Hadopi 2, Lefebvre parle…
Quand le porte-parole de l’UMP la prend, la parole, tous les observateurs de la Nouvelle Scène Française Politique sont ont aguets. Quelle sera la bourde du jour ? Sur France Info, Frédéric Lefebvre dit : « Hadopi, c’est une question essentielle, c’est la création française, l’exception culturelle française [...] des principes que la gauche dans le passé a su [...]
Quand le porte-parole de l’UMP la prend, la parole, tous les observateurs de la Nouvelle Scène Française Politique sont ont aguets. Quelle sera la bourde du jour ?
Sur France Info, Frédéric Lefebvre dit : « Hadopi, c’est une question essentielle, c’est la création française, l’exception culturelle française [...] des principes que la gauche dans le passé a su défendre et malheureusement aujourd’hui, on le voit sur hadopi, on le voit sur la liberté d’expression, ces deux questions que leurs ancêtres (sic) ont porté pendant des années, ils les foulent au pied aujourd’hui. »
C’est beau comme du Lefebvre à la pensée, ou plutôt à la parole délicate. Les ancêtres de la gauche ont certes défendu la liberté d’expression mais encore une fois, le porte-parole(s) de l’UMP fait dans le parcellaire, annonce et dénonce ce qui l’arrange.
A la façon des poupées vaudous, armes dont il dénonce l’utilisation dans un lefebvrisme de bon aloi, accoler hadopi à liberté est une contradiction dans les termes, une énième insulte à la liberté d’expression dès lors que l’on met le nez dans les articles de la loi et du flicage systématique qu’elle va mette en place en plein été quand tout le monde accorde autant d’importance à la politique et la société qu’aux sandwiches engloutis vite fait sur une aire de repos d’une autoroute menant vers les vacances.
Mai 68
Libertés ? cékoidon ?
Aujourd’hui, l’Assemblée Nationale entame l’examen du nouveau texte voté par le Sénat, avec un débat qui s’annonce houleux face au “combat” promis par l’opposition et ses 600 amendements, environ, elle prévoyait hier d’en déposer un millier. Frédéric Lefebvre parle bien sûr d’obstruction.
La seule obstruction que l’on puisse pourtant constater depuis que ce débat a lieu, et en attendant celui qui concernera Loppsi 2, est celle qui sera faite aux libertés. A toutes les libertés existant aujourd’hui sur le Net. De plus, le 10 juin 2009, le Conseil constitutionnel affirmait qu’Internet est devenu une composante essentielle de l’exercice de la liberté d’expression et de communication. Cela va-t-il durer avec cette Haute Autorité (ce terme fait déjà frémir) ?
Qui plus est, il n’existe aucun lien direct entre la scélératesse d’hadopi et l’exception culturelle française de la culture subventionnée. Si ce n’est que ce sont les entreprises privées de flicage et de fichage informatique qui risquent de percevoir des subventions.
L’Elysée a-t-il commandé un sondage à Opinion Ways à ce propos pour étudier l’extension ou la restriction des libertés individuelles ?
juillet 2009 : feu web 2.0 devient hadopi 2.0
Hadopi 3 ?
Enfin, le nouveau people de la Culture, Frédéric Mitterrand, a évoqué la possibilité d’un hadopi 3. Celui-ci aurait pu réunir les professionnels de la culture pour revoir les équilibrages financiers et reposer la question des droits, de la rémunération des artistes dans le cadres d’Å“uvres diffusées sur le Net.
Ce arbrisseau hadopi 3 cache une forêt bien touffue puisque si l’on veut accroître les rémunération des artistes, cela passe nécessairement par une taxe, un prix à payer pour les consommateurs pour échanger dans un but non commercial les Å“uvres dont ils sont possesseurs. Le neveu a-t-il lu Hadopi 2 ? la logique répressive du peer to peer n’a pourtant pas dû lui échapper  !
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