L’Economie Réputationnelle expliquée à Kevin
[ndb : Kevin Michu est Skyblogueur, MSNeur et depuis peu Facebookeur. C'est à lui que Tom - qui développe le vaisseau - dédie ses développements. Ce post est donc dédié à "Kévin l'explorateur", fis de Madame Michu, "ami" et "user"] I am what I share “Est-ce vraiment vrai ? Suis-je véritablement ce que je partage ? Et [...]
[ndb : Kevin Michu est Skyblogueur, MSNeur et depuis peu Facebookeur. C'est à lui que Tom - qui développe le vaisseau - dédie ses développements. Ce post est donc dédié à "Kévin l'explorateur", fis de Madame Michu, "ami" et "user"]
I am what I share
“Est-ce vraiment vrai ? Suis-je véritablement ce que je partage ? Et seulement cela ?” se demande-t-on au premier regard critique. Qu’importe (laissons d’autres disserter sur cette première strate de réflexion). Oui. Un peu, sans doute. Pas seulement. Sauf que si je ne publie rien, nul part, je ne “suis” personne, on-line, sur Internet. Ma simple naissance ne me dote pas d’une identité numérique. D’ailleurs, est-ce bien raisonnable de mettre au monde un enfant dont le prenomnom.com n’est pas disponible ? Un enfant digitalement-préampté ? (il y a de l’humour et du second degrès, à minima, dans cette interrogation /-)
Chercher à être ce que l’on partage
Seulement, à “chercher à être ce que je partage” c’est à dire à partager ce que je souhaite que l’on pense de moi, ou que l’on associe à qui je suis, j’effectue, spontanément ou de manière consciente et réfléchie, un acte à haute valeur ajoutée. J’associe à un contenu ma réputation, mon identité numérique.
De K20 Ã Kevinmichu
Quand Pierre Bellanger (fondateur de Skyrock et des Skyblogs) me confie que près de 80% des skyblogueurs (dont 2/3 à 3/4 des adolescents français) sont aussi sur Facebook depuis peu, c’est cela que j’entends : l’économie réputationnelle est en marche. Ce n’est plus une vue de l’esprit, encore moins de la prospective. C’est un présent croissant.
Pour le reste des temps
A mon identité numérique, ma réelle identité – à l’image des skyblogueurs passés du pseudo au prenomnom sans pour la plupart se rendre pleinement compte des enjeux – j’accole, je link, je bookmarque ou tweet, je “statuts”, du contenu. Je dis, implicitement : “moi, et pour le reste des temps, j’appuie et recommande cela”. D’ailleurs quand je le “dis”, le publie, l’envoie dans les nuages, combien de fois ai-je pleinement conscience que ceci sera “pour le reste des temps” (numériques) fut-ce cette expression caricaturale et excessive ?
Du rebond au re-born
Revenons à nos moutons. L’économie réputationnelle n’est donc pas une économie lambda. A l’image des libertés numériques, nouvelles et jugées “fondamentales” par le parlement européen, économie et démocratie réputationnelles (ou “du statut” diront certain ; expression que je réfute) sont neufs et sous toute vraisemblance inédits. L’économie réputationnelle est à rebonds. Et, on vient de le voir, à haute valeur ajoutée.
A rebond ? C’est à dire ?
Oui, le bénéfice est indirect… Il est “en creux”, escompté, reporté, en un mot : investi ! Investi dans “demain”, dans un avenir meilleur. Il est donc espérance et si l’on s’y prend bien, le plus souvent, gain ultérieur. Réelle, l’économie réputationnelle tout comme la gestion de son identité numérique n’ont rien, mais alors vraiment rien, de virtuels. Vous y croiserez votre petite amie, messire Kevin, vos 6 ou 10 employeurs et sans doute vos clients, partenaires et/ou actionnaires de votre, de ton, chemin de vie.
Je link donc je créé
C’est parce que je link, parce que je lie, que je produis de la valeur, une valeur inestimable : celle d’un filtre humain engagé. C’est une violence à se faire que d’accepter cela mais une analyse macro-économique impose ce constat : ce que je link a plus de valeur que ce que je produits, faute de talent, diront les “bouches en cul de poule”, ou de prisme de raisonnement, rajouterais-je. Pris globalement, de façon massive, quantitative, ce que je link, dans l’ensemble, a tendance à générer plus de valeur que ce que je produits (la valeur du conseil). Ce n’est pas Google qui vous dira le contraire… Et si tu as du talent, Kevin, cette méritocratie fera de toi et/ou de ton Å“uvre, le lien, l’individu, le contenu, la ressource, linké(es) !
Un acteur éminent de la nouvelle économie
Ainsi, parce que pour exister sur les réseaux sociaux j’ai choisi de me présenter sous ma réelle identité, je fais – globalement, bien sûr – attention à publier et partager des contenus que je juge – globalement, une fois de plus – de qualité ou prompt à qualifier positivement ce que je suis, je deviens donc un acteur éminent de la nouvelle économie ? Oui, mille fois oui, Kevin !
Kevin in the clouds
Owni, média social pionnier, regroupement de plumes numériques de l’ère post industrielle (vous voyez à peine 1% à cette heure de la navette) et collectif né du premier combat pour la défense des libertés numériques – combat advenu en France contre ce qu’il est admis de nommer “hadopi” – porte en son sein l’ambition d’accompagner, d’expliciter et de développer les usages, les valeurs et les outils de ce web devenu social, au sens ou il est support d’une société. Une société de l’échange, de l’abondance, de la liberté, du remix et de la recommandation.
You are what you link
Qu’importe que tu sois plus ou moins réellement l’image que tu renvoies de toi-même, Kévin. C’est à un psy d’accompagner la construction ou la reconstruction du moi, idéalement, en amont, à des parents, aux amis, à soi. Une linktechnology s’attache au “dot-moi”. Owni.me – que vous découvriez dans les semaines et les mois qui viennent – propose de construire son “.me” voir, si vous l’acceptez, de bâttir, ensemble un “.us” qui soit un lieu commun, un espace public né de cette linkéconomie réputationnelle et vertueuse, consciente ou spontanée, pour redonner à l’humain l’un des rôles essentiels qu’il se doit d’avoir dans l’écologie de l’information, de la formation, des médias et de la culture : celui d’un prisme, d’un guide, d’un “parent” ou d’un “médiateur”. La fonction de filtre, de relai, de recommandation. Un faisseau de ressources plurimédia. Un média aussi. L’adolescence de l’art…
Kévin, et si l’on construisait ensemble le web de demain ?
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