Pékin et Washington arment le monde
[Lu sur le New York Times et sur le Washington Post]
Le monde se divise en deux catégories : ceux qui achètent des armes aux États-Unis et ceux qui achètent des armes à la Chine. En 2011, Washington a battu un nouveau record avec un montant à l'export de 66,3 milliards de dollars, contre quelques 21,4 milliards en 2010. Le chiffre est donné par le Congressional Research Service.
Ces ventes ont été largement boostées par l'hostilité des pays du Golfe à l'égard de l'Iran : l'Arabie Saoudite, ennemi juré de la République islamique (et inversement), n'en finit plus de s'armer. Un contrat de 33,4 milliards de dollars a été signé entre Riyad et Washington. Loin, très loin devant les Émirats Arabes Unis (environ 4,4 milliards) ou encore Oman (1,4 milliard). La France n'est pas en reste dans la région (voir notre infographie pour les ventes 2010). Le rapport ne prend en compte que les données de ventes d'armes déclassifiées, donc publiques.
En Afrique subsaharienne, RDC, en Côte d'Ivoire, en Somalie ou encore au Soudan, les armes légères chinoises inondent les conflits. Des ventes enveloppées de la plus grande opacité, Pékin utilisant sa position privilégiée de membre permanent au sein du Conseil de Sécurité pour "reprendre leurs pouvoirs aux enquêteurs indépendants des Nations Unies", estime le Washington Post.
Le gouvernement chinois dément passer outre les embargos, même si la philosophie des sanctions n'est pas pour lui plaire. Les chiffres, eux, sont têtus : les armes chinoises représentaient 6 % des importations d'Afrique subsaharienne entre 1996 et 2000, puis 9 % les cinq années suivant, avant d'atteindre 25 % entre 2006 et 2010 selon le centre de recherche norvégien SIPRI.
Ces ventes, soupçonnées d'illégalité, ne figurent certainement pas dans l'application Arms Trade que Google a récemment mise en ligne. Elle ne recensait que les ventes d'armes déclarées à l'ONU.
Le monde se divise en deux catégories : ceux qui achètent des armes aux États-Unis et ceux qui achètent des armes à la Chine. En 2011, Washington a battu un nouveau record avec un montant à l'export de 66,3 milliards de dollars, contre quelques 21,4 milliards en 2010. Le chiffre est donné par le Congressional Research Service.
Ces ventes ont été largement boostées par l'hostilité des pays du Golfe à l'égard de l'Iran : l'Arabie Saoudite, ennemi juré de la République islamique (et inversement), n'en finit plus de s'armer. Un contrat de 33,4 milliards de dollars a été signé entre Riyad et Washington. Loin, très loin devant les Émirats Arabes Unis (environ 4,4 milliards) ou encore Oman (1,4 milliard). La France n'est pas en reste dans la région (voir notre infographie pour les ventes 2010). Le rapport ne prend en compte que les données de ventes d'armes déclassifiées, donc publiques.
En Afrique subsaharienne, RDC, en Côte d'Ivoire, en Somalie ou encore au Soudan, les armes légères chinoises inondent les conflits. Des ventes enveloppées de la plus grande opacité, Pékin utilisant sa position privilégiée de membre permanent au sein du Conseil de Sécurité pour "reprendre leurs pouvoirs aux enquêteurs indépendants des Nations Unies", estime le Washington Post.
Le gouvernement chinois dément passer outre les embargos, même si la philosophie des sanctions n'est pas pour lui plaire. Les chiffres, eux, sont têtus : les armes chinoises représentaient 6 % des importations d'Afrique subsaharienne entre 1996 et 2000, puis 9 % les cinq années suivant, avant d'atteindre 25 % entre 2006 et 2010 selon le centre de recherche norvégien SIPRI.
Ces ventes, soupçonnées d'illégalité, ne figurent certainement pas dans l'application Arms Trade que Google a récemment mise en ligne. Elle ne recensait que les ventes d'armes déclarées à l'ONU.