Embeddons dans le tramway de Reims
Le datablog d'OWNI s'ouvre ! Responsable du service web du quotidien régional L’union/L’Ardennais, lunion.presse.fr, Carole Lardot ouvre le bal en expliquant comment son équipe a utilisé Dipity pour le lancement du tram à Reims.
Billet initialement publié sur le datablog d’OWNI
Quand nous avons lu la chronique Jean-Marc Manach, nous avons tout de suite eu envie de réagir et de faire partager nos expérimentations de timeline sur lunion.presse.fr, le site du quotidien régional L’union/L’Ardennais. OWNI nous a ouvert ses colonnes. Visite de notre « laboratoire de campagne »…
Nous avions dans notre ligne de mire l’inauguration du tramway de Reims pour le 16 et le 17 avril. Tous les médias locaux étaient positionnés sur l’événement : notre quotidien bien sûr, des hebdos, les radios, la télé.
Nous nous sommes alors demandé ce que nous allions pouvoir apporter de plus, de neuf, à nos internautes. Nous voulions les surprendre. Il nous fallait une timeline ! L’idée s’est imposée mais les contraintes techniques qui vont avec nous ont très vite ramené sur terre.
Deux de nos sites (L’Est Eclair et L’Aisne Nouvelle) sont en train de changer de CMS et migrent vers Drupal. Les journalistes sont réquisitionnés pour les tests sur la version bêta, l’équipe informatique débogue au fil de l’eau. Leur demander de développer une timeline est juste… exclu.
User friendly, pas trop chronophage, gratuit
Comme nous utilisons déjà des outils comme Wix, Vuvox ou CovertitLive, nous sommes partis à la recherche de LA timeline qu’il « suffirait » d’intégrer sur notre site grâce à un simple code embed.
Après avoir longuement travaillé sur une Google Map pour dresser la carte noire des écoles qui ferment et monter l’ampleur de la mobilisation dans la région, toute l’équipe était favorable à un outil « user friendly »… et pas trop chronophage.
Dipity est ressorti grand gagnant de notre banc d’essai : esthétique, intuitif et gratuit. Nous avons été séduits par cet outil. Seul bémol : l’intégration des vidéos ne nous a pas semblé optimum.
Multiplier les niveaux de lecture
La timeline, la liste, le flipbook, la localisation très simple (pour une fois pas besoin d’aller chercher la latitude et la longitude de Reims sur Wikipédia), la visualisation d’images, de vidéos et l’ajout de liens offrent autant de niveaux et modes de lecture.
L’internaute est acteur de ses choix, il construit sa navigation, ce n’est pas le journaliste qui lui impose sa propre lecture, il lui soumet les éléments estimés pertinents.
Cette timeline que nous avons titrée « La trame de l’histoire » retrace les histoires du tramway à Reims depuis 1897, mais aussi la bataille politique et économique qui ont accompagné sa réalisation.
Nous n’avons pas (encore) exploité l’aspect contributif de Dipity, mais ce n’est que partie remise puisqu’il ouvre les portes du crowdsourcing.
Tous fans de code « embed »
Une fois les données renseignées dans Dipity, restait à intégrer le code embed sur notre site. Un peu de bricolage dans Drupal nous a permis d’offrir un espace respectable à notre timeline, nous avons optimisé le confort de lecture et ajouté un compte à rebours à J-15 du D-day. Et le tour était joué.
Dans notre service web on est tous fans de code embed ! Plus par obligation que par conviction d’ailleurs. Comme beaucoup de quotidiens régionaux nous sommes avant tout un journal avant d’être une entreprise multimédia. Nous sommes dans le flux et nos informaticiens dans le code. Le cloisonnement des métiers contrarie régulièrement nos élans. Dans ce contexte rien de tels que ces outils clés en main à la portée de tous.
Pas « faire beau » mais faire sens
Une simple démo a convaincu le rédacteur en chef. Nous avons diffusé l’info sur nos comptes Twitter et Facebook ainsi que dans un supplément spécial de notre journal quotidien.
Au lendemain de l’inauguration du tram, nous avons relevé les compteurs. Et le bilan est très positif : plus de 9.300 vues et de très bons retours en termes d’image. lunion.presse.fr a fait +25% de pages vues dans le week-end.
Nous avons remporté notre pari : intéresser, surprendre tout en mettant les informations en perspective. Il ne suffisait pas de faire beau, mais de donner du sens. La tentation de l’esthétisme sans fond journalistique étant ce qui nous semble être le principal écueil.
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