#DangersduNet: Owni, police secours
Suite à notre enquête sur une opération de prévention aux "dangers de l'Internet" de la mission prévention et communication du commissariat du 3e arrondissement de Paris, nous publions les explications du capitaine Olivier Guerry, chef de l’Unité Prévention Jeunesse de la préfecture de Paris.
Suite à notre enquête sur une opération de prévention aux “dangers de l’Internet” de la mission prévention et communication du commissariat (MPC) du 3e arrondissement de Paris, nous publions les explications du capitaine Olivier Guerry, chef de l’Unité de Prévention de la Direction  Territoriale  de la Sécurité de Proximité de Paris  (ouf),  qui coordonne l’action des MPC.
Chaque arrondissement possède une mission, structure chargée entre autres d’intervenir sur des sujets liés à l’actualité et des phénomènes émergents dans les établissements scolaires : drogue, alcool, racket…, en relation avec la brigade des mineurs, nous a-t-il expliqué pour replacer le contexte. Concernant Internet, les policiers ont bénéficié d’une formation spécifique dispensée par cette dernière.
Pas vraiment à son aise pour soutenir à 100% les textes mis en cause, M. Guerry trouve que les questions soulevées dans l’article sont “pertinentes”. C’est donc une discussion ouverte que nous avons pue avoir.
Il considère le contenu distribué aux élèves “assez juste”, tout en reconnaissant que le titre était mal choisi : “‘les dangers liés à l’utilisation du Net’ serait plus exact”. De même, le paragraphe sur le téléchargement illégal est “celui qui [le] gêne le plus (est-ce donc à dire que les autres le gêne aussi, mais moins ?), ce n’est pas un danger, c’est à mettre à part”. Ce document a pourtant été validé par la hiérarchie.
Son explication concernant le caractère caricatural du document, à grands coups de raccourcis hâtifs, semble bien spécieuse : “L’écrit se prête à des raccourcis”.
A contrario, concernant le port de l’uniforme, “c’est la tenue habituelle des policiers de la mission lorsqu’ils interviennent dans les établissements, à la demande du rectorat”, rien à redire, ils représentent “l’autorité qui sanctionne”. Ok, mais dans le public il y a avant tout des victimes potentielles, si on les en croit, qui nécessitent d’être informés et protégés, avant d’être punis.
À sa décharge et à celle de toute tentative de ce type, il y a un manque réelle dans le domaine de l’éducation au web, tant au niveau associatif qu’en ce qui concerne l’Éducation nationale. Du coup, Internet se retrouve entre un rail de coke et une tournante !
La conséquence le plus heureuse de cette discussion intervient à la fin de notre discussion.
> Owni est invité à relire en amont les documents de prévention inclus dans une “mallette pédagogique” prévue pour septembre
> Le capitaine propose aussi que nous concevions et mettions en ligne des pages de prévention ouvertes au débat et au travail collaboratif, sur Owni (crions “victoire”?)
Et pourquoi pas ? Après tout, la soucoupe a vocation à faire Å“uvre utile en matière d’éducation numérique.
Que les missions ouvrent un blog pour élaborer en commun les documents distribués aux élèves ! Chiche ?
–
Nous allons à cet effet rencontrer Olivier Guerry, afin de réfléchir conjointement à la meilleure manière de coordonner nos efforts.
Que pensez-vous de l’idée de participer à l’élaboration des documents pédagogiques d’éducation – et de prévention des risques – remis aux enfants en milieu scolaire ?
Photo CC Flickr cjhuang
Laisser un commentaire