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L'élevage en batterie met à mal le bien-être animal ? Offrons à la volaille la possibilité de mieux vivre avec son environnement, retirons leur cortex cérébral ! C'est en substance la proposition d'un étudiant en architecture du Royal College of Art de Londres, André Ford.

Se basant sur une théorie selon laquelle les poulets aveugles ne seraient pas affectés par l'effet de surpopulation propre à l'élevage industriel, Ford pousse l'idée jusqu'à les désensibiliser de manière radicale. Et parce qu'un animal ainsi réduit à l'état de vie végétative a besoin de moins de place encore, pourquoi ne pas parquer ces poulets dans des espèces d'immenses cadres verticaux où des tuyaux les alimenteraient en air, nourriture et eau...

Ce projet, plus pragmatique que cynique selon André Ford, n'est pas sans rappeler les fermes d'humains du film Matrix. L'artiste veut mettre l'accent sur la prise de conscience dans cette Angleterre où 800 millions de poulets sont tués chaque année pour leur viande.

Je pense qu'il est temps que nous arrêtions d'utiliser le terme d' "animal" pour désigner le précurseur de la viande qui finit dans nos assiettes. (…) Des animaux élevés pour la consommation sont des produits agricoles comme les autres. Nous ne faisons et ne pouvons fournir le bien-être adéquat pour ces produits agricoles et, par conséquent le bien-être devrait être entièrement retiré.

Photos © André Ford