avec d’autres documents, les Pentagon Papers, ce document de 10 000 pages dévoilés dans les années 70 sur la manière dont les Américains avaient mené la guerre au Vietnam. Selon lui, les différences avec les War Logs sont différents : “il y a plus de données, diffusées auprès d’un plus grand nombre de gens, beaucoup plus tôt après les évènements”. Et surtout “les gens peuvent faire des retours, commenter, le contextualiser et les rendre compréhensibles”.

Selon lui, la morale journalistique de l’histoire est simple

Creusez très, très profond dans les archives.

Comment lire les documents ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

David Leigh, en charge des investigations au Guardian, présente les outils développés par le journal pour aider à analyser les documents militaires secrets récemment mis en ligne par Wikileaks.

Le Guardian a mis en place une carte interactive et interrogeable, qui permet de consulter pour chaque élément important son contexte et sa nature. Les évènements impliquant des engins explosifs improvisés ont ainsi été listés sur 5 ans, ce qui permet de se rendre compte de leur augmentation.

Chacun de ces 200 éléments d’importance est listé et présenté sous forme de tableau (comme ici, les évènements impliquant la France), qui liste la date, la nature, l’emplacement, les protagonistes impliqués, et le rapport qui a suivi.

Illustration CC FlickR par biatchO

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BIG BANG BIG BOOM http://owni.fr/2010/07/16/big-bang-big-boom/ http://owni.fr/2010/07/16/big-bang-big-boom/#comments Fri, 16 Jul 2010 20:55:29 +0000 Astrid Girardeau http://owni.fr/?p=21256 Blu est de retour avec BIG BANG BIG BOOM, une fresque de neuf minutes décrite comme “un point de vue non-scientifique” sur la vie sur terre : sa création, son évolution… et sa fin.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Si l’artiste italien s’est d’abord fait connaître pour ses carnets de croquis et ses peintures murales réalisées seul ou en collaboration (JR, etc.) dans les rues de Buenos Aires, Berlin, Londres ou Barcelone, sa renommée a explosé avec ses vidéos MUTO puis COMBO (avec David Ellis). Dans BIG BANG BIG BOOM, il incruste de nouveau, avec virtuosité, son dessin et son univers dans l’architecture de la ville. L’ambiance sonore est signée Andrea Martignoni.

On ne manquera pas aussi de voir ou revoir, sur son compte Vimeo ou sur son blog, ses plus anciennes animations. Notamment Fantoche et Letter A.

Image : capture d’écran.

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