AFP : l’Agence Flippe Presque
Les agences de presse n'ont pas forcément le sens de l'humour, ou de la dérision. C'est ce que laisse supposer la mise en demeure du site parodique afpresque.com pour "acte de contrefaçon, concurrence déloyale et parasitisme" par l'AFP.
Dans le mail adressé à afpresque.com, le cabinet de conseil en propriété industrielle saisi par l'AFP reproche au site de reprendre les mêmes initiales que l'agence de presse et d'avoir parodié le célèbre logo bleu.
Dans le document de mise en demeure l'AFP précisait qu'elle ne pouvait "bien évidement pas tolérer de voir sa réputation remise en compte de la sorte". Une réaction que Yohan Grangier, l'administrateur du site joint par Owni, ne comprend pas :
Dans le mail adressé à afpresque.com, le cabinet de conseil en propriété industrielle saisi par l'AFP reproche au site de reprendre les mêmes initiales que l'agence de presse et d'avoir parodié le célèbre logo bleu.
Dans le document de mise en demeure l'AFP précisait qu'elle ne pouvait "bien évidement pas tolérer de voir sa réputation remise en compte de la sorte". Une réaction que Yohan Grangier, l'administrateur du site joint par Owni, ne comprend pas :
J'ai eu l'idée de ce projet très peu de temps après avoir découvert Twitter. Je voyais passer des tweets sur l'actualité qui n'avaient rien de très drôle et j'ai eu envie de créer un compte décalé et marrant pour faire de la "presquinformation". En fait, le site et le Facebook reprenaient simplement les tweets. J'ai trouvé que le nom "agencefrancepresque" collait exactement, je me suis lancé et c'est devenu un hobbie dont le caractère satirique était clairement affiché.Une réaction qui lui paraissait disproportionnée au regard des tweets publiés :
Un déficient mental aurait été exécuté au Texas. Il pourrait s'agir de Georges W Bush. Notre stagiaire enquête.
— RédacFrancePresque (@RFPresque) Juillet 19, 2012
L'administrateur a eu des éléments de réponse et a trouvé un terrain d'entente, non sans lui laisser un goût amer :
L'AFP m'a rappelée cordialement en m'expliquant qu'ils avaient fait ça à cause des précédents dans ce genre d'affaire qui n'aboutissaient jamais. Ils ne m'attaqueront pas en justice mais je dois changer le nom du site et mon logo. Ce qui me frustre là-dedans c'est que je n'ai ni l'envie ni les moyens d'aller en justice, alors que je me sens dans mon droit. C'est un peu comme s'ils me disaient que les lettres "AFP" et la couleur bleue leur appartenaient et que personne n'avait le droit de les utiliser.L'Agence France Presque est devenue, à regret, la Rédaction France Presque vendredi après-midi :
C'est à contre-coeur, mais c'est la loi parait-il... Nos stagiaires vous informe désormais sous @RFPresque
— RédacFrancePresque (@RFPresque) Juillet 20, 2012