Le Royaume-Uni tique sur la fiscalité de Google
[Lu sur ZDNet qui l'a lu sur The Independent]
Google, dont les pratiques d'optimisation fiscale sont déjà regardées de travers par le fisc français (voir notre article sur le redressement fiscal de Google) commence à agacer les parlementaires au Royaume-Uni. Si la population subit de drastiques mesures économiques, le géant US n'a payé que 6 millions de livres d'impôts pour 395 millions de livres de chiffre d'affaires l'an dernier.
La ligne de défense de Google devant le Parlement pourrait ressembler à tous les discours tenus sur l'optimisation fiscale des multinationales : la firme crée des emplois directs et indirects. Mais l'argument économique de création d'emplois semble ne plus être suffisant pour les parlementaires.
Sur la fiscalité des géants du web, OWNI a interrogé un avocat français en Irlande dont le bureau a conseillé Facebook lors de son installation en Irlande. Jérôme Dupuy expliquait alors que malgré les emplois créés en Irlande — réponse quasi systématique de ces géants, l'austérité en Irlande était toujours de mise :
Google, dont les pratiques d'optimisation fiscale sont déjà regardées de travers par le fisc français (voir notre article sur le redressement fiscal de Google) commence à agacer les parlementaires au Royaume-Uni. Si la population subit de drastiques mesures économiques, le géant US n'a payé que 6 millions de livres d'impôts pour 395 millions de livres de chiffre d'affaires l'an dernier.
La ligne de défense de Google devant le Parlement pourrait ressembler à tous les discours tenus sur l'optimisation fiscale des multinationales : la firme crée des emplois directs et indirects. Mais l'argument économique de création d'emplois semble ne plus être suffisant pour les parlementaires.
Sur la fiscalité des géants du web, OWNI a interrogé un avocat français en Irlande dont le bureau a conseillé Facebook lors de son installation en Irlande. Jérôme Dupuy expliquait alors que malgré les emplois créés en Irlande — réponse quasi systématique de ces géants, l'austérité en Irlande était toujours de mise :
Elle subit toujours le plan d’austérité du gouvernement, constitué de baisses de salaire, suppressions d’emplois dans le secteur public, hausses des impôts et des taxes, coupes sombres dans les budgets sociaux. On constate ainsi que la croissance de l’Irlande repose à l’heure actuelle presque exclusivement sur ses exportations. Il y a ainsi une économie à deux vitesses. D’un côté, il y a les multinationales installées dans l’île, exportatrices de produits high tech et équipements électroniques tels que des ordinateurs, ainsi que de produits chimiques et pharmaceutiques. Bien que menacées par le ralentissement de l’économie mondiale, ces entreprises sont en bonne santé. De l’autre côté, il y a les entreprises irlandaises, qui, elles, dépendent d’une consommation intérieure qui subit les mesures d’austérité successives.Le cas irlandais est proche de celui du Royaume-Uni. Et c'est à souhaiter que Google finisse par crééer des emplois et contribuer aux ressources du Royaume-Uni en même temps.